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« Test au froid » : différence entre les versions

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Le '''« test au froid »''' (ou '''cold pressor test''' ou '''Hines-Brown test''' pour les anglophones<ref>d'après le Stedman's Medical Dictionary.</ref>) est un test ''« aversif »'' très utilisé en médecine et en psychologie.
Le '''« test au froid »''' (ou '''''{{Lang|en|cold pressor test}}''''' ou '''''{{Lang|en|Hines-Brown test}}''''' pour les anglophones<ref>d'après le ''{{Lang|en|Stedman's Medical Dictionary}}''.</ref>) est un test ''« aversif »'' très utilisé en médecine et en psychologie.


La personne testée doit immerger une main dans un récipient plein d'eau glacée, généralement pendant une à deux minutes (voire un peu plus, selon le degré de tolérance du patient). Les réactions de la personne permettent d'obtenir deux informations :
La personne testée doit immerger une main dans un récipient plein d'eau glacée, généralement pendant une à deux minutes (voire un peu plus, selon le degré de tolérance du patient). Les réactions de la personne permettent d'obtenir deux informations :
* Tests de mesure des seuils de [[nociception]] et de la sensibilité/résistance à la douleur. Ces deux notions sont importantes, notamment car prédictives de l'évolution de certaines pathologies ( ex : [[pronostic]] de la [[lombalgie]]<ref name=>O'Neill S, Manniche C, Graven-Nielsen T, Arendt-Nielsen L (2013 ), ''Association Between a Composite Score of Pain Sensitivity and Clinical Parameters in Low-Back Pain ;'' Clin J Pain. 2013-11-10 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24121529 résumé])</ref>),
*tests de mesure des seuils de [[nociception]] et de la sensibilité/résistance à la douleur. Ces deux notions sont importantes, notamment car prédictives de l'évolution de certaines pathologies ({{ex}} [[pronostic]] de la [[lombalgie]]<ref name=>{{en}} O'Neill S, Manniche C, Graven-Nielsen T, Arendt-Nielsen L. (2013) « Association Between a Composite Score of Pain Sensitivity and Clinical Parameters in Low-Back Pain » ''Clin J Pain''. 2013-11-10 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24121529 résumé])</ref>) ;
* Test [[cardiovasculaire]] : durant l'immersion de la main dans l'eau glacée, on mesure les changements dans la [[pression artérielle]] et le [[rythme cardiaque]] (par exemple par [[pléthysmographie]] ou [[capillaroscopie]] subungéale).
*test [[cardiovasculaire]] : durant l'immersion de la main dans l'eau glacée, on mesure les changements dans la [[pression artérielle]] et le [[rythme cardiaque]] (par exemple par [[pléthysmographie]] ou [[capillaroscopie]] subungéale).


== Principe du test cardiovasculaire ==
== Principe du test cardiovasculaire ==
La contraction réflexe du [[réseau sanguin]], dite « [[vasoconstriction]] » (notamment marquée par un changement de couleur de la main plongée dans l'eau et une forte élévation de la pression artérielle) impose une résistance à l'éjection de sang du ventricule gauche dans le système artériel systémique. C'est un test de stress pour le ventricule gauche.
La contraction réflexe du [[réseau sanguin]], dite « [[vasoconstriction]] » (notamment marquée par un changement de couleur de la main plongée dans l'eau et une forte élévation de la pression artérielle) impose une résistance à l'éjection de sang du ventricule gauche dans le système artériel systémique. C'est un test de stress pour le ventricule gauche.


Il est cliniquement indicatif concernant la réponse [[vasculaire]] et l'excitabilité du réseau nerveux responsable de la vasoconstriction et semble prédictif pour certains changements à long terme dans la vitesse des pulsations de l'onde sanguine chez les hommes<ref>Bellinazzi VR, Sposito AC, Schreiber R, Mill JG, Krieger JE, Pereira AC, Nadruz W Jr. (2013), ''Response to Cold Pressor Test Predicts Long-Term Changes in Pulse Wave Velocity in Men'' ; Am J Hypertens. 2013 Nov 12.</ref>.
Il est cliniquement indicatif concernant la réponse [[Vaisseau sanguin|vasculaire]] et l'excitabilité du réseau nerveux responsable de la vasoconstriction et semble prédictif pour certains changements à long terme dans la vitesse des pulsations de l'onde sanguine chez les hommes<ref>{{en}} Bellinazzi VR, Sposito AC, Schreiber R, Mill JG, Krieger JE, Pereira AC, Nadruz W Jr. (2013) « Response to Cold Pressor Test Predicts Long-Term Changes in Pulse Wave Velocity in Men » ''Am J Hypertens''. 2013 Nov 12. PMID 24222667‎</ref>.


