Amborella trichopoda
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Clade | Angiospermes |
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Ordre | Amborellales |
Famille | Amborellaceae |
Amborella trichopoda est une espèce de plante endémique des forêts pluvieuses de Nouvelle-Calédonie. Cette espèce appartient à la lignée la plus primitive des plantes à fleurs actuelles.
C'est actuellement le taxon le plus basal de l'arbre phylogénétique des angiospermes (c'est-à-dire des plantes à fleurs). Cela signifie que la lignée évolutive ayant conduit aujourd'hui à cette espèce est la première à s'être différenciée au cours de l'évolution des plantes à fleurs, qui a débuté il y a environ 145 millions d'années (Crétacé)[1],[2].
Amborella est un genre monospécifique : il ne contient qu'une seule espèce Amborella trichopoda.
Description
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Amborella trichopoda est un arbuste dioïque à feuilles persistantes.
- Le pied mâle : insertion spiralée, périanthe indifférencié de 5-8 tépales
- Le pied femelle : insertion cyclisée, pentamère 5-8 tépales.
Évolution
Vers –200 millions d'années, le génome de l'ancêtre commun à toutes les plantes à fleurs a doublé. Une première branche va donner naissance à Amborella trichopoda, la seule survivante de cette lignée, avec ses 14 000 gènes. Une seconde branche va donner naissance aux quelque 300 000 plantes à fleurs actuelles. Elle se situe à la base des angiospermes et possède donc certains caractères considérés comme archaïques. Amborella trichopoda est l'ornithorynque des fleurs. L'analyse de son ADN mitochondrial a révélé l'intégration de six génomes étrangers appartenant à des mousses, des algues vertes et d'autres plantes à fleurs. Le séquençage de son génome permettra de comprendre les mécanismes d'évolution des angiospermes comme la capacité des graines à accumuler un maximum de réserves nutritives (protéines, lipides, etc.) dans un minimum d'espace[3],[4],[5],[6].
Génome
Le séquençage génétique d'Amborella trichopoda a été effectué en 2013[7]. Le système de détermination sexuelle est de type ZW, comme chez les oiseaux : deux chromosomes sexuels différents chez la femelle (ZW), identiques chez le mâle (ZZ). Le génome comporte 59 mégabases, dont une région de 4 Mb ne se recombine pas. On peut dater la fin de cette recombinaison à environ 16,5 Ma (millions d'années), elle est donc bien plus récente que la séparation de la lignée conduisant à A. trichopoda (environ 130 Ma). Cette lignée présentait donc sans doute, originellement, des fleurs bisexuées, comme sans doute aussi le dernier ancêtre commun des angiospermes[8].
Notes et références
- XVIe Congrès de Botanique en août 1999, St- Louis, Missouri, USA
- « Qui était là le premier, la fleur ou le papillon ? » , sur nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le ).
- https://www.ird.fr/la-mediatheque/videos-en-ligne-canal-ird/amborella-trichopoda-une-plante-a-remonter-le-temps
- Emmanuel Perrin, « Amborella, l'une des plus vieilles plantes à fleurs dévoile ses secrets », sur maxisciences.com, (consulté le ).
- « Amborella nous met sur la piste des premières plantes à fleurs », sur Futura (consulté le ).
- Loïc Chauveau, « "Amborella" le chaînon manquant de l'évolution des plantes à fleurs » , sur sciencesetavenir.fr, (consulté le ).
- The Amborella Genome and the Evolution of Flowering Plants http://science.sciencemag.org/content/342/6165/1241089#xref-fn-1-1
- Hervé Le Guyader, « À la recherche de la fleur ancestrale », Pour la science, no 531, , p. 92-94.
Voir aussi
Liens externes
Genre Amborella
- (en) Référence Angiosperm Phylogeny Website : Amborella
- (en) Référence NCBI : Amborella (taxons inclus)
- (en) Référence GRIN : genre Amborella Baill. (+liste d'espèces contenant des synonymes)
Espèce Amborella trichopoda
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Amborella trichopoda
- (en) Référence NCBI : Amborella trichopoda (taxons inclus)
- (en) Référence GRIN : espèce Amborella trichopoda Baill.