« Doula » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Pautard (discuter | contributions)
m s'il
Slefeez (discuter | contributions)
J'ai modifié tous les paragraphes, plus ou moins en profondeur, afin de rendre l'article plus neutre et de mettre les données à jour, notamment sur le développement européen et les études scientifiques montrant les bénéfices de la présence d'une doula.
Balises : Nowiki dans un article Éditeur visuel
Ligne 1 : Ligne 1 :
Une '''doula''' est une [[femme|personne (homme ou femme)]] qui apporte soutien et accompagnement moral et pratique à une femme enceinte ou un [[Couple (sociologie)|couple]] durant la [[grossesse]], la [[naissance]], et la [[néonatalité|période néonatale]]<ref name="dou">[https://doulas.info/association/charte/ Charte des doulas de France].</ref>. Le rôle de la doula n'est pas [[thérapie|thérapeutique]], elle n'a d'ailleurs pas forcément de formation médicale<ref>[http://sante-medecine.commentcamarche.net/contents/accouchement/10_doulas-un-nouveau-metier.php3 Doula un nouveau métier].</ref>{{,}}<ref name="dou" />.
Une '''doula''' est une [[femme|personne (homme ou femme)]] qui apporte soutien et accompagnement moral et pratique à une femme enceinte ou un [[Couple (sociologie)|couple]] durant la [[grossesse]], la [[naissance]], et la [[néonatalité|période néonatale]]<ref name="dou">[https://doulas.info/association/charte/ Charte des doulas de France].</ref>. Ce mot vient du [[grec ancien]] ''doúla'' (δούλα) qui signifie ''servant(e) à la femme''. D'autres termes sont utilisés dans le monde [[francophone]] (''accompagnant(e) à la naissance'', ''accompagnant(e) en périnatalité'') pour désigner des formations spécifiques
Bien que similaire à nombre de pratiques de cultures et époques diverses, dans l'Occident moderne le métier de doula est un nouveau métier qui émerge à la fin du {{s-|XX}}<ref>https://doulas.info/une-doula-cest-quoi/historique.</ref>. En France, en 2018, environ {{nobr|70 doulas}} sont reconnues<ref>https://doulas.info/annuaire/ Annuaire Doulas de France.</ref> par l'Association des Doulas de France en 2018, qui accompagnent chaque année quelques centaines de grossesses{{refsou}}, sur {{formatnum:800000}} environ au total. La doula propose un [[service marchand]] à la femme enceinte et à son entourage, pour un forfait variant entre {{unité|350|€}} et {{unité|700|€}}<ref>https://doulas.info/une-doula-cest-quoi/questions-frequentes/ Questions fréquentes, sur le site de l'Association des Doulas de France.</ref>. Le mot ''doula'' vient du [[grec ancien]] ''doúla'' (δούλα) qui signifie ''servant(e) à la femme''. D'autres termes sont utilisés dans le monde [[francophone]] (''accompagnant(e) à la naissance'', ''accompagnant(e) en périnatalité'') pour désigner des formations spécifiques.


Bien que similaire à nombre de pratiques, de cultures et époques diverses, le métier de doula est un nouveau métier qui émerge à la fin du XX<sup>e</sup> siècle dans l'Occident moderne<ref>https://doulas.info/une-doula-cest-quoi/historique.</ref>. Sa définition apparaît pour la première fois dans le dictionnaire Hachette en 2011. Son apport est complémentaire du rôle [[thérapie|thérapeutique]] joué par le personnel médical, puisqu'elle ne pratique pas d'acte médical (pas d'usage de matériel médical, pas d'examen ni d'interprétation, pas de diagnostic, etc.). Elle ne prend pas non plus de responsabilité médicale (décision, prescription, etc.)<ref name="dou" />.
Le service des doulas, bien que non médical, suscite des controverses de la part notamment d'institutions qui représentent [[sage-femme|sages-femmes]] et [[obstétricien]]s<ref>https://ciane.net/2007/11/laprofessionnalisationdesdoulas.</ref>.