== Diagnostic de la maladie de Raynaud ==
== Diagnostic de la maladie de Raynaud ==
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== Influences contextuelles ==
== Influences contextuelles ==
Hommes et femmes y réagissent légèrement différemment. Certains effets associés sont différents selon le sexe (modification du [[diamètre de la pupille]] par exemple<ref>Davis BC, Daluwatte C, Colona NC, Yao DG. (2013), ''Effects of cold-pressor and mental arithmetic on pupillary light reflex.'' ; Physiol Meas. 2013 Aug;34(8):873-82. doi: 10.1088/0967-3334/34/8/873 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23859888 résumé])</ref>). Les hommes se montrent plus résistant à la douleur par le froid.
Hommes et femmes y réagissent légèrement différemment. Certains effets associés sont différents selon le sexe (modification du [[diamètre de la pupille]] par exemple<ref>{{en}} Davis BC, Daluwatte C, Colona NC, Yao DG. (2013) « Effects of cold-pressor and mental arithmetic on pupillary light reflex » ''Physiol Meas''. 2013 Aug;34(8):873-82. {{Doi|10.1088/0967-3334/34/8/873}} ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23859888 résumé])</ref>). Les hommes se montrent plus résistant à la douleur par le froid.


Des effets d'« incitation positive » (y compris par des incitations financières) peuvent significativement améliorer la résistance (ou la performance) de la personne testée<ref name="SexDiffsPain">{{article|nom=Daniel Lowery, Roger B. Fillingim, and Rex A. Wright |date=March/April 2003|titre=Sex Differences and Incentive Effects on Perceptual and Cardiovascular Responses to Cold Pressor Pain |journal=Psychosomatic Medicine |volume= 65|numéro= 2|url=http://www.psychosomaticmedicine.org/cgi/content/full/65/2/284|consulté le=2008-12-02| pmid=12651996| doi=10.1097/01.PSY.0000033127.11561.78| prénom1=D|nom2=Fillingim|prénom2=RB|nom3=Wright|prénom3=RA|pages=284–91}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.eurekalert.org/pub_releases/2003-04/cfta-hpt040903.php|titre=Higher pain tolerance in males can't be bought|nom=Staff|date=9-Apr-2003|périodique=Eurekalert|consulté le=2008-12-02}}</ref><ref name="SocialSupport">{{article|nom=Jennifer L. Brown, David Sheffield, Mark R. Leary, and Michael E. Robinson |date=March/April 2003|titre=Social Support and Experimental Pain |journal=Psychosomatic Medicine |volume= 65|numéro= 2|url=http://www.psychosomaticmedicine.org/content/vol65/issue2/|consulté le=2008-12-02}}</ref>.
Des effets d'« incitation positive » (y compris par des incitations financières) peuvent significativement améliorer la résistance (ou la performance) de la personne testée<ref name="SexDiffsPain">{{article |nom=Daniel Lowery, Roger B. Fillingim, and Rex A. Wright |date=March/April 2003 |titre=Sex Differences and Incentive Effects on Perceptual and Cardiovascular Responses to Cold Pressor Pain |lang=en |journal=Psychosomatic Medicine |volume=65 |numéro=2 |url=http://www.psychosomaticmedicine.org/cgi/content/full/65/2/284 |consulté le=2 décembre 2008 |pmid=12651996 |doi=10.1097/01.PSY.0000033127.11561.78 |prénom1=D |nom2=Fillingim |prénom2=RB |nom3=Wright |prénom3=RA |pages=284–91}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web |url=http://www.eurekalert.org/pub_releases/2003-04/cfta-hpt040903.php |titre=Higher pain tolerance in males can't be bought |langue=en |nom=Staff |date=9 avril 2003 |périodique=Eurekalert |consulté le=2 décembre 2008}}</ref>{{,}}<ref name="SocialSupport">{{Article |nom=Jennifer L. Brown, David Sheffield, Mark R. Leary, and Michael E. Robinson |date=mars/aril 2003 |titre=Social Support and Experimental Pain |lang=en |journal=Psychosomatic Medicine |volume=65 |numéro=2 |url=http://www.psychosomaticmedicine.org/content/vol65/issue2/ |consulté le=2 décembre 2008}}</ref>.


