Bledionotus systellonotoides

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bledionotus systellonotoides est une espèce d'insectes hétéroptères (punaises), la seule du genre Bledionotus et également la seule de la sous-famille des Bledionotinae[1].

Description[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'une espèce myrmécomorphique et mimétique des Miridae Hallodapini, de couleur brun rougeâtre, avec du brun et du rouge vif. Sa tête est triangulaire, presque équilatérale. Les yeux touchent le bord antérieur du pronotum. Le dernier article des antennes est plus sombre et fusiforme. Les marges latérales du pronotum sont creusées. Ses stigmates abdominaux sont dorsaux aux segments 2 à 4 et ventraux aux segments 5 à 7. Contrairement aux autres Geocoridae, les sutures entre les tergites 4-5 et 5-6 ne sont pas fortement incurvées vers l'arrière au milieu. Les sternites abdominaux 2 à 4 sont soudés ensemble. Les gouttières évaporatoires de la glande odoriférantes sont auriculiformes. Les métacoxae (hanches des pattes postérieures) sont bien séparées, alors que chez les Pamphantinae, elles sont contigües. Il porte sur sa face dorsale des soies dressées, éparses et brunes. Les hémélytres atteignent l'apex de l'abdomen. Il mesure entre 2,5 et 2,75 mm de long[2],[3].

Répartition[modifier | modifier le code]

Cette espèce se rencontre dans le Proche-Orient et jusqu'en Asie centrale au Tadjikistan. Elle est également mentionnée de Chypre[4],[5].

Biologie[modifier | modifier le code]

S'agissant d'insectes très peu collectés, leur biologie est pratiquement inconnue, si ce n'est qu'ils vivent au sol[6]. Seidenstücker indique l'avoir collecté au pied de cistes (en Anatolie), et Linnavuori sur des pariétaires (en Iraq)[3].

Systématique[modifier | modifier le code]

Cette espèce a été décrite par l'entomologiste finlandais Odo Morannal Reuter en 1878, à partir d'un insecte envoyé de Syrie par M. Reiche à Auguste Puton, qui le lui a transmis[7]. D'emblée Reuter en fait une sous-famille séparée, « Bledionotina », aujourd'hui Bledionotinae. Ils sont placés dans les Lygaeidae au sens large, en général comme sous-famille, mais parfois, comme pour China et Miller (1959) ou Seidenstücker (1964) comme tribu au sein des Rhyparochrominae[3],[6].

Les Bledionotinae ont parfois été compris dans les Pamphantinae (G. G. E. Scudder, 1963)[2]. Puis à l'inverse, les Pamphantinae ont été inclus dans les Bledionotinae, notamment par Thomas J. Henry dans son étude des Lygaeoidea. La sous-famille est alors séparée en Bledionotini et Pamphantini. Dans cette même étude, Henry réunit cette sous-famille à celles des Geocorinae et des Henestarinae pour former les Geocoridae dans leur acception moderne, élevée au rang de famille[8].

Finalement, en 1999, James Alex Slater sépare les Pamphantinae des Bledionotinae, qui, dorénavant, redeviennent monotypiques et ne contiennent plus que Bledionotus systellonotoides[9].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le genre est nommé ainsi en raison de la ressemblance du pronotum avec celui du genre Bledius, un staphylin. Reuter crée l'épithète spécifique « systellonotoides », qui signifie « qui ressemble à Systellonotus », en raison de ce que « l'insecte rappelle par la taille et la couleur le genre Systellonotus de la famille des Capsides »[7] (aujourd'hui Miridae, Phylinae, Hallodapini).

Liste des genres et des espèces[modifier | modifier le code]

Selon BioLib (5 novembre 2022)[1] et Lygaeoidea Species Files[10] :

  • genre Bledionotus Reuter, 1878
    • Bledionotus systellonotoides Reuter, 1878

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b BioLib, consulté le 5 novembre 2022
  2. a et b (en) Randall T. Schuh et Christiane Weirauch, True bugs of the world (Hemiptera, Heteroptera) : classification and natural history., Manchester, Siri Scientific Press, , 800 p. (ISBN 978-0-9957496-9-6 et 0-9957496-9-8, OCLC 1125224106, lire en ligne), p. 271-275
  3. a b et c Jean Péricart, Hémiptères Lygaeidae euro-méditerranéens, vol 2, Paris, Fédération française des sociétés de sciences naturelles, coll. « Faune de France », , 458 p., pp. 105-108
  4. « species Bledionotus systellonotoides Reuter, 1878: Lygaeoidea Species File », sur lygaeoidea.speciesfile.org (consulté le )
  5. Gabriel Alziar et Jean-Michel Lemaire, « Quelques données chorologiques sur divers insectes euro-méditerranéens (Coleoptera, Heteroptera et Lepidoptera) », Biocosme Mésogéen, vol. 25, no 4,‎ , p. 127 - 132 (lire en ligne [PDF])
  6. a et b (en) « Australian Faunal Directory », sur biodiversity.org.au (consulté le )
  7. a et b (fr + la) O. M. Reuter, « Note sur une nouvelle espèce d'Hémiptères », Annales de la Société entomologique de France,‎ , p. 144 (lire en ligne)
  8. (en) Thomas J. Henry, « Phylogenetic analysis of family groups within the infraorder Pentatomomorpha (Hemiptera: Heteroptera), with emphasis on the Lygaeoidea », Annals of the Entomological Society of America, vol. 90, no 3,‎ , p. 275-301 (lire en ligne [PDF])
  9. (en) J. A. Slater, « The systematic position of the Pamphantinae with the description of two new tribes and a new species of Cattarus (Hemiptera: Lygaeoidea: Geocoridae). », Acta Societatis Zoologicae Bohemicae, vol. 63,‎ , p. 199-208
  10. « subfamily Bledionotinae: Lygaeoidea Species File », sur lygaeoidea.speciesfile.org (consulté le )