Aller au contenu

Fraternité des Saints Apôtres

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 22 février 2021 à 16:09 et modifiée en dernier par Pautard (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Fraternité des Saints Apôtres
Repères historiques
Fondation 7 avril 2013
Fondateur(s) Mgr André Léonard et Michel-Marie Zanotti-Sorkine
Fiche d'identité
Église Catholique
Localisation Belgique, France

La Fraternité des Saints Apôtres, (Fraternitas Sacerdotalis Sanctorum Apostolorum en latin), est une société de vie apostolique catholique, constituée de prêtres et de séminaristes. Fondée en 2013 par Mgr André Léonard, elle s'établit sur la spiritualité du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, rédacteur de la Charte. Son but est de revenir à l'identité sacerdotale et à ramener à la foi tous ceux qui se sont éloignés de l'Église. Dissoute provisoirement en 2016 par Mgr de Kesel, nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, elle l'est définitivement le 12 avril 2018 par le pape François.

Histoire

C'est à la demande de l'archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr André Léonard, que le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine rédige une charte destinée à la fondation d'un institut de prêtres séculiers. Le leitmotiv est celui de revenir aux fondamentaux, comme le port de la soutane, pour revaloriser la présence et la visibilité du prêtre dans la société. Le Père Zanotti insiste aussi sur la beauté de la liturgie, l'importance de la confession et le retour à la piété populaire, notamment mariale. Dans la charte, il est demandé aux prêtres de la fraternité de ne pas se comporter en « fonctionnaire de l'église », mais à sortir, à innover et à user de tous les moyens pour aller chercher ceux qui ne vont plus à l'église, à la manière des apôtres.

En 2015, Mgr André Léonard annonce qu'il aimerait s’installer pour sa retraite dans la Fraternité des Saints Apôtres[1].

« Je me suis fait tout à tous, pour en sauver à tout prix quelques-uns » (1 Co IX) est la devise de la Fraternité.

La spiritualité sacerdotale portée par le Père Zanotti séduit de nombreux jeunes, venant des pays francophones, qui se réunissent alors dans deux séminaires : celui de Namur, en Belgique, et celui de Bayonne, en France. Les premiers séminaristes de la Fraternité à devenir diacre seront ordonnés le 14 février 2014 et les premières ordinations sacerdotales adviendront dès le 22 août 2014. Elles seront toutes présidées par Mgr André Léonard, patron de la Fraternité. Il y en aura plusieurs chaque année, jusqu'à la dissolution, en 2016[2].

Dissolution

Annoncée en juin 2016, la dissolution provisoire de la Fraternité prend acte le 15 juillet 2016 par un décret de Mgr Joseph De Kesel, successeur de Mgr André Léonard. Celui-ci explique dans un communiqué : « L’initiative pose problème. Le fait que la plupart des membres de la fraternité soient originaires de France, où de nombreuses régions connaissent un manque cruel de prêtres, constitue un grave manquement à la solidarité entre évêques, tant avec ceux de notre pays qu’avec nos voisins français »[3],[4].

Cette décision provoque le mécontentement des fidèles de paroisses desservies par des prêtres de la Fraternité. Les séminaristes et les prêtres sont alors renvoyés dans leur diocèse d'origine. Cependant, dans un communiqué du 29 juin 2016, Mgr Joseph De Kesel suspend le décret de dissolution[5] et propose à l'un des diocèses de France de bien vouloir en prendre la charge canonique. Il y aurait aujourd'hui un diocèse qui serait à l'étude d'accueillir la Fraternité[3].

Un recours est déposé par des laïcs auprès de la Signature Apostolique mais rencontre l'opposition du cardinal Beniamino Stella, préfet de la Congrégation pour le clergé. Elle est définitivement dissoute par le Pape François 12 avril 2018[6].

Activité et diffusion

En 2014, quatre jeunes prêtres de la Fraternité sont envoyés à l'église Sainte-Catherine de Bruxelles, fermée au culte et sujette à la démolition. La renaissance spectaculaire de la paroisse est sans aucun doute dû au ministère dynamique de ces jeunes prêtres. Très appréciés, leur départ envisagé à la suite de la dissolution, a provoqué le mécontentement médiatique des fidèles. Mgr de Kesel les a finalement laissé poursuivre leur ministère pour un certain temps[3]. Leur ancien supérieur a ensuite été suspendu.[réf. nécessaire]

En 2016, la Fraternité est constituée de six prêtres, un diacre et de 20 séminaristes[7]. Les prêtres sont alors envoyés en paroisse dans différents diocèses de Belgique et de France, notamment à Bayonne ou encore à Bruxelles.

Notes et références

  1. La Croix, article du 23 avril 2015
  2. http://fraternitedessaintsapotres.com/#!/nos-actualites/
  3. a b et c Gauthier Vaillant, « L’archevêque de Malines-Bruxelles dissout la Fraternité des Saints-Apôtres », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Bruxelles : la Fraternité des Saints-Apôtres dissoute en toute discrétion », sur RTBF Info, (consulté le ).
  5. Marie Malzac, « L’archevêque de Malines-Bruxelles suspend la dissolution de la Fraternité des Saints-Apôtres », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Le Pape François dissout la Fraternité des Saints Apôtres », sur InfoCatho, (consulté le )
  7. « Bruxelles : l'Archidiocèse ne veut plus accueillir la Fraternité des Saints Apôtres », sur famillechretienne.fr (consulté le ).