Affronter la douleur peut aussi être [[anxiogène]]. Dans ce test, le niveau de perception de la douleur est influencé par le caractère plus ou moins « anxieux » ou « non-anxieux » du patient, ce que les anglais nomment ''la pensée catastrophe'' (mode de penser qui serait courant chez les personnes ayant un ''trouble anxieux'')<ref> Kristiansen FL, Olesen AE, Brock C, Gazerani P, Petrini L, Mogil JS, Drewes AM (2013), ''The Role of Pain Catastrophizing in Experimental Pain Perception'' ; Pain Pract. 2013-11-13. doi: 10.1111/papr.12150 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24219590 résumé]).</ref>. Il est cependant possible que des sujets naturellement plus sensibles que les autres à la douleur aient plus de risques de devenir anxieux ou à "dramatiser" ce qui leur arrive.
Affronter la douleur peut aussi être [[anxiogène]]. Dans ce test, le niveau de perception de la douleur est influencé par le caractère plus ou moins « anxieux » ou « non-anxieux » du patient, ce que les anglais nomment ''la pensée catastrophe'' (mode de penser qui serait courant chez les personnes ayant un ''trouble anxieux'')<ref>{{en}} Kristiansen FL, Olesen AE, Brock C, Gazerani P, Petrini L, Mogil JS, Drewes AM (2013) « The Role of Pain Catastrophizing in Experimental Pain Perception » ''Pain Pract''. 2013-11-13. {{Doi|10.1111/papr.12150}} ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24219590 résumé]).</ref>. Il est cependant possible que des sujets naturellement plus sensibles que les autres à la douleur aient plus de risques de devenir anxieux ou à “dramatiser” ce qui leur arrive.

Certaines personnes arrivent sous l'effet d'une suggestion hypnotique ou avec un entrainement adéquat (ex: séance de [[sauna]] en Europe du Nord) à fortement augmenter la tolérance du corps et de l'esprit à ce type de douleur.
Certaines personnes arrivent sous l'effet d'une suggestion hypnotique ou avec un entrainement adéquat ({{ex}} séance de [[sauna]] en Europe du Nord) à fortement augmenter la tolérance du corps et de l'esprit à ce type de douleur.


== Exemple d'utilisation de ce test ==
== Exemple d'utilisation de ce test ==
Ce test est très utilisé par les médecins, psychologues et scientifiques qui étudient la douleur, les effets de renforcement de la perception de la douleur<ref>Florian JP, Simmons EE, Chon KH, Faes L, Shykoff BE (2013) ''Cardiovascular and autonomic responses to physiological stressors before and after six hours of water immersion'' ;J Appl Physiol (1985). 2013 Nov ;115(9):1275-89. doi: 10.1152/japplphysiol.00466.2013. Epub 2013 Aug 15.</ref>, les [[douleurs chroniques]] (chez des jumeaux par exemple, en lien avec le [[cortisol]]<ref>Godfrey KM, Strachan E, Dansie E, Crofford LJ, Buchwald D, Goldberg J, Poeschla B, Succop A, Noonan C, Afari N. (2013), ''Salivary Cortisol and Cold Pain Sensitivity in Female Twins'' ; Ann Behav Med. 2013-08-17.</ref> pour savoir dans quelle mesure le degré de perception de la douleur est génétiquement programmé ou pondéré par les apprentissages personnels et l'éducation...
Ce test est très utilisé par les médecins, psychologues et scientifiques qui étudient la douleur, les effets de renforcement de la perception de la douleur<ref>{{en}} Florian JP, Simmons EE, Chon KH, Faes L, Shykoff BE. (2013) « Cardiovascular and autonomic responses to physiological stressors before and after six hours of water immersion » ''J Appl Physiol (1985)''. 2013 Nov ;115(9):1275-89. {{Doi|10.1152/japplphysiol.00466.2013}} PMID 23950166</ref>, les [[douleurs chroniques]] (chez des jumeaux par exemple, en lien avec le [[cortisol]]<ref>{{en}} Godfrey KM, Strachan E, Dansie E, Crofford LJ, Buchwald D, Goldberg J, Poeschla B, Succop A, Noonan C, Afari N. (2013) « Salivary Cortisol and Cold Pain Sensitivity in Female Twins » ''Ann Behav Med''. 2013-08-17. PMID 23955075</ref> pour savoir dans quelle mesure le degré de perception de la douleur est génétiquement programmé ou pondéré par les apprentissages personnels et l'éducation…


Il a aussi permis de montrer (au Canada en 2008) que contrairement à une hypothèse souvent émise, les sujets ''« anxieux »'' (qui réagissent plus vite à la douleur due au froid) ne traduisent cependant pas plus que les autres leur douleur par des expressions faciales exacerbées (au moins chez des sujets jeunes et non concernés par une douleur chronique ou pathologique au moment de l'expérience)<ref>Kunz M, Chatelle C, Lautenbacher S, Rainville P. (2008), ''The relation between catastrophizing and facial responsiveness to pain'' ; Pain. Nov. 2008 15;140(1):127-34. doi: 10.1016/j.pain.2008.07.019. Epub 2008 Sep 9. ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18783885 résumé])</ref>.
Il a aussi permis de montrer (au Canada en 2008) que contrairement à une hypothèse souvent émise, les sujets ''« anxieux »'' (qui réagissent plus vite à la douleur due au froid) ne traduisent cependant pas plus que les autres leur douleur par des expressions faciales exacerbées (au moins chez des sujets jeunes et non concernés par une douleur chronique ou pathologique au moment de l'expérience)<ref>{{en}} Kunz M, Chatelle C, Lautenbacher S, Rainville P. (2008) « The relation between catastrophizing and facial responsiveness to pain » ''Pain''. nov. 2008;15;140(1):127-34. {{Doi|10.1016/j.pain.2008.07.019}} ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18783885 résumé])</ref>.


