Abbaye Saint-Pierre de Préaux

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L'abbaye Saint-Pierre de Préaux[1],[2] est une ancienne abbaye bénédictine située sur la commune de Notre-Dame-de-Préaux, aujourd'hui Les Préaux, dans le département de l'Eure en France.

Elle fut fondée en 1035 par Onfroy de Vieilles, seigneur de Beaumont, sur les restes d'un ancien monastère du VIIIe siècle détruit par les Normands[3]. Elle abritait une communauté de moines bénédictins. L'épouse d'Onfroy, Aubrée, a fondé, elle, une abbaye de moniales, l'abbaye Saint-Léger de Préaux, sur la commune voisine de Saint-Michel de Préaux. Les communes de Notre-Dame et Saint-Michel ont été fusionnées en 1844 pour former la commune des Préaux.

Les origines

L'abbaye est citée en 833 dans le testament de l'abbé de Fontenelle (aujourd'hui abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle), Anségise, qui lui fit des legs. Celle ci est nommée « Pratellum ». En 1033, Onfroy de Vieilles, seigneur de Beaumont et Pont Audemer, décide de reconstruire le monastère pillé par les Normands. Dès 1035, la vie monastique reprend avec l'arrivée de six moines de Fontenelle sous la direction de l'abbé Eimard. En 1040, Aubrée, l'épouse d´Onfroy, établit un monastère de moniales à Saint-Michel de Préaux dédié à saint Léger. En 1066, la première église de Saint-Pierre est achevée : elle sera consacrée en 1099 par l'évêque de Lisieux, relevant de ce diocèse. À la fin de sa vie, Onfroy de Vieilles prit l'habit monacal et finit ses jours à l'abbaye, de même que son fils Roger de Beaumont en 1094. Ils y furent inhumés.

Biens et possessions de l'abbaye

Dès ses débuts, l'abbaye fut richement dotée. Ses biens étaient principalement situés autour de Préaux et Pont Audemer. Elle possédait notamment la dîme sur les revenus de cette ville : cens, moulins, églises... Elle possédait des terres à Selles, Toutainville, dans le Vièvre et en forêt de Brotonne... De plus, la fidélité des seigneurs de Beaumont et Pont Audemer fut récompensée par des possessions en Angleterre, nouvellement conquise par le duc Guillaume. Ceux-ci en firent don à leur nouvelle abbaye.

La vie monastique

L'histoire de l'abbaye Saint-Pierre de Préaux nous est connue grâce à son Cartulaire[4]. Celui-ci regroupe les chartes et donations faîtes à l'abbaye entre 1035 et 1227.

En 1650, l'abbaye qui ne regroupe que quelques moines et est quasiment en ruine, adopte, comme beaucoup d'abbayes normandes de son temps, la réforme de la congrégation de Saint-Maur.

La fin de l'abbaye, de nos jours

En 1791, les moines sont expulsés par la Révolution. L'abbaye est vendue. L'abbatiale et les bâtiments conventuels sont vendus et servent de carrière de pierre. Ces pierres servent notamment pour la construction de la nouvelle route entre Pont Audemer et Cormeilles (aujourd'hui D 139). Le tracé de la route passe en plein dans l'ancienne enceinte abbatiale.

De nos jours, seuls restent aux Préaux les vestiges du mur d'enceinte de l'abbaye. Les reliques de saint Pantaléon, autrefois abritées dans l'église abbatiale, se trouvent dans l'église paroissiale Notre-Dame. En forêt de Brotonne, on peut trouver l'ermitage Saint Maur, autrefois propriété de l'abbaye Saint-Pierre de Préaux.

Références

  1. Dominique Rouet, Le Cartulaire de l'Abbaye Bénédictine de Saint Pierre de Préaux (1034-1227), Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques,
  2. André Dezellus, Les Abbayes de Préaux près Pont-Audemer, mille ans d'histoire, Éditions Page de Garde, (ISBN 2-84340-229-8)
  3. « Abbaye Saint-Pierre », sur data.bnf.fr
  4. Dominique Rouet, Le Cartulaire de l'Abbaye bénédictine de Saint-Pierre-de-Préaux, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques,

Bibliographie