Abidine Guindo

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Abidine Guindo
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Biographie
Naissance
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
MoptiVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Arme
Grade militaire

Abidine Guindo est un colonel malien, ancien chef du 33e régiment des commandos parachutistes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Originaire de la région de Mopti, il s'engage au sein du régiment parachutiste vers 1975. Alors soldat de 2e classe, il y rencontre le capitaine Amadou Toumani Touré (ATT). En 1979, il est nommé instructeur de saut[1].

Homme de confiance d'Amadou Toumani Touré, il est un des onze parachutistes chargés de l'arrestation du président Moussa Traoré lors du coup d'État de 1991 au Mali, action qui restaure le multipartisme au Mali. Nommé sous-lieutenant, Guindo devient l'aide de camp d'ATT et le seconde lorsque ce dernier gère sa fondation pour l'enfance dans les années 1990[1].

Après la victoire d'ATT lors de l'élection présidentielle de 2002, Abidine Guindo devient colonel et prend le commandement du 33e RCP[1].

Il dirige les unités du régiment parachutiste envoyées combattre la rébellion touarègue de 2012, avant de se replier au Sud début mars. Il est ensuite présent lors du coup d'État du 21 mars 2012 mené contre ATT. À la tête de la garde présidentielle, il serait responsable de l'exfiltration du président tandis qu'une autre version explique qu'il aurait conseillé à ATT de se rendre aux mutins[1].

Fin , il est convoqué au camp militaire Soundiata-Keïta de Kati par le chef des ex-putschistes, le capitaine Amadou Haya Sanogo[2]. Il craint pour sa sécurité et met son régiment en alerte[3]. Leur tentative de contre-coup d'État, lancée le échoue le [2]. Le colonel Guindo se cache à la suite de l'investissement du camp des parachutistes. Il est finalement arrêté le [4].

Il est libéré le dans le cadre de mesures de réconciliation entre bérets rouges (parachutistes) et bérets verts (ex-putschistes)[5]. Le , il est inculpé « d’atteinte à la sureté intérieure de l’état, emploi illégal d’arme de guerre et complicité » pour son rôle dans le contre-coup d'État du [3].

Famille[modifier | modifier le code]

Son fils, lieutenant, meurt en à la suite d'une attaque djihadiste à Niafunké[6]. Le fils adoptif d'Abidine Guindo, sergent dans la police, se suicide le [7],[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Adam Thiam, « Mali : Abidine Guindo, dernier baroud d’un fidèle d’ATT », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  2. a et b Baba Ahmed, « Mali : les dessous d'un contre-coup d'état manqué », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  3. a et b Boubacar Païtao, « Mali : Inculpés « d’atteinte à la sureté intérieure de l’état, emploi illégal d’arme de guerre et complicité » lors des évènements du 30 avril 2012 : Le Colonel Abidine Guindo et trois officiers bérets rouges bientôt sous les verrous pour compléments d’information », Aujourd'hui-Mali,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Andrew McGregor, « Red Berets, Green Berets: Can Mali’s Divided Military Restore Order and Stability? », Terrorism Monitor, vol. 11, no 4,‎ (lire en ligne)
  5. AFP, « Le colonel Abidine Guindo, ex-aide de camp d’Amadou Toumani Touré, libéré », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  6. « Le fils du colonel Abidine Guindo mort au combat à Nianfunké », sur bamada.net,
  7. « Brigade d'Intervention Spéciale : Le suicide du sergent Guindo », sur icimali.com,
  8. Dily Kane, « Police malienne en deuil : le sergent chef Boubacar Guindo ; fils du garde corps d’ATT s’est suicidé », sur mali24.info,