En France, environ 300 doulas ont suivi une formation<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Association des Doulas de France|titre=Mini-sondage|url=https://doulas.info/wp-content/uploads/2019/09/201909.pdf|site=|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>, mais seulement la moitié est reconnue et répertoriée<ref>https://doulas.info/annuaire/ Annuaire Doulas de France.</ref> par l'Association des Doulas de France. L'association britannique Doula UK estimait pour sa part en 2015 qu’environ 5 000 femmes utilisaient les services d’une doula<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Pregnant women employ ‘doulas’ for support during labour as NHS|url=http://www.independent.co.uk/life-style/health-and-families/health-news/pregnant-women-employ-doulas-for-support-during-labour-as-nhs-cuts-hit-10190834.html|site=The Independent|date=2015-04-20|consulté le=2020-05-28}}</ref>.


== Présentation ==
== Présentation ==
La doula ou accompagnante est disponible pour le couple dès la [[grossesse]], pendant l'[[accouchement]] et après la [[naissance]]. Elle n'est ni [[sage-femme]], ni [[médecin]], et l'accompagnement qu'elle assure est non [[médical]]. Elle se forme grâce à divers organismes et associations privés à tout ce qui concerne la [[périnatalité]], la relation d'aide et la relaxation. L'accompagnante est souvent une mère qui a elle-même expérimenté la grossesse, la naissance, elle élève un ou des enfants. Elle complète cette expérience personnelle par des connaissances en physiologie de la grossesse, l'accouchement, le nouveau-né, les techniques d'écoute, de communication, en [[allaitement]], [[Portage d'enfants|portage]], [[maternage]]. Elle peut ainsi apporter un soutien, et des informations aux parents.
La doula ou accompagnante est disponible pour le couple dès la [[grossesse]], pendant l'[[accouchement]] et peut durer jusqu’à plusieurs mois après la [[naissance]]. Elle apporte un soutien émotionnel et pragmatique, offre une écoute, répond aux questions, discuter des problèmes rencontrés et aide à trouver, si possible, des solutions. Elle accompagne dans les situations très difficiles comme une maladie, une dépression postnatale ou lors du décès d’un enfant. De manière générale, une doula accompagne les couples dans leurs choix sans influencer leurs choix<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Questions fréquentes|url=https://doulas.info/une-doula-cest-quoi/questions-frequentes/|site=Association Doulas de France|consulté le=2020-05-28}}</ref>.


Enfin, elle s’engage à la confidentialité et se soumet au secret professionnel.
La doula accompagne les couples dans leurs choix propres et leur apporte les éventuelles informations complémentaires qu'ils demandent. Elle n'influencera en aucun cas leurs choix. Les couples, la mère choisissent d'eux-mêmes d'être soutenus par une doula.


=== Bénéfices ===
=== Bénéfices ===
Ligne 18 : Ligne 19 :
* de 40 % d'utilisation d'ocytociques,
* de 40 % d'utilisation d'ocytociques,
* et l'utilisation des [[forceps]] est diminuée de 30 %
* et l'utilisation des [[forceps]] est diminuée de 30 %

(Source: Marshall H. Klaus, John H. Kennell, Phyllis H. Klaus, ''The Doula Book: How A Trained Labor Companion Can Help You Have a Shorter, Easier, and Healthier Birth''. Perseus Press, 2002, Chapitre {{V}})


Plusieurs autres études ont également montré des bénéfices similaires<ref> {{en}} Klaus, Marshall H., John Kennel et Phyllis Klaus. Mothering the Mother: How a Doula Can Help You Have a Shorter, Easier, and Healthier Birth. Reading, Massachusetts: Addison-Wesley Publishing House, 1993.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Hodnett ED, Gates S, Hofmeyr GJ, Sakala C. « Continuous support for women during childbirth » ''Cochrane Database Syst Rev.'' 2003.</ref>{{,}}<ref> {{en}} Scott KD, Klaus PH, Klaus MH. « The obstetrical and postpartum benefits of continuous support during childbirth » ''J Womens Health Gend Based Med.'' 1999.</ref>{{,}}<ref> {{en}} Scott KD, Berkowitz G, Klaus M. « A comparison of intermittent and continuous support during labor: a meta-analysis » ''Am J Obstet Gynecol.'' 1999.</ref>. Ainsi plusieurs d'entre elles montrent également une diminution de 30 % de l'utilisation des médicaments pour soulager la douleur.
Plusieurs autres études ont également montré des bénéfices similaires<ref> {{en}} Klaus, Marshall H., John Kennel et Phyllis Klaus. Mothering the Mother: How a Doula Can Help You Have a Shorter, Easier, and Healthier Birth. Reading, Massachusetts: Addison-Wesley Publishing House, 1993.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Hodnett ED, Gates S, Hofmeyr GJ, Sakala C. « Continuous support for women during childbirth » ''Cochrane Database Syst Rev.'' 2003.</ref>{{,}}<ref> {{en}} Scott KD, Klaus PH, Klaus MH. « The obstetrical and postpartum benefits of continuous support during childbirth » ''J Womens Health Gend Based Med.'' 1999.</ref>{{,}}<ref> {{en}} Scott KD, Berkowitz G, Klaus M. « A comparison of intermittent and continuous support during labor: a meta-analysis » ''Am J Obstet Gynecol.'' 1999.</ref>. Ainsi plusieurs d'entre elles montrent également une diminution de 30 % de l'utilisation des médicaments pour soulager la douleur.


