Eshmunazar II

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Eshmounazar II
Fonction
Roi de Sidon (d)
Biographie
Naissance
[[Années 470 av. J.-C.]]Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
𐤀𐤔𐤌𐤍𐤏𐤆𐤓Voir et modifier les données sur Wikidata
Domicile
Période d'activité
Vers -Ve siècle av. J.-C.Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Tabnit (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Amoashtart (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
sarcophage d'Eshmunazar II

Eshmunazar II ou Eshmunazor II (phénicien : ʾšmnʿzr) était un roi de Sidon phénicien.

Eshmunazar II est devenu roi vers 539 av. J.-C. Il était alors très jeune. C’est à peu près au même moment que Cyrus II s’empare de l’empire babylonien et donc de la Phénicie. On comprend qu’Amoashtart n’ait pas fait de difficultés avec les nouveaux souverains pour assurer le trône à son fils. Lorsque Cambyse II se lance à la conquête de l’Égypte en 525, Eshmunazar II qui n’a qu’environ 15 ans est récompensé de "ses exploits" par un don de terres. On pense qu’il a mis sa flotte à la disposition du Grand Roi. Il meurt peu après et c’est Bodashtart, lui aussi petit-fils d’Eshmunazar Ier, qui lui succède[1], et qui fut le père de Yatonmilk. La date chronologique est discutée[2].

Sarcophage d'Eshmunazar II

Le sarcophage d'Eshmunazar II, actuellement conservé au musée du Louvre à Paris, a été mis au jour en 1855 dans un site proche de Sidon au Liban.

Il porte une inscription - répertoriée sous le code KAI-14[3], en cananéen phénicien, écrite en alphabet phénicien.

Le sarcophage est de facture égyptienne et date du début du Ve siècle av. J.-C. L'inscription identifie le roi contenu dans le sarcophage et met en garde les personnes susceptibles de le déranger[4]. Le langage utilisé pour l'inscription est un dialecte canaanite, intelligible par les locuteurs de l'hébreu biblique. Comme pour d'autres inscriptions phéniciennes, le texte ne semble pas ou peu utiliser de matres lectionis. Comme en araméen, la préposition « אית » est utilisée comme un marqueur de l'accusatif, alors que « את » est utilisé pour « avec »[3].

La traduction qui suit est basée sur celle de Julius Oppert[5] modifiée avec l'apport d'une traduction plus récente par J.B. Prichard et D.E. Fleming.

Références

  1. Kanaanäische und Aramäische Inschriften, Herbert Donner, Wolfgang Röllig, (ISBN 3-447-04587-6)
  2. Raymond Weill, La Phénicie et l'Asie occidentale: Des origines à la conquête macédonienne, (Armand Colin) réédition numérique FeniXX, (ISBN 979-10-376-1038-6, lire en ligne)
  3. a et b Austin Cline, « Sidon Sarcophagus: Illustration of the Sarcophagus of Eshmunazar II Found Near Sidon, Lebanon », About.com (consulté le )
  4. Records of the past. Being English Translations of the Ancient Monuments of Egypt and Western Asia, vol. 9, p. 111, 1877.
  5. Prichard, James B. et Daniel E. Fleming, 2011, The Ancient Near East: An Anthology of Texts and Pictures, p. 311.