Basilique de Panagia Limeniotissa

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Basilique de Panagia Limeniotissa
Image illustrative de l’article Basilique de Panagia Limeniotissa
Localisation
Pays Drapeau de Chypre Chypre
Coordonnées 34° 45′ 21″ nord, 32° 24′ 28″ est
Géolocalisation sur la carte : Chypre
(Voir situation sur carte : Chypre)
Basilique de Panagia Limeniotissa
Basilique de Panagia Limeniotissa

La basilique de Panagia Limeniotissa (grec moderne : Βασιλική της Παναγίας Λιμενιώτισσας) est une basilique en ruines située à Paphos, à Chypre. Elle a été construite au début du Ve siècle et est dédiée à « Notre-Dame du Port ».

La basilique de Panagia Limeniotissa est située non loin du port de Paphos et appartient au parc archéologique de Paphos.

L'édifice fait partie du parc archéologique de Paphos, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Localisation[modifier | modifier le code]

Plan du site archéologique de Paphos.

La basilique est située près du port[A 1].

Histoire[modifier | modifier le code]

époque médiévale[modifier | modifier le code]

La basilique a été construite à la fin du IVe siècle ou au début du Ve siècle[B 1], pendant la période paléochrétienne, lorsque Chypre faisait partie de l'empire byzantin.

En 653, elle fut presque détruite lors des raids arabes contre l'île[B 1]. Les Arabes installent une garnison, utilisant la structure comme ateliers, écuries et logements pour l'armée. Ils construisent également une tour dans le narthex, qui a pu servir de tour de guet, de phare ou de minaret. Les archéologues ont dégagé une couche de destruction ainsi que des écritures arabes sur des colonnes[B 1] qui permettent de dater la fin de l'édifice[C 1].

En 688, après l'évacuation de l'île, l'église fut restaurée[A 1] sous la forme d'une basilique voûtée en berceau à trois nefs, à une échelle plus petite que la précédente. Une chambre voûtée servit alors d'ossuaire[A 1]. Cet édifice ne comprenait pas de narthex et est similaire aux autres basiliques bâties pendant la période[B 1]. Cet édifice ne peut pas être daté précisément[B 1]. Les emplacements de l'ancienne basilique non réutilisés sont transformés alors en habitat et zone artisanale[C 1].

En 1159, la basilique est de nouveau détruite[A 1]. Cette fois, selon saint Néophyte, un tremblement de terre détruisit non seulement la basilique de Panagia Limeniotissa mais aussi treize églises dans tout le district de Paphos.

Dans les années suivantes, une structure plus petite, une chapelle[B 1], fut construite sur les ruines de l'édifice[B 1], mais elle fut également détruite par un tremblement de terre en 1222[A 1].

redécouverte[modifier | modifier le code]

L'emplacement exact de la basilique reste inconnu parmi les autres ruines de Nea Paphos (« Nouveau Paphos ») jusqu'au XXe siècle. La Panagia Limeniotissa a été découverte en 1937 et officiellement fouillée en 1959[A 1]. Des sondages avaient eu lieu en 1939 et 1959[B 1]. Elle a été fouillée en 1967 et 1968 par Papageorghiou[C 1].

Description[modifier | modifier le code]

Vue des ruines.

La basilique comprenait à l'origine trois nefs avec deux rangées de colonnes de marbre, une abside semi-circulaire et un narthex. L'édifice comprenait aussi un exonarthex[B 1]. L'abside comportait six pans[C 1].

Les sols et les murs étaient décorés de mosaïques colorées aux motifs géométriques. L'édifice, de 30 m sur 18 m[C 1], faisait environ 500 m2[A 1]. Les mosaïques du premier édifice ont été détruites lors du creusement de tombes ou des pillages[B 1]. La nef et le sanctuaire possédait un décor à base d'opus sectile[C 1].

Les archéologues ont retrouvé lors des fouilles des monnaies byzantines et franques, des céramiques diverses datées entre le IVe siècle et le VIIe siècle[C 1] et des éléments architecturaux, plaques de chancel[C 1] et chapiteaux[B 1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Chronique des fouilles et découvertes archéologiques à Chypre en 1959
  1. a b c d e f et g Karageorghis 1960, p. 292.
  • Chronique des fouilles et découvertes archéologiques à Chypre en 1967
  1. a b c d e f g h i j et k Karageorghis 1968, p. 351.
  • Les chevets à trois absides des églises chypriotes et leur rapport avec le chevet du martyrium de Saint-Syméon (IVe – VIIe siècles)
  1. a b c d e f g et h Comte 2019.

liens externes[modifier | modifier le code]

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Liens internes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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  • (en) Charles A. Stewart, Domes of Heaven: The Domed Basilicas of Cyprus, .
  • (en) L. Savagno, Two hegemonies, one island: Cyprus as a "Middle Ground" between the Byzantines and the Arabs(650-850 A.D.), Firenze, Firenze University Press, .
  • Vassos Karageorghis, « Chronique des fouilles et découvertes archéologiques à Chypre en 1959 », Bulletin de Correspondance Hellénique. École Française d'Athènes, no 84,‎ , p. 292 (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Vassos Karageorghis, « Chronique des fouilles et découvertes archéologiques à Chypre en 1967 », Bulletin de Correspondance Hellénique. École Française d'Athènes, no 92,‎ , p. 351 (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Marie-Christine Comte, « Les chevets à trois absides des églises chypriotes et leur rapport avec le chevet du martyrium de Saint-Syméon (IVe – VIIe siècles », Syria, no 96,‎ , p. 191-256 (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Richard Maguire, Late Antique Basilicas on Cyprus sources, contexts, histories, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.