L’OMS a reconnu en 2012 qu’ « au  vu de tous les avantages et de toutes les économies possibles que la présence d’une doula peut offrir au système de santé (moindre probabilité des césariennes et de recours aux analgésiques), les décideurs politiques devrait considérer la possibilité d’une prise en  charge publique d’un recours aux services d’une doula. »<ref>{{Article |prénom1=Rose |nom1=Wilcher |prénom2=Willard |nom2=Cates |titre=Reproductive choices for women with HIV |périodique=Bulletin of the World Health Organization |volume=87 |numéro=11 |date=2009-11-01 |issn=0042-9686 |doi=10.2471/blt.08.059360 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.2471/blt.08.059360 |consulté le=2020-05-28 |pages=833–839 }}</ref>
En Europe, et particulièrement en France, ces études sont à prendre avec précaution<ref>[http://www.doulas.info/publi/pro/20080628-CommuniqueCNOSF.pdf PDF].</ref> : en effet, les protocoles en vigueur dans les hôpitaux modifient de beaucoup les bénéfices supposés de l'intervention d'une doula pendant l'accouchement, dont le rôle reste légalement cantonné à celui d'une « présence rassurante ». Même s'il est facilement envisageable qu'une personne sécurisante lors de l'accouchement permet de nombreux bénéfices : sécrétion naturelle d'ocytocine, relâchement.
L'utilisation des services de doulas restant marginale en France, le bénéfice supposé par ces études reste à démontrer par une plus grande généralisation et/ou banalisation de cet accompagnement, aujourd'hui cher, et controversé sur le plan de la certification des compétences.


D’autres études réalisées sur une dizaine de milliers de femmes dans une vingtaine de pays confirment que la présence rassurante et continue d’une accompagnante réduit les risques et le recours à des analgésiques.<ref>{{Lien web|titre=RHL|url=https://extranet.who.int/rhl|site=extranet.who.int|consulté le=2020-05-28}}</ref><ref>{{Chapitre|prénom1=ND|nom1=Vignesvaran|titre chapitre=Massage Therapy|titre ouvrage=Alternative Therapies for Medical Professionals|éditeur=Jaypee Brothers Medical Publishers (P) Ltd.|date=2008|isbn=978-81-8448-361-1|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.5005/jp/books/10039_30|consulté le=2020-05-28|passage=226–226}}</ref><ref>{{Article |prénom1=Meghan A |nom1=Bohren |prénom2=G Justus |nom2=Hofmeyr |prénom3=Carol |nom3=Sakala |prénom4=Rieko K |nom4=Fukuzawa |titre=Continuous support for women during childbirth |périodique=Cochrane Database of Systematic Reviews |date=2017-07-06 |issn=1465-1858 |doi=10.1002/14651858.cd003766.pub6 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1002/14651858.cd003766.pub6 |consulté le=2020-05-28 }}</ref><ref>{{Article |prénom1=Patricia |nom1=Rosen |titre=Supporting Women in Labor: Analysis of Different Types of Caregivers |périodique=Journal of Midwifery & Women's Health |volume=49 |numéro=1 |date=2004-01-02 |issn=1526-9523 |doi=10.1111/j.1542-2011.2004.tb04404.x |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1111/j.1542-2011.2004.tb04404.x |consulté le=2020-05-28 |pages=24–31 }}</ref><ref>{{Article |prénom1=Kathleen G. |nom1=Auerbach |titre=Midirs Midwifery Digest |périodique=Journal of Human Lactation |volume=7 |numéro=4 |date=1991-12 |issn=0890-3344 |issn2=1552-5732 |doi=10.1177/089033449100700429 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1177/089033449100700429 |consulté le=2020-05-28 |pages=207–207 }}</ref>
Les maisons de naissance existent sur le sol américain (Canada et États-Unis) et récemment en France, de nouvelles structures sont en cours d'étude, "Les maisons de naissance" permettent d'accompagner l'accouchement naturel et physiologique, tout en étant un espace médicalement sécurisé, accolées à des maternités qui disposent du matériel de réanimation post-natale et de soins d'urgence en cas de complications. Les maisons de naissances sont des espaces géré par des sages-femmes, si le couple souhaite être accompagné de manière supplémentaire à un Doula, l'établissement doit être prévenus à l'avance.


