François Grabié

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
François Grabié
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
Ussel (Corrèze, France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Gabriel François EybouletVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
François GrabiéVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Chef de service, écrivain, patronne de bar, poèteVoir et modifier les données sur Wikidata
Rédacteur à

François Grabié, pseudonyme de Gabriel François Eyboulet, né à Ussel (Corrèze) le 20 mars 1834 et mort dans la même ville le 25 août 1902, est un poète et chansonnier de langue occitane (dialecte limousin).

Biographie[modifier | modifier le code]

Gabriel François Eyboulet est le fils d'un cultivateur d'Ussel[1]. Dès l'âge de quinze ans, il s'exile à Paris, où il exerce comme tailleur au magasin À la Belle Jardinière, puis progresse dans sa carrière.

Vers 1885, il rentre à Ussel et ouvre un café qui sera le rendez-vous des républicains les plus engagés à gauche.

Il s'investit dans la défense et la diffusion du parler occitan local et fonde à cet effet une école, l'école des Ussels, dont le nom rend hommage aux quatre troubadours ussellois, Gui d'Ussel, ses frères Ebles et Pèire et leur cousin Elias. Il a été mainteneur du Félibrige.

À partir de la cinquantaine, il a publié dans les journaux des poésies et chansons. Le premier poème, « Neptune et les pêcheurs d'Ussel », partie en français, partie en patois, est paru le 4 février 1882 dans Le Facteur[2],[3].

Beaucoup de ses chansons sont très engagées.

La graphie qu'il utilise reste très patoisante, loin des préconisations de son contemporain l'abbé Joseph Roux dans sa Grammaire limousine.

Il est inhumé au cimetière d'Ussel.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Recueil de poésies patoises, Ussel, impr. J. Eyboulet, 1900. Ce recueil, non exhaustif, a été réédité en 1984 par les soins de François Delooz avec une traduction en français due à André Lanty[4].
  • Ma bruno aus èlhs blues, poème réimprimé dans Bulletin de la Société des lettres sciences et arts de la Corrèze, 59, 1-2, janvier-juin 1955, p. 62.

Hommages[modifier | modifier le code]

Une rue d'Ussel porte aujourd'hui son nom ; elle part du boulevard Clemenceau, qui fait partie des boulevards qui ceinturent le cœur de ville, et aboutit, vers l'ouest, au quartier du pré d'Aubiat[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de naissance du 21 mars 1834.
  2. Le Facteur est un journal hebdomadaire de l'arrondissement d'Ussel. Numéro du 4 février 1882, p. 3, en ligne sur gallica.
  3. Charles Gaidy, Les coqs de pêche en Limousin, de la plume à la mouche artificielle, Gerfaut, 1999, p. 101 (en ligne).
  4. Poésies patoises de François Grabié, mainteneur du Félibrige (1834-1902), coll. « Mémoires et documents sur le Bas-Limousin publiés par le Musée du pays d'Ussel », no 6, diffusion De Boccard, 114 p., 13 ill.
  5. Léonard Billet, Ussel : guide touristique et religieux, Ussel, G. Chauvin, 1951.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • A. B., « François Grabié, poète patoisant d'Ussel », Bulletin de la Société des lettres sciences et arts de la Corrèze, 59, 1-2, janvier-juin 1955, p. 61-62.
  • Jean Fourié, Dictionnaire des auteurs de langue d'oc de 1800 à nos jours, Aix-en-Provence, Félibrige, 1994 (rééd. 2009), p. 126.

Liens externes[modifier | modifier le code]