Dolmen de Lapeyrière

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Dolmen de Lapeyrière
Image illustrative de l’article Dolmen de Lapeyrière
Vue générale de l'édifice
Présentation
Type Dolmen
Période Chalcolithique , Bronze final
Fouille oui
Caractéristiques
Géographie
Coordonnées 44° 36′ 07″ nord, 1° 49′ 19″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Midi-Pyrénées
Département Lot
Commune Brengues
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Dolmen de Lapeyrière
Géolocalisation sur la carte : Lot
(Voir situation sur carte : Lot)
Dolmen de Lapeyrière

Le dolmen de Lapeyrière est un dolmen situé sur la commune de Brengues dans le département du Lot.

Il a été fouillé puis restauré par Jean Clottes en 1965.

Architecture[modifier | modifier le code]

Le tumulus s'élève à environ 1,50 m de hauteur. Il est de forme ovalaire avec un diamètre d'environ 13 m à 15 m. Il est probable que cette forme ovalaire résulte d'une déformation ultérieure de la construction initiale par adjonctions successives de pierres résultant des travaux d'épierrage des champs avoisinants. Cette transformation du tumulus en cayrou serait d'ailleurs peut-être à l'origine du nom de l'édifice Lapeyrière.

Le dolmen est du type dolmen simple avec une chambre sépulcrale rectangulaire. La longueur exceptionnelle des orthostates et de la table elle-même délimitent une chambre d'une grande longueur pour une largeur moyenne d'environ 1,10 m. Elle est orientée au sud-est (azimut 139°).

Dalle Longueur Épaisseur Largeur
Table 4,30 m 0,55 m 2,40 m
Fragment probable de la table m 0,55 m 2,50 m
Orthostate droit 4,10 m 0,43 m 1,60 m
Orthostate gauche
(brisé en 2)
4,15 m 0,40 m 1,60 m
Chevet 1,10 m 0,10 m 1,15 m
Fermeture 0,70 m 0,10 m 0,70 m
Données : Inventaire des mégalithes de la France, 5-Lot[1]

La dalle de fermeture, de petite taille, «a du être placée là très postérieurement à la construction du dolmen, puisqu’elle reposait sur les déblais de violations anciennes et qu'elle était de trop petite dimension pour fermer la chambre»[2].

Vestiges osseux et mobilier funéraire[modifier | modifier le code]

La chambre sépulcrale ayant été précédemment violée et pillée à une période inconnue, les découvertes archéologiques y ont été assez décevantes.

Les vestiges osseux d'origine humaine étaient très abimés ou très petits hormis un fragment de fémur. « Le petit nombre de dents (163, soit 6 à 7 individus), inhabituel pour un dolmen de cette taille, confirmait les violations »[2]. Les vestiges osseux d'origine animale retrouvés (lapin, campagnol, blaireau, lézard, hérisson, porc ou sanglier, mouton) peuvent aussi bien résulter de dépôts volontaires que du passage d'une faune intrusive mais il est impossible de trancher en l'absence d'existence d'une couche archéologique vierge.

Un petit vase intact a tout de même pu être mis au jour près de la dalle de chevet. Il renfermait des fragments de crâne humain. Le style de la céramique (anse cannelée en forme de « X ») a permis de le dater du début du Bronze final. En outre, 24 fragments de poterie non identifiables, 1 perle annulaire en jayet, 1 petit éclat de silex blond et 1 fragment de bronze ou de cuivre ont été découverts[2].

En définitive, si la construction du monument peut être datée du Chalcolithique récent, il a fait l'objet d'un vidage total au Bronze final à des fins de réutilisation.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Clottes 1977, p. 62 op. cit.
  2. a b et c Clottes 1966, p. 438 op. cit.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Clottes, Inventaire des mégalithes de la France, 5-Lot ,Supplément à Gallia préhistoire, Éditions du CNRS, , 552 p. (ISBN 978-2-222-01945-9). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean Clottes, « Fouille et restauration du dolmen de Lapeyrière (Brengues,Lot) », OGAM Tradition celtique, no N°107-108,‎ , pp. 433-442. Document utilisé pour la rédaction de l’article


Articles connexes[modifier | modifier le code]