Diego de Deza

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Diego de Deza
Fonctions
Archevêque de Séville
Archidiocèse de Séville
-
Évêque de Palencia
Diocèse de Palencia
-
Alonso de Burgos (en)
Inquisiteur général d'Aragon
-
Inquisiteur général de Castille (d)
-
Évêque de Jaén
Diocèse de Jaén
-
Luis de Acuña y Osorio (en)
Alonso Suárez de la Fuente del Sauce (en)
Évêque de Salamanque
Diocèse de Salamanque
-
Juan de Castilla (en)
Évêque de Zamora
Diocèse de Zamora
-
Juan de Meneses (d)
Diego Meléndez de Valdés (en)
Précepteur
Jean d'Aragon
-
Professeur (en)
-
Biographie
Naissance
Décès
Formation
Activités
Prêtre catholique, archevêque, inquisiteur, évêque catholique romainVoir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Pedro Suárez de Deza (en) (neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Ordre religieux
Œuvres principales
Colegio de Santo Tomás (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Diego de Deza, né en à Toro, dans le royaume de Castille, et mort le à Séville, est un théologien dominicain espagnol du début du XVIe siècle, un des promoteurs du renouveau thomiste sur la péninsule.

Biographie[modifier | modifier le code]

Diego de Deza entre dans l'Ordre des Prêcheurs en 1470 au couvent de San Idelfonso de sa ville natale, puis part à l'Université de Salamanque pour ses études. Il y enseigna ensuite la philosophie naturelle, la théologie sur la chaire de prime (mai 1480), après avoir été le substitut de Pedro Martínez de Osma, puis sur la chaire de vêpres. En 1486, il abandonne ses activités académiques et est appelé à la cour comme précepteur du prince Don Juan, le fils unique des Rois catholiques et dont il sera aussi le testamentaire à sa mort en 1497.

Il est ensuite nommé évêque de Zamora (1494) par Alexandre VI, puis successivement de Salamanque (1496), de Jaén (1498) de Palencia (1500) et finalement archevêque de Séville (1504). À la mort de Tomás de Torquemada, il lui succéda dans la fonction de Grand Inquisiteur (1498-1506), au cours d'années où son activité était particulièrement intense. Il se révéla particulièrement dur envers les conversos, allant jusqu'à accuser fray Hernando de Talavera (confesseur d'Isabelle la Catholique et éminence grise de la cour avant Cisneros) d'être judaïsant. Lorsque celui-ci fut innocenté en 1506, la position de Deza fut fragilisée, et à la suite du grand soulèvement en Andalousie, il dut finalement renoncer à son mandat, qui passa alors à Francisco Jiménez de Cisneros.

Diego de Deza est également nommé chancelier de Castille, et confesseur du roi, et à la mort d'Isabelle, il est avec Don Fernando et Cisneros son testamentaire. D'après Christophe Colomb, Deza aurait été l'un de ses principaux soutiens auprès de la Cour. Peu avant sa mort en 1523, il est nommé archevêque de Tolède par le pape Adrien VI, mais il meurt au couvent de San Jerónimo de Buenavista (Séville) avant de pouvoir l'assumer. Son œuvre philosophique doit surtout être retenue pour sa rénovation des études thomistes dans la péninsule, qu'il soutint également institutionnellement en réformant l'ordre dominicain et en fondant le Colegio de Santo Tomás à Séville. Ses commentaires sont fortement influencés par l'œuvre de Jean Capréolus.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) José Barrado Barquilla, « Diego de Deza y Tavera », dans Diccionario biográfico español, Real Academia de la Historia, (lire en ligne) (consulté le )
  • (es) Armando Cotarelo y Valledor, Fray Diego de Deza : ensayos biográfico, Madrid, J. Perales y Martínez, ([1])
  • (es) José Gámez Martín, « Inquisición, mitra y carisma. Don Fray Diego de Deza, arzobispo de Sevilla : Brevísima aproximación a un hombre y su época », dans Felipe Lorenzana de la Puente, Francisco J. Mateos Ascacíbar, Jornadas de historia de Llerena, Llerena, (ISBN 978-84-606-7656-0, [2])

Liens externes[modifier | modifier le code]