Il a aussi permis de préciser (en 2009) les influences complexes de la perception de la douleur par les parents sur la perception de la douleur par leur enfant, selon le degré d'anxiétét de l'enfant ou de la mère<ref>Vervoort T, Goubert L, Crombez G. (2009), ''The relationship between high catastrophizing children's facial display of pain and parental judgment of their child's pain ;'' Pain. 2009 Mar;142(1-2):142-8. doi: 10.1016/j.pain.2008.12.028. Epub 2009 Jan 30 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19186003 résumé]) </ref>.
Il a aussi permis de préciser (en 2009) les influences complexes de la perception de la douleur par les parents sur la perception de la douleur par leur enfant, selon le degré d'anxiété de l'enfant ou de la mère<ref>{{en}} Vervoort T, Goubert L, Crombez G. (2009) « The relationship between high catastrophizing children's facial display of pain and parental judgment of their child's pain » ''Pain''. mars 2009;142(1-2):142-8. {{Doi|10.1016/j.pain.2008.12.028}} ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19186003 résumé]) </ref>.


Ce test a aussi permis de tester chez des sujets sains et plus ou moins "hypnotisables" l'effet de la ''suggestion'' sur la résistance à la douleur et sur l'atténuation de certains symptômes cardiovasculaires associés. Il s'agissait notamment de savoir si l'hypnose peut réduire la résistance vasculaire périphérique ? <br />La suggestion a eu un certain effet analgésique et elle a diminué le rythme cardiaque chez les sujets très "hypnotisables", et partiellement chez une une partie des sujets jugés très résistants à l'hypnose. Dans tous les cas, il n'y a cependant pas eu d'effets sur la pression artérielle systolique, la conductance et tonicité de la peau tonique ou la circulation sanguine de la peau ; Selon les auteurs, c'est donc l'augmentation de l'activité [[parasympathique]] qui serait responsable de la réduction de la fréquence cardiaque induite par des suggestions dans les deux groupes. Ils concluent du fait que des sujets jugés peu influençables par l'hypnose ait quand même amélioré leur résistance au froid que certains patients à faible hypnotisabilité souffrant de douleurs chroniques pourraient aussi bénéficier de l'hypnose.
Ce test a aussi permis de tester chez des sujets sains et plus ou moins “hypnotisables” l'effet de la ''suggestion'' sur la résistance à la douleur et sur l'atténuation de certains symptômes cardiovasculaires associés. Il s'agissait notamment de savoir si l'hypnose peut réduire la résistance vasculaire périphérique.<br />La suggestion a eu un certain effet analgésique et elle a diminué le rythme cardiaque chez les sujets très “hypnotisables”, et partiellement chez une une partie des sujets jugés très résistants à l'hypnose. Dans tous les cas, il n'y a cependant pas eu d'effets sur la pression artérielle systolique, la conductance et tonicité de la peau tonique ou la circulation sanguine de la peau ; selon les auteurs, c'est donc l'augmentation de l'activité [[parasympathique]] qui serait responsable de la réduction de la fréquence cardiaque induite par des suggestions dans les deux groupes. Ils concluent du fait que des sujets jugés peu influençables par l'hypnose aient quand même amélioré leur résistance au froid que certains patients à faible hypnotisabilité souffrant de douleurs chroniques pourraient aussi bénéficier de l'hypnose{{refsou}}.


Il n'est pas prédictif de la résistance au [[mal des montagnes]] (mal de l'altitude), alors qu'une irrégularité cardiaque l'est<ref>Song H, Ke T, Luo WJ, Chen JY. (2013), Non-high altitude methods for rapid screening of susceptibility to acute mountain sickness ; BMC Public Health. 2013 Sep 30;13:902. doi:10.1186/1471-2458-13-902 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24079477 résumé]) </ref>
Il n'est pas prédictif de la résistance au [[mal des montagnes]] (mal de l'altitude), alors qu'une irrégularité cardiaque l'est<ref>{{en}} Song H, Ke T, Luo WJ, Chen JY. (2013) « Non-high altitude methods for rapid screening of susceptibility to acute mountain sickness » ''BMC Public Health''. 2013 Sep 30;13:902. {{Doi|10.1186/1471-2458-13-902}} ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24079477 résumé])</ref>.


