Hans Ruckers

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Hans Ruckers
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Hans Ruckers est un facteur de clavecins flamand, actif à Anvers à la fin du XVIe siècle et fondateur de la célèbre famille Ruckers.

Biographie[modifier | modifier le code]

Rosace signée HR (Hans Ruckers)

Sa famille est probablement d'origine allemande. Ses dates de naissance et de décès ne sont pas connues précisément. Il est né à Malines probablement vers 1550 (son père s'appelait Frans Ruckers), et mort à Anvers sans doute en 1598. Le , il épousa, à la cathédrale d'Anvers, Adriana (Naenken) Knaeps, fille de propriétaires terriens de Schoten, village proche d'Anvers[1]. L'un des témoins du mariage étant Marten Van der Biest (d) ; ce dernier était l'un des dix facteurs de clavecins anversois ayant réclamé en 1557 et obtenu l'admission de leur profession, comme telle, au sein de la Guilde de Saint-Luc. Le couple eut au total onze enfants, tous baptisés à la cathédrale, dont cinq parvinrent à l'âge adulte. Parmi ceux-ci, deux fils (Ioannes et Andreas) continuèrent l'activité de leur père et une fille, Catharina devint la mère d'un autre éminent facteur de clavecins, Jan Couchet. Hans l'Ancien et ses descendants dominèrent toute la production de clavecins à Anvers pendant presque un siècle, en quantité comme en qualité.

Hans Ruckers fut admis comme maître facteur de clavecins à la Guilde de Saint-Luc en 1579, il était le dix-neuvième dans cette profession. Il travaillait aussi à la facture et à la maintenance des orgues de la ville. Il habitait non loin de la Maison de Rubens, dans la Jodenstraat (rue des Juifs) d'abord en location puis dans une demeure cossue[1]. La citoyenneté à Anvers lui fut accordée (ou confirmée) en 1594. Il fut inhumé dans la cathédrale, de même que son épouse décédée en 1604[1].

Le nombre d'instruments attribués de façon certaine à Hans Ruckers, le père, est réduit. George Grant O'Brien[2] en compte cinq :

  1. un virginal double (Moeder en kind) de 1581 exposé au Metropolitan Museum de New York[3] ;
  2. un virginal à la quinte de 1583, au Musée de la musique à Paris[4] ;
  3. un virginal polygonal de 1591, au Musée Gruuthuse de Bruges[5] ;
  4. un virginal double (Moeder en kind) de 1591 (Université Yale[6]) ;
  5. un combiné clavecin-virginal de 1594 exposé au Musikinstrumenten-Museum de Berlin.


Plusieurs instruments authentiquement Ruckers comportent une rosace avec ses initiales HR, mais peuvent avoir été (ou sont assurément) l'œuvre de Ioannes (« Hans le Jeune ») qui fut collaborateur de son père et reprit son atelier après sa mort, dans un premier temps avec son frère Andreas.

Il existe aussi un certain nombre d'instruments possédant une rosace à ses initiales, soit authentiquement flamands, soit contrefaits car les instruments signés Ruckers ont été extrêmement prisés.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Donald H. Boalch, Makers of the harpsichord and clavichord 1440-1840, Oxford, Oxford University Press, , 2e éd. (1re éd. 1956), 225 p. (ISBN 0-19-816123-9), p. 129-132
  • (en) Edward L. Kottick et George Lucktenberg, Early Keyboard Instruments in European Museums, Bloomington & Indianapolis, Indiana University Press, , 276 p. (ISBN 0-253-33239-7, lire en ligne), p. 26,27
  • (en) Grant O'Brien, Ruckers : A harpsichord and virginal building tradition, Cambridge, Cambridge University Press, (1re éd. 1990), 346 p. (ISBN 978-0-521-06682-2 et 0-521-06682-4)
  • (en) Edward L. Kottick, A history of the harpsichord, Bloomington, Indiana University Press, , 1re éd., 557 p. (ISBN 0-253-34166-3, lire en ligne), p. 104-120
  • (en) Igor Kipnis, The Harpsichord and Clavicord : an encyclopedia, New York, Routledge, coll. « Encyclopedia of Keyboard Instruments », , 548 p. (ISBN 978-1-138-79145-9), p. 413
  • (en) Mark Kroll et al., The Cambridge companion to the harpsichord, Cambridge, Cambridge University Press, coll. « Cambridge Companions to Music », , 388 p. (ISBN 978-1-316-60970-5).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Kipnis 2007.
  2. O'Brien 2008, p. 237-239.
  3. (en) « Double Virginal, 1581 », sur metmuseum.org, Metropolitan Museum of Art.
  4. « Virginale à la quinte, Hans Ruckers 1583 », sur philharmoniedeparis.fr, Cité de la musique.
  5. Kottick/Lucktenberg 1997.
  6. (en) « Virginal », sur yale.edu, Yale collection of musical instruments.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]