Col de la Perheux

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Col de la Perheux
Image illustrative de l’article Col de la Perheux
Panorama vers la vallée de la Chirgoutte
Altitude 700 m[1]
Massif Vosges
Coordonnées 48° 25′ 33″ nord, 7° 13′ 03″ est[1]
PaysDrapeau de la France France
ValléeVallée de la Rothaine
(nord)
Vallée de la Chergoutte
(sud)
Ascension depuisWildersbach Waldersbach
Accèschemin forestier chemin forestier
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Col de la Perheux
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
(Voir situation sur carte : Bas-Rhin)
Col de la Perheux

Le col de la Perheux (parfois Bärhœhe[2]) est un col du massif des Vosges situé entre la vallée de la Rothaine et la vallée de la Chergoutte. C'est un nœud de communications vers lequel convergent de nombreux chemins en provenance des villages du Ban de la Roche.

Un col à la croisée des chemins

Histoire[modifier | modifier le code]

« Le dernier supplicié de la Perheux », silhouette réalisée par J.-F. Oberlin en 1786[3].

Ce col a servi de lieu d'exécution durant tout l'Ancien Régime. Vers 1620, il a vu brûler les bûchers de sorcellerie, décimant une trentaine de personnes[4]. François Staller y fut roué le 15 octobre 1767, pour avoir « tué d'un coup de fusil Didier Nussbaum et fait plusieurs autres crimes énormes »[5]. L'homme fut étranglé avant d'être roué de coups avec une barre en fer. Sarah Banzet, dans son journal, donne son ressenti sur cet événement qui l'a fortement marquée : « J'en suis toute bouleversée et malade, et pourtant j'ai souvent fermé les yeux, ne pouvant soutenir la vue de l'horrible »[5]. La dernière exécution[4] eut lieu le vendredi lorsque fut roué à la Perheux un dénommé Médard Rubbi ou Robbi, surnommé Franz Fehlrad, qui avait abattu d'un coup de fusil Didier Neuviller, de Waldersbach, le . Selon les Annales du pasteur Oberlin, Médard ne fut pas roué à proprement parler, car :

« [...] à ce moment le curé plaça sur sa bouche un crucifix en or, ce qui tenta le bourreau, qui étrangla le criminel, afin de pouvoir s'approprier le crucifix, suivant l'usage attribuant au bourreau ce qui se trouvait sur le supplicié au moment de sa mort[2]. »

Tourisme[modifier | modifier le code]

Aujourd'hui, le site est très apprécié des randonneurs[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. a et b Annales d'Oberlin. Notes paroissiales, statistiques, météorologiques, etc., dont le manuscrit se trouve au presbytère de Waldersbach. Cité par Laure Durot-Roehrich dans Vieux Strasbourg et Vieille Alsace. Récits et souvenirs, Librairie Fischbacher, Paris, 1910, p. 59-62 [lire en ligne]
  3. Exposée au musée Oberlin de Waldersbach, elle porte la légende suivante : « Franz Fehlrad, qui a abattu en 1785 le “Did” de Neuviller. Dessiné alors qu'il était sur la roue. Il s'appelait en réalité Médardus, de la vallée de Munster. A tué David Krieger de Bellefosse avec le même bois de cerf ».
  4. a et b Denis Leypold, « La dernière exécution au Ban de la Roche », L'Essor, no 126, mars 1985, p. 2-4
  5. a et b Alberti, Olympia, 1950- ..., Les enfants reviendront après l'Épiphanie ou Le petit cahier de Sara Banzet, Le Verger éd, (ISBN 2-84574-014-X et 978-2-84574-014-3, OCLC 469657736, lire en ligne)
  6. Circuit rando C15 : Autour du col de la Perheux, valleedelabruche.fr

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Marie Holderbach, « De Fouday à Waldersbach par la Perheux », L'Essor, no 174, 1997, p. 3-5
  • Denis Leypold, « La dernière exécution au Ban-de-la-Roche », L'Essor, no 126, , p. 2-4
  • Olympia Alberti, Les Enfants reviendront après l’Épiphanie, éditions Le Verger, 4e éd., 2016 (2001), 63p.