Eugène Koffi Adoboli

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Eugène Koffi Adoboli
Fonctions
Premier ministre du Togo

(1 an, 3 mois et 10 jours)
Président Gnassingbé Eyadema
Prédécesseur Kwassi Klutsé
Successeur Agbéyomé Kodjo
Biographie
Date de naissance (89 ans)
Nationalité Togolaise
Parti politique Non affilié puis
Rassemblement du peuple togolais

Eugène Koffi Adoboli
Premiers ministres du Togo

Eugène Koffi Adoboli, né le , est un homme d'État togolais. Il a été haut fonctionnaire des Nations unies à Genève et Premier ministre du Togo.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est Premier ministre du au , date de sa démission[1]. Au moment de sa nomination par le président Gnassingbé Eyadema à la suite des élections législatives de , Adoboli est pratiquement inconnu de la politique togolaise[2], ce qui lui permet de ne pas faire de l'ombre au président. Le but est alors de redorer l'image de Gnassingbé avant l'organisation du sommet de Organisation de l'unité africaine qui devait se tenir à Lomé en 2000[3].

Le , le « rapport du millénaire » des Nations unies est officiellement lancé à Lomé, sous la direction de Adoboli et de Cécile Molinier, coordinatrice des Nations unies au Togo. Adoboli salue le rapport en déclarant : « Et c'est avec la même attention que le Président a salué les projets du Secrétaire général visant à créer un « monde sans peur » »[4].

Durant son mandat, Adoboli est critiqué pour son incapacité à améliorer la situation économique du Togo.[réf. nécessaire] Le , il démissionne de son poste de Premier ministre, le lendemain de l'annonce d'un vote de censure de l'Assemblée nationale contre le gouvernement, une première dans le pays[5]. La motion de censure était une « instruction du chef d'Etat »[6]. Eyadema nomme Agbéyomé Kodjo pour le remplacer deux jours plus tard[7].

Il est par ailleurs accusé, avec deux de ses ministres, Hope Agboli et Issa Samarou, d'avoir détourné près de huit millions de francs CFA en 1999. Adoboli est condamné à cinq ans de prison en 2011 par la cour d'assise de Lomé[8],[9]. Il est toutefois gracié par Faure Gnassingbé[10]. Il est également accusé par les organisations de défense des droits de l'homme d'avoir largué des cadavres de citoyens en haute mer après de violentes répressions de l'opposition[8].

Technocrate, il est fonctionnaire des Nations unies durant plus de trente ans.[réf. nécessaire] Il est fonctionnaire international à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) à Genève[2] et membre du corps commun d'inspection des Nations unies[9].

Adoboli déménage en Suisse en 2002[11]. Il prononce un discours devant l'association météorologique mondiale en , encourageant l'organisation à améliorer les informations et les services climatologiques fournis aux populations et aux gouvernements africains afin de réduire les conséquences des catastrophes naturelles causées par le changement climatique.[réf. nécessaire]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le président togolais accepte la démission du Premier ministre Koffi Adoboli »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur french.peopledaily.com.cn.
  2. a et b « Un nouveau Premier ministre pour la dictature togolaise », sur ufctogo.com, (consulté le ).
  3. Komi Dodji Akpatcha et Romain Rambaud (dir.), « Le Premier ministre en Afrique noire francophone : Essai d'analyses comparées à partir des exemples du Togo et de la Côte d'Ivoire », (consulté le ).
  4. (en) « Millennium report launched in Togo », United Nations Chronicle, New York,‎ (lire en ligne Accès payant).
  5. « Sort réservé à Eugène Koffi Adoboli : Inquiétude dans les rangs des anciens Premiers ministres; Gilbert Fossoun Houngbo en sursis », sur togoactualite.com, (consulté le ).
  6. Tikonimbé Koupokpa, Le modèle constitutionnel des Etats d'Afrique noire francophone dans le cadre du renouveau constitutionnel : Le cas du Bénin, du Niger et du Togo, p. 129.
  7. (en) « Togo National Assembly strips Agbeyomé of parliamentary immunity », sur faapa.info (consulté le )
  8. a et b Kodjo Epou, « Togo : Etat RPT contre Eugène Adoboli », sur afrik.com (consulté le ).
  9. a et b « Togo : trois anciens ministres condamnés pour détournement de fonds », Jeune Afrique, (consulté le ).
  10. « Faure Gnassingbé gracie “discrètement”Eugène Adoboli 5 mars 2018 », sur togotribune.com, (consulté le ).
  11. (en) « Ex-Togo PM denies embezzlement allegations », sur timeslive.co.za, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]