Conseil central islamique suisse

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Le Conseil central islamique suisse (CCIS) est une association islamiste d'inspiration salafiste fondée le 25 octobre 2009.

Il compte environ 3 500 membres en 2016.

Histoire et description[modifier | modifier le code]

Le Conseil central islamique suisse est fondé sous forme d'association le lors de la campagne précédant le vote pour une interdiction des minarets en Suisse. Il prône « un islam rigoriste d'inspiration salafiste »[1].

L'association des mulsulmans de Bienne (Muslimische Gemeinde Biel) y adhère un an plus tard[2].

Le CCIS lance en 2012 une chaîne TV en ligne destinée aux musulmans de Suisse[3].

Membres[modifier | modifier le code]

La plupart des membres de l'association sont des convertis[4].

  • 2016 : environ 3 500 membres[1]
  • 2009 : plus de 3 000 membres auto-revendiqués[5]

Responsables[modifier | modifier le code]

  • Relations avec le public : Abdel Azziz Qaasim Illi
  • Trésorier : Adisin Hodza
  • Affaires féminines : Nora Illi, jusqu'à son décès le 23 mars 2020[6].

Financement[modifier | modifier le code]

La tradition libérale suisse laisse une grande liberté aux associations :« les petites associations sans but économique ne sont pas tenues d'être inscrites au registre du commerce et de déclarer leur situation financière »[7].

Des financements issus d'Arabie Saoudite ont été dénoncés par Saïda Keller-Messahli en 2016[8]. Dans un rapport de 2011, le Service de renseignement de la Confédération « part du principe que le CCIS est financé par des organisations salafistes étrangères, voire des Saoudiens », ce que celui-ci conteste[9].

En 2020, l'association est confrontée à des difficultés financières. Selon le journaliste du Tages-Anzeiger Kurt Pelda, « les flux d’argent du Qatar et du Koweït [...] se seraient taris [...] [en raison de] la suspicion de liens des sympathisants de ce mouvement salafiste avec le réseau terroriste Al-Qaïda »[10].

Controverse[modifier | modifier le code]

Le CCIS a organisé un stage de survie avec un module maniement au couteau[11]. Cela a suscité de vives réactions[12],[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Marie Parvex, Céline Zünd et Lise Bailat, « Le réseau de Nicolas Blancho », sur Le Temps, (consulté le )
  2. Antoine Menusier, « À Bienne, la lente sortie de l'islamisme », L'Hebdo,‎ , p. 32 à 35 (lire en ligne)
  3. Benjamin Pillard, « Une télé 100 % musulmane », Le Matin,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  4. Serge Gumy, « Nicolas Blancho, le spectre de l'islam radical en Suisse », 24 heures,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  5. Antoine Menusier, « Musulmans en Suisse : un constant bras de fer », L'Hebdo,‎ , p. 22 à (lire en ligne)
  6. (de) « Kontakt », sur IZRS (consulté le )
  7. Simon Bradley (trad. Frédéric Burnand), « Qui finance les mosquées suisses ? », Swissinfo, (consulté le )
  8. (de) Andreas Schmid, Lukas Häuptli, « Arabisches Geld für Schweizer Moscheen NZZ am Sonntag », sur Neue Zürcher Zeitung, (consulté le )
  9. Daniel Glaus et Martin Stoll, « Blancho a-t-il reçu de l'argent saoudien ? », Le Matin Dimanche,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  10. Jacques Berset, « Difficultés financières pour le Conseil central islamique suisse », sur Réformés.ch, (consulté le )
  11. (de) « Events », sur IZRS (consulté le )
  12. Ian Hamel, « Suisse : quand des islamistes enseignent le maniement du couteau », sur Le Point, (consulté le )
  13. « Le Conseil central islamique suisse enseigne le maniement du couteau – Portail catholique suisse », sur cath.ch (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]