=== Risques ===
=== Formation des doulas ===
Une doula se forme grâce à divers organismes et associations privés à tout ce qui concerne la [[périnatalité]], la relation d'aide et la relaxation. L'accompagnante est souvent une mère qui a elle-même expérimenté la grossesse, la naissance, et élève un ou des enfants. Elle complète cette expérience personnelle par des connaissances en physiologie de la grossesse, l'accouchement, le nouveau-né, les techniques d'écoute, de communication, en [[allaitement]], [[Portage d'enfants|portage]], [[maternage]].
'''Dans le cas des naissances ayant lieu au domicile:'''


La formation des doulas peut se faire en présentiel ou à distance. Elle dure entre 80 et 200 heures selon les pays et permet d'aborder tous les sujets liés à la grossesse, l'accouchement et le postnatal immédiat. Tout comme celle des étudiants sages-femmes, elle aborde également des aspects plus difficiles tels que le deuil périnatal.
- Selon la loi (art.L.4551-1 du code de la Santé Publique), la doula ne peut faire office de sage-femme, et ne peut donc pas proposer un ''accompagnement global à la naissance'' en dehors de sa mission d'accompagnement moral. L’article 20 du Code de Déontologie des sages-femmes implique que la doula ne peut pas même s'associer aux pratiques de la sage-femme pendant le travail, cette dernière étant alors passible de sanctions. Lors de complications à la naissance, la doula ne peut rien ni pour la mère ni pour l'enfant sur le plan obstétrical (hygiène, gestes médicaux, premiers secours). Elle peut avoir mission d'information auprès d'une instance hospitalière si la situation exige un transfert, à discrétion des parents. A fortiori et toujours selon la loi, elle n'est pas qualifiée pour décréter qu'un transfert est nécessaire. [http://www.academie-medecine.fr/detailPublication.cfm?idRub=26&idLigne=1400]


L’association Doulas de France (DDF), unique association professionnelle de doulas en France, répertorie uniquement des doulas ayant suivi un cursus de base de 144 heures de formation<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Équivalence des formations|url=https://doulas.info/formation-devenir-doula/equivalence/|site=Association Doulas de France|consulté le=2020-05-28}}</ref>. Il existe à ce jour quatre organismes de formation en langue française : l’institut Doula de France, le Centre Pleine Lune, basé au Québec, Paramanadoula, basé à Londres, et, depuis juillet 2020, le Centre Galanthis. Ces organismes proposent, outre le cursus de base, des modules complémentaires (ex : allaitement, portage). Ces formations ne donnent pas lieu à un diplôme reconnu, et les contenus, tout comme les durées, peuvent être discutables<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Sophie Gamelin-Lavois|titre=Accompagner la future maman|passage=|lieu=|éditeur=Jouvence|date=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Néanmoins, une prise en charge est possible en France par Pôle Emploi dans le cadre de l’Aide Individualisée à la Formation.
La responsabilité juridique d'un accouchement ayant lieu au domicile avec la seule assistance de la doula, repose entièrement sur les parents.
En outre, l’Institut Doulas de France propose une formation qui inscrit l’accompagnement non médical à la naissance dans le cadre légal français et dans le respect du suivi médical choisi par les parents. Quant à l’association Doula de France (photo ci-dessous), elle demande aux doulas qu’elle répertorie d’adhérer à une charte rappelant les principes fondateurs et points fondamentaux les engageant<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Charte|url=https://doulas.info/association/charte/|site=Association Doulas de France|consulté le=2020-05-28}}</ref>, et propose une session d’Information « Positionnement et Éthique » où elle détaille les bases nécessaires à la pratique de la doula dans le cadre de la législation française.