Il a été constaté (mais le mécanisme n'est pas encore compris) qu'un stress négatif (aversif) vécu juste après une période d'apprentissage peut protéger les souvenirs des effets de l'oubli. Ce phénomène a été étudié en laboratoire au moyen du test au froid, ce qui a permis de confirmer cet effet "bénéfique", mais il n'a été avéré que chez les hommes<ref>McCullough AM, Yonelinas AP. (2013), Cold-pressor stress after learning enhances familiarity-based recognition memory in men ; Neurobiol Learn Mem. 2013 Jun 30;106C:11-17. doi: 10.1016/j.nlm.2013.06.011. ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23823181 résumé])</ref>
Il a été constaté (mais le mécanisme n'est pas encore compris) qu'un stress négatif (aversif) vécu juste après une période d'apprentissage peut protéger les souvenirs des effets de l'oubli. Ce phénomène a été étudié en laboratoire au moyen du test au froid, ce qui a permis de confirmer cet effet “bénéfique”, mais il n'a été avéré que chez les hommes<ref>{{en}} McCullough AM, Yonelinas AP. (2013) « Cold-pressor stress after learning enhances familiarity-based recognition memory in men » ''Neurobiol Learn Mem''. 2013 Jun 30;106C:11-17. {{Doi|10.1016/j.nlm.2013.06.011}} ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23823181 résumé])</ref>.


== Autres significations de l'expression ''« test au froid »'' ==
== Autres significations de l'expression ''« test au froid »'' ==
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== Alternatives ==
== Alternatives ==
Selon certains auteurs, un autre test de ''stimulus thermique'', le ''« test de l'immersion (de la main) en eau chaude »'' (HIT) est tout aussi capable de déclencher une réponse mesurables à la douleur, sans risque de confusion entre une réaction à la pression sanguine ([[baroréflexe]]) et une vraie douleur<ref name=" painful hand immersion">{{article|nom=Anouk Streff, Linn K. Kuehl, Gilles Michaux, Fernand Anton|date=juin 2009|titre=Differential physiological effects during tonic painful hand immersion tests using hot and ice water.|journal=European Journal of Pain |url=http://www.sciencedirect.com/science?_ob=ArticleURL&_udi=B6WF3-4WK3YPP-1&_user=1499307&_rdoc=1&_fmt=&_orig=search&_sort=d&_docanchor=&view=c&_searchStrId=1137178618&_rerunOrigin=google&_acct=C000053220&_version=1&_urlVersion=0&_userid=1499307&md5=43dcba1642e2ca0c3242170fe90ea5c7|consulté le=2008-12-02|doi=10.1016/j.ejpain.2009.05.011}}</ref>.
Selon certains auteurs, un autre test de ''stimulus thermique'', le ''« test de l'immersion (de la main) en eau chaude »'' (HIT) est tout aussi capable de déclencher une réponse mesurables à la douleur, sans risque de confusion entre une réaction à la pression sanguine ([[baroréflexe]]) et une vraie douleur<ref name=" painful hand immersion">{{Article |nom=Anouk Streff, Linn K. Kuehl, Gilles Michaux, Fernand Anton |date=juin 2009 |titre=Differential physiological effects during tonic painful hand immersion tests using hot and ice water |lang=en |journal=European Journal of Pain |url=http://www.sciencedirect.com/science?_ob=ArticleURL&_udi=B6WF3-4WK3YPP-1&_user=1499307&_rdoc=1&_fmt=&_orig=search&_sort=d&_docanchor=&view=c&_searchStrId=1137178618&_rerunOrigin=google&_acct=C000053220&_version=1&_urlVersion=0&_userid=1499307&md5=43dcba1642e2ca0c3242170fe90ea5c7 |consulté le=2 décembre 2008 |doi=10.1016/j.ejpain.2009.05.011}}</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
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* [[Stimulus]]
* [[Stimulus]]
* [[Hypertension artérielle]]
* [[Hypertension artérielle]]
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* [[Test de l'immersion (de la main) en eau chaude]] (HIT)
* [[Test de l'immersion (de la main) en eau chaude]] (HIT)
* [[Cryothérapie]]
* [[Cryothérapie]]
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{en}} AB. Lafleche et al. (1998 ), ''Arterial response during cold pressor test in borderline hypertension''. Am J Physiol Heart Circ Physiol 275: H409-H415, ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9683427 résumé])
* {{en}} AB. Lafleche {{et al.}} (1998) « Arterial response during cold pressor test in borderline hypertension » ''Am J Physiol Heart Circ Physiol''. 275: H409-H415, ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9683427 résumé])
* {{en}} Koenig J, Jarczok MN, Ellis RJ, Bach C, Thayer JF, Hillecke TK (2013), ''Two-Week Test-Retest Stability of the Cold Pressor Task Procedure at two different Temperatures as a Measure of Pain Threshold and Tolerance'' ; Pain Pract. 2013-11-20. doi:10.1111/papr.12142.
* {{en}} Koenig J, Jarczok MN, Ellis RJ, Bach C, Thayer JF, Hillecke TK. (2013) « Two-Week Test-Retest Stability of the Cold Pressor Task Procedure at two different Temperatures as a Measure of Pain Threshold and Tolerance » ''Pain Pract''. 2013-11-20. {{Doi|10.1111/papr.12142}}
* {{en}} Kristiansen FL, Olesen AE, Brock C, Gazerani P, Petrini L, Mogil JS, Drewes AM (2013), ''The Role of Pain Catastrophizing in Experimental Pain Perception'' ; Pain Pract. 2013-11-13. doi: 10.1111/papr.12150 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24219590 résumé]).
* {{en}} Kristiansen FL, Olesen AE, Brock C, Gazerani P, Petrini L, Mogil JS, Drewes AM (2013) « The Role of Pain Catastrophizing in Experimental Pain Perception » ''Pain Pract''. 2013-11-13. {{Doi|10.1111/papr.12150}} ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24219590 résumé]).
* {{en}} Kupper N, Pelle A, Denollet J. (2013), ''Association of Type D personality with the autonomic and hemodynamic response to the cold pressor test'' ; Psychophysiology. 2013 Sep 9. doi: 10.1111/psyp.12133
* {{en}} Kupper N, Pelle A, Denollet J. (2013) « Association of Type D personality with the autonomic and hemodynamic response to the cold pressor test » ''Psychophysiology''. 2013 Sep 9. {{Doi|10.1111/psyp.12133}}
* {{en}} Zhao Q, Gu D, Chen J, Li J, Cao J, Lu F, Guo D, Wang R, Shen J, Chen J, Chen CS, Mills KT, Schwander K, Rao DC, He J. (2013), ''Blood Pressure Responses to Dietary Sodium and Potassium Interventions and the Cold Pressor Test: The GenSalt Replication Study in Rural North China'' ;Am J Hypertens. 2013 Sep 4 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24004934 résumé]).
* {{en}} Zhao Q, Gu D, Chen J, Li J, Cao J, Lu F, Guo D, Wang R, Shen J, Chen J, Chen CS, Mills KT, Schwander K, Rao DC, He J. (2013) « Blood Pressure Responses to Dietary Sodium and Potassium Interventions and the Cold Pressor Test: The GenSalt Replication Study in Rural North China » ''Am J Hypertens''. 2013 Sep 4 ([http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24004934 résumé]).
* {{en}} Liu Z, Wei F, Zhao Y, Lu F, Zhang H, Diao Y, Song H, Qi Z. (2013), ''Day-by-day variability of self-measured blood pressure at home associated with cold pressor test norepinephrine, and heart rate variability in normotensive to moderate hypertensive'' ; Int J Cardiol. 2013 Oct 9;168(4):4574-6. doi: 10.1016/j.ijcard.2013.06.071. Epub 2013-07-17.
* {{en}} Liu Z, Wei F, Zhao Y, Lu F, Zhang H, Diao Y, Song H, Qi Z. (2013) « Day-by-day variability of self-measured blood pressure at home associated with cold pressor test norepinephrine, and heart rate variability in normotensive to moderate hypertensive » ''Int J Cardiol''. 2013 Oct 9;168(4):4574-6. {{Doi|10.1016/j.ijcard.2013.06.071}}


