Bloody Fist Records

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Bloody Fist Records
Fondation
Fondateur Mark Newlands
Statut Inactif
Sous-label dEAdGirL Records
Genre Techno hardcore, gabber, industrielle, breakcore[1], bruitiste
Pays d'origine Drapeau de l'Australie Australie
Siège Newcastle
Site web www.bloodyfist.com.au

Bloody Fist Records est un label discographique indépendant australien de musique industrielle et techno hardcore, basé à Newcastle, actif entre et [2],[3], puis depuis les années 2010. Le label impliquait auparavant des genres musicaux orientés techno hardcore et gabber, industrielles, breakbeat et bruitistes.

Fondé par Mark Newlands du groupe Nasenbluten en 1994, le label démarre avec la distribution de cassettes audio pour par la suite devenir l'un des labels les plus respectés de la scène hardcore. Des compositions de Nasenbluten importées au label Industrial Strength Records ont amené une plus grande notoriété dans la scène internationale[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le projet Bloody Fist Records démarre aux alentours de 1990-1991[5] à Newcastle en Australie. C'est à partir d'août 1994 que Mark Newlands, du groupe Nasenbluten décide de fonder le label[2] à la suite de son extrême insatisfaction de l'industrie musicale australienne. Dans une entrevue, Newlands explique son expérience personnelle : « quand Bloody Fist a démarré, les autres ont essayé de me dire quoi faire, quelle musique commercialiser. Je ne les ai pas écouté. Et j'en suis fier. Faites ce que vos avez envie. Ne répondez à personne. Prenez des risques. Tirez-vous dans le pied de temps à autre. Plus tard, vous apprendrez de vos erreurs et vous vous sentirez mieux[6]. » Dès ses débuts, ce n'est que depuis un petit local au sein de Newcastle que Newlands dirige le label, y compose de la musique, organise des performances DJ dans le monde entier (sous le pseudonyme de Mark N ou avec le groupe Nasenbluten)[6]. D'après lui, avant la création de Bloody Fist, la scène hardcore en Australie était vraiment petite[7] ; la plupart des musiques hardcore en Australie viennent depuis une seule ville, comme Melbourne et Sydney, mais il pense que la majorité de la techno hardcore viennent de Newcastle[7]. Le label a permis la percée mondiale du breakcore[1].

Bloody Fist est désormais perçu comme l'un des labels les plus influençables de la scène techno hardcore[7]. Durant ses 10 années d'existence, le label enregistre une cinquantaine d'albums[2] ; le titre le plus bruitiste du label semblerait être Untitled de Fraughman, datant de 1998[2]. Avec des titres tels que 500/600/1200 (1994) et Intellectual Killer, Nasenbluten et Bloody Fist amènent la musique gabba à des sonorités extrêmes[8]. Leur titre Blows T' the Nose (1995) distribué par Industrial Strength Records reprend les voix du groupe de hip-hop Public Enemy et s'avère être le titre le plus innovant du genre[8]. Cependant, Newlands fut réticent de découvrir l'émergence du happy hardcore, à l'époque considéré comme du gabber. Il répond « je n'ai jamais perçu la musique hardcore comme de la musique « happy »[9]. » De ce fait, lui et son groupe distribue leur double-EP intitulé 100% No Soul Guaranteed pour les gens qui considéraient le gabba comme « monotone, inhumain, et sans âme » ce qu'affirme Newlands[9].

Les artistes et groupes signés chez Bloody Fist impliquaient Syndicate, Xylocaine, Memetic, Guyver, Nasenbluten, et Newlands lui-même sous le nom de Overcast. En , le label cesse toute activité après dix années d'existence[2],[3]. Bloody Fist Records revient dans les années 2010 pour rééditer sa discographie.

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums studio[modifier | modifier le code]

  • 1993 : Transient Ischemic Attack – dEAdGirL Records (cassette)
  • 1993 : Live at Wobble – dEAdGirL Records (album live, cassette)
  • 1993 : You're Going to Die – dEAdGirL Records (cassette)
  • 1994 : I'll Make Them Pay – dEAdGirL Records (2×LP)
  • 1995 : We've Got the Balls – Bloody Fist Records (2×LP)
  • 1995 : 100% No Soul GuaranteedIndustrial Strength Records
  • 1996 : N of Terror – Bloody Fist Records (2× cassette)
  • 2001 : Dog Control – Bloody Fist Records (3×LP)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « The N of Terror. Nasenbluten and the cult of Bloody Fist records. | How a bunch of anti-rave misanthropes from Australia started a worldwide breakcore movement », sur Vice (consulté le ).
  2. a b c d et e (en) Gail Priest, Experimental Music: Audio Explorations in Australia Companion CD, , 67-68 p. (ISBN 1921410078, lire en ligne)
  3. a et b (en) « Bloody Fist Records », sur RA, web.archive.org (consulté le ).
  4. (en) Watson C., « Industrial Farewell », The Newcastle Herald,‎ .
  5. (en) « Electronic Music other: Interview: Mark N./Bloody Fist Records », sur em411.com, (consulté le )
  6. a et b (en) « BLOODY FIST RECORDS » [PDF], sur Australia Council, web.archive.org (consulté le ).
  7. a b et c (en) « Interview with Mark Newlands / Bloody Fist », sur Datacide, (consulté le )
  8. a et b (en) Peter Shapiro, Drum 'n' bass: the rough guide : [jungle, big beat, trip hop], (ISBN 1858284333, lire en ligne), p. 77
  9. a et b (en) Simon Reynolds, Energy Flash: A Journey Through Rave Music and Dance Culture, (ISBN 1593764774, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]