Grand-duc d'Amérique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 18 janvier 2015 à 22:58 et modifiée en dernier par Totodu74 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Le Grand-duc d'Amérique ou Grand-duc de Virginie (Bubo virginianus) est une espèce de rapace nocturne appartenant à la famille des Strigidae et à la sous-famille des Striginae.

Généralités et description

Cet oiseau aux aigrettes caractéristiques est le plus grand des rapaces nocturnes d'Amérique ; sa taille varie cependant significativement selon son habitat et l'abondance de la nourriture[1].

Avec un bec crochu, de grandes ailes, des serres puissantes, le grand-duc est parfaitement adapté à la chasse nocturne d'animaux de petite taille. Ses yeux jaunes perçants et ses aigrettes en font un oiseau impressionnant pour l'homme.

  • Longueur : 45 - 63 cm
  • Poids : 675 g - 2,5 kg
  • Plumage : Sexes semblables
  • Envergure : 90 - 162 cm

Habitats, répartition

Il vit sur tout le continent nord-américain, dans des habitats variés ; de la forêt (dont taïga) au nord aux déserts du sud, en passant par la montagne (ou on a même récemment identifié une sous-espèce nouvelle[2]).

Éthologie, reproduction

Généralement sédentaire, il défend son territoire, surtout en période de reproduction, avec toutefois des jeunes ayant un comportement non territorial[3].
Vocalisations : Très bruyant à la saison de reproduction, il émet un hululement puissant[4], typique du chant des hiboux[5].
Il niche dans d'anciens nids d'autres grands oiseaux, dans des trous d'arbres et des corniches de falaise.

Habituellement le plus actif au crépuscule et à l'aube, c'est un chasseur efficace. Il bénéficie d'une bonne vision nocturne et d'une bonne acuité visuelle[6] ainsi que d'une ouïe particulièrement développée.

Alimentation

Il capture surtout de petits mammifères (campagnols, etc.) dont certains ont développé des "comportements anti-prédateurs"[7], des insectes, des reptiles, des amphibiens et des oiseaux (y compris d'autres rapaces nocturnes).

Il peut chasser et manger les moufettes, grâce suppose-t-on à un odorat très peu développé.

Déplacements, migrations

C'est un animal sédentaire. Après leur émancipation, les jeunes explorent leur environnement pour trouver un territoire disponible et leur convenant et s'y établir.

Menaces

L'espèce est en régression, probablement à cause de la destruction, fragmentation et régression de ses habitats, et à cause d'une dégradation de la qualité de certaines de ses proies, contaminées par des pesticides, métaux lourds (plomb notamment, qui est cause de saturnisme aviaire[8]. Des parasitoses ou attaques des jeunes au nid par des tiques ou mouches hématophages peuvent affaiblir les jeunes et faciliter certaines maladies (leucocytozoonoses)[9].

Galerie

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

Références taxonomiques

Bibliographie

  • Baumgartner, F. (1938) Courtship and nesting of the great horned owls. The Wilson Bulletin, 50/4: 274-285.
  • Braekevelt, C. (1993) Fine structure of the pecten oculi in the great horned owl. Histology and Histopathology, 8/1: 9-15.
  • Brown, R., J. Baumel, R. Klemm. (1994) Anatomy of the propatagium: The great horned owl. Journal of Morphology, 219/2: 205-224.
  • Cawthorn, R., P. Stockdale. (1982) The developmental cycle of Caryospora bubonis Cawthorn and Stockdale 1981 (Protozoa: Eimeriidae) in the great horned owl, Bubo virginianus (Gmelin) Canadian Journal of Zoology, 60/2: 152-157.
  • Houston, C. (1975), Reproductive performance of great horned owls in Saskatchewan. Bird Banding, 46/4: 302-304.
  • Maclaren, N., S. Krohne, R. Porter Jr., M. Ringle, D. Lindley. (1995) Corynenbacterium endophthalmitis, glaucoma, and sceral ossicle osteomyelitis in a great horned owl (Bubo virgininanus). Journal of Zoo and Wildlife Medicine, 26/3: 453-459.
  • Morrell, T. (1993) Status and Habitat Characteristics of the Great Horned Owl in South-Central Pennsylvania. Ann Arbor, MI: Proquest Dissertations and Thèses.
  • Rohner, C., C. Krebs, B. Hunter, D. Currie. (2000) Roost site selection of great horned owls in relation to black fly activity: An anti-parasite behavior?. The Condor, 102/4: 950-955.
  • Rohner, C., J. Smith. (1996) Brood size manipulations in great horned owls Bubo virgininanus: Are predators food limited at the peak of prey cycles?. The International Journal of Avian Science, 138/2: 236-242.
  • Rudolph, S. (1970) Predation ecology of coexisting great horned and barn owls. The Wilson Bulletin, 90/1: 134-137.
  • Rusch, D., E. Meslow, P. Doerr, L. Keith. (1972) Response of great horned owl populations to changing prey densities. The Journal of Wildlife Management, 36/2: 202-296.
  • Smith, D. (2002) Great Horned Owl. Mechanicsburg, PA: Stackpole Books.

Liens externes

Notes et références

  1. McGillivray, B. (1989), Geographic variation in size and reserve size dimorphism of the great horned owl in North America. The Condor, 91: 777-786.
  2. Dickerman, R., A. Johnson( 2008), Notes on great horned owls nesting in the Rocky Mountains, with a description of a new subspecies. Journal of Raptor Research, 42/1: 20-28.
  3. Rohner, C. (2001), Non-territorial floaters in great horned owls (Bubo virginianus). 2nd Owl Symposium: 347-362. (résumé)
  4. Kinstler, K. (2009) Great horned owl Bubo virginianus vocalizations and associated behaviours. Ardea, 97/4: 413-420
  5. Miller, A. (1934), The vocal apparatus of some North American owls. The Condor, 36/5: 204-213
  6. Fite, K. (1973), Anatomical and behavioral correlates of visual acuity in the great horned owl. Vision Research, 13/2: 219-230
  7. Rohner, C., C. Krebs. (1996) Owl predation on snowshoe hares: Consequences of Antipredator Behaviour. Oecologia, 108/2: 303-310
  8. Weir, D., Hanson, A. (1989), Food habits of great horned owls (Bubo virginianus) in the Northern Taiga of the Yukon Territory and Alaska. Can. Field Nat. 103, 12–17 résumé
  9. Hunter, D., C. Rohner, D. Currie. (1997), Mortality in fledgling great horned owls from black fly hematophaga and leucocytozoonosis. Journal of Wildlife Diseases, 33/3: 486-491