=== Origine de la profession actuelle ===
'''En milieu hospitalier:'''
Le Dr. Marshall Klaus, néonatologiste, et le Dr. John H. Kennell, pédiatre, conduisaient des recherches sur le lien parent-enfant à l’université américaine de Case Western Reserve au début des années 1960. Leurs travaux ont montré que les enfants en bonne santé, prématurés et très malades ne bénéficiaient pas de la même qualité de contact avec leurs parents. Ils ont également mis en évidence les bénéfices d’un soutien émotionnel et physique constant de la part d’une tierce personne au cours de l’accouchement<ref name=":0">{{Lien web|langue=en-US|titre=History of DONA International|url=https://www.dona.org/the-dona-advantage/about/history/|site=DONA International|consulté le=2020-05-28}}</ref>.


En s’appuyant sur ces résultats, ces deux docteurs ainsi que de trois autres experts de la santé néonatale, Phyllis Klaus, Penny Simkin, et Annie Kennedy, fondèrent en 1992 DONA, '''''D'''oulas '''O'''f '''N'''orth '''A'''merica'' (les doulas d’Amérique du Nord) afin de former des doulas au soutien à la naissance et durant le post-partum et ainsi de professionnaliser ce rôle. Le mot doula a été choisi pour désigner les personnes qui soutiennent les familles pendant le travail en souvenir des servantes de l’antiquité grecque<ref name=":0" />.
- La doula peut, selon les protocoles, être refusée en salle d'accouchement quel que soit le stade du travail (notamment lorsqu'une seule personne, pour éviter le risque infectieux, est autorisée à assister la parturiente et que le père -ou la mère- souhaite être présent-e, la prise en charge par une sage-femme ou un médecin-accoucheur étant assurée).

La césarienne en urgence ne peut être prévenue ou évitée par la doula, sa pratique répondant à une nécessité obstétricale directement liée à la survie de l'enfant ou de la mère (dystocie mécanique, anomalie du rythme cardiaque foetal, hématome rétro-placentaire, par exemple)[https://docs.google.com/viewer?a=v&q=cache:FOxkEXFFyi8J:www.perinat-france.org/upload/professionnelle/reseaux/CNN/AVIS_CNN_doulas_nov_08.pdf+&hl=en&pid=bl&srcid=ADGEEShVCkDnXjJ-s_4vQ6VUlzgewUQWzfjxA_MO3rgRjXN4lv6jLlZRZLjrmPZd8zX-rRzHlVlx5k7KBGeOmPmpzrt7jzJdVYqHe1bMBVRj_XlxG2c-A5-sr02o-s8YmGw-XEiw1_S9&sig=AHIEtbQURrx8d2K1j9grj68yD2Kz-OPaYw&pli=1]

=== Organisation des doulas en Europe ===
{{Référence nécessaire|La création de liens entre les associations de doulas européennes fut évoqué en premier lieu lors des {{3e}} Journées des Doulas de mai 2005 à Paris. À la même période un groupe de doulas de pays européens qui participaient au Congrès sur la Naissance à Graz, en Autriche, ont fait connaissance et se sont rendu compte que dans les autres pays d’Europe le mouvement des doulas se développait et qu’elles ignoraient tout de leurs activités respectives. Une liste de diffusion européenne a été créée en janvier 2006. Un projet de collaboration a pris forme au cours des ateliers et tables rondes organisés par Doulas de France lors des {{4e}} Journées des Doulas de mai 2006. Il s’est ensuivi l’organisation d’une réunion plus formelle des doulas européennes (dont des représentantes de DDF) pour coïncider avec la conférence de Midwifery Today de Bad Wildbad en octobre 2006 puis une autre à Graz en novembre de la même année.

L'association Doulas de France commença à travailler fin 2006 sur la situation en Europe (nombre d’organismes, de doulas en exercice, leurs activités et statistiques, les différentes formations proposées), aboutissant à la présentation de ''État des Lieux des Doulas en Europe'', premier numéro de la collection des « Cahiers de Doulas de France », lors des {{5e}} Journées des Doulas de mai 2007 à Paris.

