Intendants des armées navales

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Lorsque Richelieu cherche à perfectionner les institutions maritimes, il prend plusieurs mesures dont celle, en 1627, de créer des intendants des armées navales. Leurs missions consistent à administrer les dépenses des escadres. Leurs fonctions ne durent, pour cette raison, que le temps de la campagne en mer[1].

Au départ, il n'y a que trois intendants des armées navales, pour les flottes confiées aux chefs d'escadre de Normandie, de Bretagne et Guyenne.

Au cours du XVIIe siècle, l'utilisation des intendants se généralise avec une sédentarisation de leurs fonctions. Ainsi, apparaît un embryon d'administration coloniale (intendance des îles d'Amérique, 1642 et intendance du Canada, 1663) et l'essor des intendances du Ponant et du Levant, devenues portuaires (Toulon en 1659, Rochefort en 1669, Brest en 1674, Le Havre en 1680 et Dunkerque en 1683), rend totalement inutile la fonction d'intendant des armées navales[1].

Pourtant, l'existence de cette charge demeure au XVIIIe siècle. Le dernier intendant des armées navales véritablement actif est Phélypeaux d'Herbault (nommé le ). Il meurt lors de la bataille navale de Vélez-Malaga le . Après lui, la charge d'intendant des armées navales devient une récompense honorifique et offre dans la plupart des cas une retraite lucrative (12 000 livres par an à partir du ). Les plus célèbres sont François de Beauharnais de la Boëche, titulaire à deux reprises (de 1706 à 1710 puis de 1739 à sa mort) et Michel VI Bégon (d' à sa mort en ), fils de Michel Bégon, célèbre intendant de Rochefort.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Vergé-Franceschi, Dictionnaire d'histoire maritime, Paris, 2 vol., Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2002.