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===

Version du 14 décembre 2013 à 21:06

Le « test au froid » (ou cold pressor test ou Hines-Brown test pour les anglophones[1]) est un test « aversif » très utilisé en médecine et en psychologie.

La personne testée doit immerger une main dans un récipient plein d'eau glacée, généralement pendant une à deux minutes (voire un peu plus, selon le degré de tolérance du patient). Les réactions de la personne permettent d'obtenir deux informations :

Principe du test cardiovasculaire

La contraction réflexe du réseau sanguin, dite « vasoconstriction » (notamment marquée par un changement de couleur de la main plongée dans l'eau et une forte élévation de la pression artérielle) impose une résistance à l'éjection de sang du ventricule gauche dans le système artériel systémique. C'est un test de stress pour le ventricule gauche.

Il est cliniquement indicatif concernant la réponse vasculaire et l'excitabilité du réseau nerveux responsable de la vasoconstriction et semble prédictif pour certains changements à long terme dans la vitesse des pulsations de l'onde sanguine chez les hommes[3].

Diagnostic de la maladie de Raynaud

Ce même test peut aussi être utilisé pour le diagnostic de la maladie de Raynaud.

Test de mesures liés à la perception de la douleur

On demande dans ce test au patient de laisser sa main plongée dans l'eau glacée tant que la douleur (due aux réactions sensorielles qui accompagnent la modifications hémodynamiques et à la réduction du diamètre artériel) ne lui est pas insupportable. Il doit aussi signaler le moment où la sensation de froid devient une sensation de douleur. Le temps est chronométré et l'opérateur note :

  1. le temps écoulé entre l'immersion et le moment (déclaration) qui correspond au seuil de douleur ;
  2. le temps écoulé entre l'immersion et le moment (réflexe) qui correspond au seuil de la douleur "insupportable".