Lors des {{5e}} Journées des Doulas, des doulas de Hongrie, Belgique, Portugal, Suisse, Espagne, Allemagne, Autriche, France, Royaume-Uni ont participé à 2 demi-journées consacrées spécifiquement au projet de la création d’une association européenne de doulas. Elle réunirait des associations et des organismes de doulas européens partageant une éthique semblable, reconnaissant un cursus de base de formation commun à toutes doulas exerçant en Europe. Des groupes d’étude ont été créés pour mettre en place les toutes premières fondations de cette association.}}

{{refnec|Plusieurs organismes de doulas européens ont bénéficié de subventions institutionnelles et gouvernementales.}} En République tchèque, la communauté européenne a accordé des fonds à un projet conjoint des doulas tchèques,
afin de créer des cours concernant la périnatalité, à destination des femmes qui entrent le marché de travail après le congé parental. Cela n'est pas possible en France, car les séances de "préparations à naissance et à la parentalité" sont encadrés de manière législative et uniquement des sages-femmes peuvent les animer, et sont entièrement remboursé par la sécurité sociale pour les ayants droits.

== Formation des doulas ==
La formation des doulas peut se faire en personne ou à distance. Elle dure entre 80 et 200 heures selon les centres et permet d'aborder tous les sujets liés à la grossesse, l'accouchement et le postnatal immédiat. Tout comme celle des étudiants sage-femmes, elle aborde également des aspects plus difficiles tels que le deuil périnatal. Ceci tout en sachant que la doula n'a pas de formation médicale à proprement parler, elle est formée pour soutenir le couple, l'accompagner psychologiquement, l'informer afin qu'il puisse faire des choix éclairés. Il existe différents niveaux de formation, dépendant du pays et de l'école offrant le cursus.

En France, l'utilisation de services offerts par la doula n'offre aucune garantie légale de compétences ou de résultat, quel qu'ait été son niveau de formation.

Il est à noter que les formations des doulas ne donnent pas de qualification, de diplôme ou de compétence reconnus. Ainsi selon un rapport publié en juin 2008, [[Académie nationale de médecine|l'Académie de médecine]] s'interroge sur cette formation :

: « on est étonné de l’importance du contenu des programmes, proche de celui des élèves sages-femmes pour des personnes dont le rôle prétend se limiter à une présence rassurante et à un soutien moral. On peut aussi s’étonner de la nature variée et parfois insolite de ce qui est enseigné, de la qualité très discutable des intervenants et des membres des jurys d’examen, de l’absence de tout contrôle, du coût de l’enseignement, de la brièveté et de l’insuffisance de l’expérience pratique. »<ref name="AM">Roger Henrion, [http://www.academie-medecine.fr/detailPublication.cfm?idRub=26&idLigne=1400 Publication de l'académie de medecine] 10 juin 2008.</ref>.


En voyant l’association prendre de l’importance et les nombre de doulas croître à travers le monde, il devient évident que DONA ne pouvait plus être seulement l’association des doulas d’Amérique du Nord, aussi l’association a-t-elle changé son nom à l’été 2004 pour devenir officiellement DONA International.
A ce jour, DONA International est la plus importante organisation certifiant des doulas au monde. Depuis sa création en 1992, plus de 12 000 doulas ont été formées par DONA dans plus de 50 pays<ref name=":0" />.
== Aspects financiers ==
== Aspects financiers ==
=== Rémunérations de l'intervention d'une doula ===
=== Rémunérations de l'intervention d'une doula ===
A l’instar des thérapeutes et psychopraticiens, chaque doula est libre de fixer ses tarifs. En règle générale, une doula propose un tarif pour une rencontre individuelle, ainsi que des forfaits incluant ou non la présence à la naissance. Les rencontres sont rémunérées entre 40 et 70 € selon le statut professionnel ([[CESU]], micro-entreprise, coopérative d’entrepreneurs…), tandis que les forfaits fluctuent entre 500 € à 1000 € en fonction du nombre de rendez-vous choisis, de la présence à la naissance ou non, et du statut professionnel<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Questions fréquentes|url=https://doulas.info/une-doula-cest-quoi/questions-frequentes/|site=Association Doulas de France|consulté le=2020-05-28}}</ref>.
La rémunération des doulas n'est pas remboursée par la [[sécurité sociale]] et n'est prise en compte par aucun organisme de complémentaire santé.


