Coercition
La coercition est l'action de contraindre, exercée sur quelqu'un, pour le forcer à agir ou à s'en abstenir. Elle existe notamment par contrainte physique et/ou psychologique.
L’État et la Coercition
L’autorité légale, dont l’État est le sommet dans les sociétés modernes, est en principe la seule à pouvoir l'utiliser, pour assurer une « discipline légale » parmi ses membres.
- « Les faits sociaux consistent en des manières d'agir, de penser et de sentir extérieures à l'individu et qui sont douées d'un pouvoir de coercition en vertu duquel ils s'imposent à lui [...] Un fait social se reconnaît au pouvoir de coercition externe qu'il exerce ou est susceptible d'exercer sur les individus[1] ».
Exemples de coercition
L'usage légitime de la force de la part d'une autorité peut exister :
- dans le cadre du pouvoir exécutif : par exemple les forces de l'ordre interdisent l'accès à un lieu public (pour une compétition cycliste) ou font évacuer des logements privés (pour une opération de déminage) ; ou encore, c'est par la force que les impôts impayés seront recouvrés ;
- dans le cadre du pouvoir judiciaire : au pénal, un délinquant est puni d'une peine d'incarcération, ou d'une amende, qui va être recouvrée par la force si c'est nécessaire ; et dans un litige, la sentence du juge sera exécutée avec l'aide d'un huissier ou même de la force publique.
Notes et références
- « Les règles de la méthode sociologique », Émile Durkheim, Paris : PUF, 1983, page 6
Voir aussi
- Philosophie du droit
- Droit naturel
- Fait social
- Légitimation de la violence symbolique chez Pierre Bourdieu (sociologie)
- Anarchisme
- Puissance coercitive, en diplomatie internationale
- L'analyse de Pierre Clastres sur les sociétés sans pouvoir coercitif, qu'il nomme "sociétés sans État".*
- Monopole de la violence exercé par la police pour l'État
- Conversion de type (autre nom employé pour désigner une coercition en programmation informatique)