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Émile Van Doren

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Émile Van Doren
Portrait de l'artiste Émile Van Doren par Herman Richir (1890).
Naissance
Décès
(à 84 ans)
Genk
Nom de naissance
Nicolas Émile Van Doren
Nationalité
Drapeau de la Belgique Belge
Activité
Formation
Mouvement
Distinction
Prix Donnay (1892)
Archives conservées par
Emile Van Dorenmuseum (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Émile Van Doren, né à Bruxelles le et mort à Genk le , est un peintre paysagiste belge connu pour son amour des villes et campagnes limbourgeoises et particulièrement ses tableaux inspirés par la nature de la Campine.

Nicolas Emile Van Doren, né le à Bruxelles, rue d'Accolay, no 31, est le fils de Charles Louis Van Doren (1838-1912), charcutier à la rue Haute no 146, et de Catherine Henriette Vandervondelen (1837-1918), mariés en 1860[2].

Après ses études secondaires au Collège Saint-Michel de Bruxelles, il s'inscrit en 1880 à la Faculté de pharmacie de l'Université libre de Bruxelles, et, simultanément à l'insu de ses parents, à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, afin de s'y former en qualité de paysagiste. De 1888 à 1892, il expose aux cinq manifestations du cercle artistique Voorwaarts. En 1892, il remporte le prix Donnay, décerné pour récompenser la peinture de paysages, par le jury composé des peintres Joseph Coosemans, Franz Courtens et Edmond De Schampheleer[3].

Villa Le Coin Perdu, édifiée en 1913, devenue le Musée Émile Van Doren.

Le succès d'Emile Van Doren en tant que peintre paysagiste est rapidement assuré, lorsque, en 1892, à l'issue de sa visite au cercle Voorwaarts, le roi Léopold II achète Village hollandais – suivi plus tard par d'autres acquisitions de le famille royale belge[4]. Renforçant sa notoriété, en 1893, Émile Van Doren est – avec l'élite artistique belge comme Constantin Meunier, Fernand Khnopff et Joseph Coosemans – l'un des quarante-neuf artistes fondateurs de la Société Royale des Beaux Arts à Bruxelles[5].

Émile Van Doren se rend pour la première fois à Genk vers 1890. À cette époque, Genk est déjà devenu un lieu réputé et prisé par les peintres pleinairistes belges[6]. Émile Van Doren est charmé par les paysages de Genk et, également par sa rencontre avec Sidonie (parfois appelée Cidonie) Raikem (1862-1949), la gérante d'une auberge de la Stationsstraat à Genk[5].

En 1893, Émile Van Doren quitte Bruxelles pour s'établir à Genk. Le il y épouse Sidonie, leur union permettant de légitimer comme leur fille Stéphanie (Fanny) (1889-1956). Les peintres Herman Richir et René Ovyn sont les témoins de son mariage[7]. Émile Van Doren et son épouse agrandissent l'auberge qu'ils possèdent et créent l'Hôtel des Artistes, lieu de rencontre pour les peintres, les écrivains et les touristes, souvent issus de la bourgeoisie, visitant la région[6].

En 1913, Émile Van Doren, bénéficiant d'une situation financière avantageuse, fait construire une villa au Coin Perdu à Genk. Depuis 1976, grâce au legs de Fanny van Doren effectué à la ville de Genk vingt ans auparavant, à condition d'y créer un lieu culturel, cette maison d'artiste avec atelier abrite le musée Émile Van Doren[5].

Le , quelques mois après son épouse, Émile Van Doren meurt, à l'âge de 84 ans, à Genk. Il est inhumé cinq jours plus tard, en présence de beaucoup d'amis et d'artistes[8].

Le paysage campinois de Genk et de ses environs, avec ses vastes landes, ses étangs réfléchissants et ses dunes de sable ondulantes, constitue dès 1890 le sujet presque exclusif de ses peintures. Sa déclaration « Genk est faite pour être peinte » illustre la passion de Van Doren pour sa nouvelle demeure qui inspire ses toiles lyriques.

Expositions

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Réception critique

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En , lorsque Émile Van Doren expose au cercle Voorwaarts, le critique de L'Indépendance belge écrit :

« L'exposition de M. Emile Van Doren captive par la variété des motifs, des impressions et des effets. Le jeune paysagiste couronné à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles ne s'endort pas sur ce triomphe scolaire, et sa ferveur d'investigation qui va du sombre au clair à travers dunes, plaines et forêts, lui vaut plus d'une réussite. Ses Grands marais à la nuit tombante sont une belle page par le style et l'émotion[22]. »

Références

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  1. « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_9402 »
  2. « État-civil de Bruxelles », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
  3. a et b Rédaction, « L'exposition des élèves des beaux-arts », L'Indépendance belge, no 8,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Rédaction, « Exposition du Voorwaarts », L'Indépendance belge, no 15,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  5. a b et c (nl) « Emile Van Doren (1865-1949) », sur emilevandorenmuseum.be, (consulté le ).
  6. a et b Henri Pauwels, « Emile Van Doren », sur kikirpa.be, (consulté le ).
  7. « État-civil de Genk », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
  8. (nl) Rédaction, « Uit stad en land », De Nieuwe gids, no 147,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  9. Georges Verdavainne, « Le Voorwaarts », La Nation, no 191,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  10. Rédaction, « Le Voorwaarts », La Réforme, no 300,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  11. a et b Rédaction, « Exposition du Voorwaarts », Journal de Bruxelles, no 20,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  12. Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.E. Buschmann, , 142 p. (lire en ligne), p. 67.
  13. Rédaction, « Exposition du Voorwaarts », Gazette de Charleroi, no 129,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  14. * Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1892, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 156 p. (lire en ligne), p. 100.
  15. Rédaction, « Exposition du Voorwaarts », L'Indépendance belge, no 22,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  16. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1893, catalogue explicatif, Bruxelles, E. Lyon-Claesen, , 174 p. (lire en ligne), p. 97.
  17. Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1895, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 154 p. (lire en ligne), p. 114.
  18. Catalogue, Exposition internationale de Bruxelles, Beaux-Arts, catalogue général, Bruxelles, E. Lyon-Claesen, , 206 p. (lire en ligne), p. 47.
  19. Catalogue, Exposition triennale des Beaux-Arts de 1900, Bruxelles, Imprimerie Veuve Monnom, , 116 p. (lire en ligne), p. 76.
  20. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1903, Bruxelles, Imprimerie Fred. Tilbury, , 262 p. (lire en ligne), p. 98.
  21. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1907, Bruxelles, Imprimerie Charles Lelong, , 188 p. (lire en ligne), p. 42.
  22. C.T., « Exposition du Voorwaarts », L'Indépendance belge, no 28,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

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Liens externes

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