Influences contextuelles

Hommes et femmes y réagissent légèrement différemment. Certains effets associés sont différents selon le sexe (modification du diamètre de la pupille par exemple[4]). Les hommes se montrent plus résistant à la douleur par le froid.

Des effets d'« incitation positive » (y compris par des incitations financières) peuvent significativement améliorer la résistance (ou la performance) de la personne testée[5],[6],[7].

Affronter la douleur peut aussi être anxiogène. Dans ce test, le niveau de perception de la douleur est influencé par le caractère plus ou moins « anxieux » ou « non-anxieux » du patient, ce que les anglais nomment la pensée catastrophe (mode de penser qui serait courant chez les personnes ayant un trouble anxieux)[8]. Il est cependant possible que des sujets naturellement plus sensibles que les autres à la douleur aient plus de risques de devenir anxieux ou à “dramatiser” ce qui leur arrive.

Certaines personnes arrivent sous l'effet d'une suggestion hypnotique ou avec un entrainement adéquat (ex. : séance de sauna en Europe du Nord) à fortement augmenter la tolérance du corps et de l'esprit à ce type de douleur.

Exemple d'utilisation de ce test

Ce test est très utilisé par les médecins, psychologues et scientifiques qui étudient la douleur, les effets de renforcement de la perception de la douleur[9], les douleurs chroniques (chez des jumeaux par exemple, en lien avec le cortisol[10] pour savoir dans quelle mesure le degré de perception de la douleur est génétiquement programmé ou pondéré par les apprentissages personnels et l'éducation…

Il a aussi permis de montrer (au Canada en 2008) que contrairement à une hypothèse souvent émise, les sujets « anxieux » (qui réagissent plus vite à la douleur due au froid) ne traduisent cependant pas plus que les autres leur douleur par des expressions faciales exacerbées (au moins chez des sujets jeunes et non concernés par une douleur chronique ou pathologique au moment de l'expérience)[11].

Il a aussi permis de préciser (en 2009) les influences complexes de la perception de la douleur par les parents sur la perception de la douleur par leur enfant, selon le degré d'anxiété de l'enfant ou de la mère[12].

Ce test a aussi permis de tester chez des sujets sains et plus ou moins “hypnotisables” l'effet de la suggestion sur la résistance à la douleur et sur l'atténuation de certains symptômes cardiovasculaires associés. Il s'agissait notamment de savoir si l'hypnose peut réduire la résistance vasculaire périphérique.
La suggestion a eu un certain effet analgésique et elle a diminué le rythme cardiaque chez les sujets très “hypnotisables”, et partiellement chez une une partie des sujets jugés très résistants à l'hypnose. Dans tous les cas, il n'y a cependant pas eu d'effets sur la pression artérielle systolique, la conductance et tonicité de la peau tonique ou la circulation sanguine de la peau ; selon les auteurs, c'est donc l'augmentation de l'activité parasympathique qui serait responsable de la réduction de la fréquence cardiaque induite par des suggestions dans les deux groupes. Ils concluent du fait que des sujets jugés peu influençables par l'hypnose aient quand même amélioré leur résistance au froid que certains patients à faible hypnotisabilité souffrant de douleurs chroniques pourraient aussi bénéficier de l'hypnose[réf. souhaitée].

Il n'est pas prédictif de la résistance au mal des montagnes (mal de l'altitude), alors qu'une irrégularité cardiaque l'est[13].

Il a été constaté (mais le mécanisme n'est pas encore compris) qu'un stress négatif (aversif) vécu juste après une période d'apprentissage peut protéger les souvenirs des effets de l'oubli. Ce phénomène a été étudié en laboratoire au moyen du test au froid, ce qui a permis de confirmer cet effet “bénéfique”, mais il n'a été avéré que chez les hommes[14].

Autres significations de l'expression « test au froid »

Dans le domaine de la dermatologie, l'expression test au froid peut aussi désigner un test consistant à poser un glaçon sur la peau d'un patient pour voir sil le froid génère un urticaire réactionnel spécifique dit « urticaire au froid ».

Dans d'autres domaines où l’on parle aussi de test de vigueur ou d’épreuve au froid, ou de test de stress, cette expression peut notamment aussi désigner

  • les tests de résistance de graines, plantules ou plantes adultes à un climat froid.

Alternatives

Selon certains auteurs, un autre test de stimulus thermique, le « test de l'immersion (de la main) en eau chaude » (HIT) est tout aussi capable de déclencher une réponse mesurables à la douleur, sans risque de confusion entre une réaction à la pression sanguine (baroréflexe) et une vraie douleur[15].

