Gérard Goswin

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Gérard Goswin
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Gérard Goswin ou Gérard Gosswyn[1], né Gérard Malpas Bastin, est un artiste peintre de fleurs et de fruits né à Liège en 1613 et mort dans la même ville en 1691.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gérard Malpas est le fils de Dries Malpas (dit aussi André Bastin) et de Marie Goswin. Il est baptisé le [2].

Il est l'élève de Gérard Douffet. Dans son atelier il se spécialise dans la peinture de fleurs et de fruits. En 1630, il fait le voyage d'Italie et s'établit à Rome où il se perfectionne. Sa popularité a amené plusieurs propriétaires de plusieurs palais de lui faire exécuter des travaux d'ornementation. Il est encore à Rome en 1642. C'est à Rome qu'il s'est lié au peintre franc-comtois François Perrier et au peintre liégeois Bertholet Flémal[3].

Il s'est rendu ensuite à Paris, probablement à la même période que François Perrier. C'est à cette époque qu'il adopte comme nom le nom de sa mère, Goswin ou Goeswin, que les Français ont modifié en Gossin, Gosuin. Il y est accueilli avec faveur et a obtenu d'importantes commandes. Il a collaboré avec François Perrier pour la réalisation de certaines d'entre elles. Il est aussi connu à Paris sous les noms de Girard. Il peint, en 1642-1643, des dessus-de-porte et les trumeaux de cheminée de l'hôtel que Jacques Bordier avait acheté en 1628 no 10 rue du Parc-Royal, l'actuel hôtel de Vigny. Jacques Bordier possédait plusieurs tableaux de fleurs et de fruits de Girard dans son château du Raincy[4].

Il est un témoin de François Perrier à son mariage, en janvier-février 1648[5]. Il participe à l'inventaire après décès du peintre François Perrier, en 1650.

Il est membre fondateur de l'Académie royale de peinture et de sculpture, le . Il est nommé professeur de l'Académie royale le , confirmé le , jusqu'au [6]. Il participe aux réunions de l'Académie jusqu'en 1665, puis une fois en 1666 et en 1670.

Dessus de porte
Chambre de la Duchesse
Hôtel de Sully

En 1659, il est appelé à la cour pour être le professeur de dessin de Louis XIV.

Les dessus de porte de la chambre de la duchesse de Sully, Charlotte Séguier, se trouvant dans l'aile neuve de l'hôtel de Sully réalisée en 1660 lui sont attribués[7].

Il s'est marié en février 1662 et a eu deux fils. La femme de François Perrier a été la marraine de son premier fils.

Il revient s'installer à Liège en 1665 où sa réputation le fait recevoir par les grandes familles. Les princes-évêques Ferdinand et Maximilien-Henri de Bavière lui firent exécuter d'importants travaux et le reçurent dans leur intimité.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dans les procès-verbaux de l'Académie royale de peinture et de sculpture, il signe Gossin, Gossen ou Gosuin (voir : Anatole de Montaiglon, Procès-verbaux de l'Académie royale de peinture et de sculpture, tome 1, p. XIII [lire en ligne).
  2. Thuillier 1993, p. 24, note 36.
  3. Thuillier 1993, p. 25 note 41.
  4. Moureyre 2013 et note 38.
  5. Thuillier 1993, p. 15
  6. Montaiglon 1873, p. 145, 150, 169.
  7. gazine de Proantic : Hôtel de Sully - L'appartement de la duchesse

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Octave Fidière, « Gérard Gosvin (Goswyn) », dans Etat-civil des peintres et sculpteurs de l'Académie royale : Billets d'enterrement de 1648 à 1713 publiés d'après le registre conservé à l'Ecole des beaux-arts, Paris, Charavay Frères libraire, (lire en ligne), p. 40
  • Ad. Siret, « Gosswyn (Gérard) », dans Biographie nationale, t. 8, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1884-1885 (lire en ligne), col. 144-145 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • René Jans, « Gérard Bastin dit Goswin (1613-1685), peintre ordinaire du roi de France », Bulletin de la Société royale 'Le Vieux-Liège', t. 8, nos 176-177,‎ , p. 101-121.
  • Jacques Thuillier, « Les dernières années de François Perrier (1646-1649) », Revue de l'art, no 99,‎ , p. 9-28 (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Françoise de la Moureyre, « Le goût artistique d’un grand financier au XVIIe siècle : Jacques Bordier », sur La Tribune de l'Art,
  • (en) Sam Segal et Klara Allen, Dutch and Flemish Flower Piece : Paintings, Drawings and Prints up to Nineteenth century, vol. 1, Leiden / Boston, Brill, Hes & De Graaf, (lire en ligne), p. 617-618

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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