Andrew Puzder
Directeur général de CKE Restaurants |
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Andrew Franklin Puzder, né le à Cleveland, est un homme d'affaires américain. De 2000 à 2017, il dirige le groupe CKE Restaurants, spécialisé dans la restauration rapide, qui regroupe plusieurs chaînes dont Carl's Jr. et Hardee's[1].
Biographie
Carrière d'avocat
Diplômé de la faculté de droit de l'université Washington de Saint-Louis en 1978, il devient avocat à Saint-Louis, où il pratique son métier jusqu'en 1991[2].
Dans les années 1980 et 1990, il est considéré comme l'un des principaux avocats du Missouri opposé à l'avortement. Il est souvent avocat pro bono pour des militants anti-avortement du mouvement « pro-vie »[2]. Il aide à la rédaction d'une loi de 1986, adoptée par la législature de l'État, qui déclare que la vie commence à la conception et interdit le financement public de l'avortement[2],[3].
Homme d'affaires
Au début des années 1990, Andrew Puzder devient l'avocat de Carl Karcher, fondateur de la chaîne de restaurants rapides Carl’s Jr.. Il permet à l'entreprise d'éviter la faillite et devient proche de Karcher. En 2000, il prend la tête du groupe CKE Restaurants. Sous sa direction, CKE Restaurants s'étend et rachète la chaîne Hardee’s[3]. En 2016, le groupe compte 75 000 employés et plus de 3 600 restaurants, dans une trentaine de pays[4].
Le groupe est connu et critiqué pour ses publicités suggestives avec des mannequins en bikini mangeant des hamburgers. Puzder défend les publicités, affirmant « J'aime nos publicités. J'aime les belles femmes qui mangent des burgers en bikini. Je pense que c'est très américain », précisant qu'il souhaite attirer les « jeunes hommes qui ont faim »[4]. Par ailleurs, « son entreprise a également été condamnée pour vol dans divers procès : des travailleurs n’étaient pas payés pour leur tâche et pour leurs heures supplémentaires. »[5]
Politique
Auteur en 2010 d'un ouvrage intitulé How it Really Works and Why Governement Doesn't Understand It, il s'oppose à l'augmentation du salaire minimum et se prononce en faveur d'une diminution des réglementations pesant sur les entreprises[1]. Il est également un critique de l'Obamacare.
Le , il est choisi par Donald Trump pour être secrétaire au Travail dans son cabinet[1]. Le , il doit retirer sa candidature à la suite de révélations qui le conduisent à reconnaître qu'il avait employé sans la déclarer (travail dissimulé) une femme de ménage étrangère en situation irrégulière pendant plusieurs années[6]. Son ex-femme, dont il est divorcé, l'accuse également d'avoir usé de violences conjugales[7].
Notes et références
- Renaud Février, « Qui est Andrew Puzder, le ministre du Travail "anti-travailleurs" nommé par Trump ? », sur tempsreel.nouvelobs.com, (consulté le ).
- (en) Chuck Raasch, « Trump to nominate former St. Louis lawyer Puzder as labor secretary », sur stltoday.com, (consulté le ).
- (en) Jodi Kantor et Jennifer Medina, « Workers Say Andrew Puzder Is ‘Not the One to Protect’ Them, But He’s Been Chosen To », sur nytimes.com, (consulté le ).
- Pierre Carrey, « Roi de la malbouffe et des bas salaires, voici Andy Puzder, ministre du Travail de Donald Trump », sur Libération, (consulté le ).
- Naomi Klein, « Le cabinet de copains de Trump a peut-être l’air très fort, mais ces gens ont peur » (« Trump’s Crony Cabinet May Look Strong, but They Are Scared », The Nation, 26 janvier 2017)
- « Le ministre du travail désigné par Donald Trump contraint de retirer sa candidature », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
- Pierre Carrey, « Roi de la malbouffe et des bas salaires, voici Andy Puzder, ministre du Travail de Donald Trump », liberation.fr, 10 décembre 2016.