Notes et références

  1. d'après le Stedman's Medical Dictionary.
  2. (en) O'Neill S, Manniche C, Graven-Nielsen T, Arendt-Nielsen L. (2013) « Association Between a Composite Score of Pain Sensitivity and Clinical Parameters in Low-Back Pain » Clin J Pain. 2013-11-10 (résumé)
  3. (en) Bellinazzi VR, Sposito AC, Schreiber R, Mill JG, Krieger JE, Pereira AC, Nadruz W Jr. (2013) « Response to Cold Pressor Test Predicts Long-Term Changes in Pulse Wave Velocity in Men » Am J Hypertens. 2013 Nov 12. PMID 24222667
  4. (en) Davis BC, Daluwatte C, Colona NC, Yao DG. (2013) « Effects of cold-pressor and mental arithmetic on pupillary light reflex » Physiol Meas. 2013 Aug;34(8):873-82. DOI 10.1088/0967-3334/34/8/873 (résumé)
  5. (en) D Daniel Lowery, Roger B. Fillingim, and Rex A. Wright, RB Fillingim et RA Wright, « Sex Differences and Incentive Effects on Perceptual and Cardiovascular Responses to Cold Pressor Pain », Psychosomatic Medicine, vol. 65, no 2,‎ , p. 284–91 (PMID 12651996, DOI 10.1097/01.PSY.0000033127.11561.78, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Staff, « Higher pain tolerance in males can't be bought », Eurekalert, (consulté le )
  7. (en) Jennifer L. Brown, David Sheffield, Mark R. Leary, and Michael E. Robinson, « Social Support and Experimental Pain », Psychosomatic Medicine, vol. 65, no 2,‎ mars/aril 2003 (lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Kristiansen FL, Olesen AE, Brock C, Gazerani P, Petrini L, Mogil JS, Drewes AM (2013) « The Role of Pain Catastrophizing in Experimental Pain Perception » Pain Pract. 2013-11-13. DOI 10.1111/papr.12150 (résumé).
  9. (en) Florian JP, Simmons EE, Chon KH, Faes L, Shykoff BE. (2013) « Cardiovascular and autonomic responses to physiological stressors before and after six hours of water immersion » J Appl Physiol (1985). 2013 Nov ;115(9):1275-89. DOI 10.1152/japplphysiol.00466.2013 PMID 23950166
  10. (en) Godfrey KM, Strachan E, Dansie E, Crofford LJ, Buchwald D, Goldberg J, Poeschla B, Succop A, Noonan C, Afari N. (2013) « Salivary Cortisol and Cold Pain Sensitivity in Female Twins » Ann Behav Med. 2013-08-17. PMID 23955075
  11. (en) Kunz M, Chatelle C, Lautenbacher S, Rainville P. (2008) « The relation between catastrophizing and facial responsiveness to pain » Pain. nov. 2008;15;140(1):127-34. DOI 10.1016/j.pain.2008.07.019 (résumé)
  12. (en) Vervoort T, Goubert L, Crombez G. (2009) « The relationship between high catastrophizing children's facial display of pain and parental judgment of their child's pain » Pain. mars 2009;142(1-2):142-8. DOI 10.1016/j.pain.2008.12.028 (résumé)
  13. (en) Song H, Ke T, Luo WJ, Chen JY. (2013) « Non-high altitude methods for rapid screening of susceptibility to acute mountain sickness » BMC Public Health. 2013 Sep 30;13:902. DOI 10.1186/1471-2458-13-902 (résumé)
  14. (en) McCullough AM, Yonelinas AP. (2013) « Cold-pressor stress after learning enhances familiarity-based recognition memory in men » Neurobiol Learn Mem. 2013 Jun 30;106C:11-17. DOI 10.1016/j.nlm.2013.06.011 (résumé)
  15. (en) Anouk Streff, Linn K. Kuehl, Gilles Michaux, Fernand Anton, « Differential physiological effects during tonic painful hand immersion tests using hot and ice water », European Journal of Pain,‎ (DOI 10.1016/j.ejpain.2009.05.011, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) AB. Lafleche et al. (1998) « Arterial response during cold pressor test in borderline hypertension » Am J Physiol Heart Circ Physiol. 275: H409-H415, (résumé)
  • (en) Koenig J, Jarczok MN, Ellis RJ, Bach C, Thayer JF, Hillecke TK. (2013) « Two-Week Test-Retest Stability of the Cold Pressor Task Procedure at two different Temperatures as a Measure of Pain Threshold and Tolerance » Pain Pract. 2013-11-20. DOI 10.1111/papr.12142
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  • (en) Liu Z, Wei F, Zhao Y, Lu F, Zhang H, Diao Y, Song H, Qi Z. (2013) « Day-by-day variability of self-measured blood pressure at home associated with cold pressor test norepinephrine, and heart rate variability in normotensive to moderate hypertensive » Int J Cardiol. 2013 Oct 9;168(4):4574-6. DOI 10.1016/j.ijcard.2013.06.071

Liens externes