A ce jour, le soutien offert par les doulas ne donne pas lieu à une prise en charge par la [[Sécurité sociale]], ni par des organismes de complémentaire santé, et les organismes de doulas ne bénéficient pas non plus de subventions publiques, ce qui pourrait permettre de réduire les tarifs. En France, les séances de "préparations à naissance et à la parentalité" sont encadrées par la loi et uniquement des sages-femmes peuvent les animer<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Questions fréquentes|url=https://doulas.info/une-doula-cest-quoi/questions-frequentes/|site=Association Doulas de France|consulté le=2020-05-28}}</ref>. En revanche, comme le rôle d’une doula relève du service à la personne, il est possible d’utiliser les [[CESU|chèques emplois services universels (CESU]]), ce qui permet aux femmes enceintes de bénéficier d’un avantage fiscal.
Chaque doula applique des tarifs qui lui sont propres sans aucun contrôle, aucune assurance professionnelle et sans responsabilité légale. La doula peut proposer 5 à 10 visites réparties avant et après la naissance. Les visites sont rémunérées entre 40 et {{unité|70|€}} selon la doula et la présence à l'accouchement entre {{unité|250|€}} et {{unité|400|€}}, soit un coût global variant de {{unité|450|€}} à {{unité|1100|€}}.

Sans cadre légal, la responsabilité juridique des interventions de la doula repose entièrement sur les parents.


Enfin, il existe des assurances professionnelles pour doulas, qui peuvent donc en souscrire une en fonction du statut sous lequel elle exerce sa profession.
=== Coûts de formation d'une doula ===
=== Coûts de formation d'une doula ===
Les organismes privés de formation dispensent en général une partie théorique et une partie pratique. Cette formation théorique varie de {{unité|1250|}} à {{unité|2530|}} selon les organismes<ref>[http://www.macsf.fr/vous-informer/la-formation-des-doulas.html Mutuelle d'Assurances du Corps de Santé Français : la formation des doulas].</ref> pour les formations en personne en France, {{unité|400|}} pour la formation à distance avec le Québec.
Les organismes privés de formation dispensent en général une partie théorique et une partie pratique. Cette formation théorique varie entre 1 000et environ 2 000 € selon les organismes pour les formations en personne en France et en Belgique<ref>{{Lien web|titre=A.F.A {{!}} Formations|url=https://www.formations-afa.be/etre-doula-en-belgique.html|site=www.formations-afa.be|consulté le=2020-05-28}}</ref>, et 400 € pour la formation à distance avec le Québec.


== Organisation des doulas en Europe ==
== Controverses ==
La création de liens entre les associations de doulas européennes fut évoquée en premier lieu lors des 3<sup>e</sup> Journées des Doulas de mai 2005 à Paris. À la même période, un groupe de doulas de pays européens qui participaient au Congrès sur la Naissance à Graz, en Autriche, ont fait connaissance et se sont rendu compte que dans les autres pays d’Europe, le mouvement des doulas se développait et qu’elles ignoraient tout de leurs activités respectives. Une liste de diffusion européenne a été créée en janvier 2006. Un projet de collaboration a pris forme au cours des ateliers et tables rondes organisés par l’association française Doulas de France (DDF) lors des 4<sup>e</sup> Journées des Doulas de mai 2006. Il s’est ensuivi l’organisation d’une réunion plus formelle des doulas européennes (dont des représentantes de DDF) pour coïncider avec la conférence de Midwifery Today de Bad Wildbad en octobre 2006, puis une autre à Graz en novembre de la même année.
Cette nouvelle pratique<ref>[http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2233/articles/a352684-tu_enfanteras_avec_la_doula.html Une nouvelle profession].</ref>peut, selon le Professeur [[Roger Henrion]]<ref>[http://www.academie-medecine.fr/detailPublication.cfm?idRub=26&idLigne=1400 Rapport du Professeur Henrion de juin 2008].</ref> entraîner des dérives d'ordre compétentiel, bien qu'il reconnaisse en l'émergence du phénomène, une demande croissante d'accompagnement psychologique adapté à chaque parturiente, les sages-femmes étant formées aujourd'hui davantage sur la technicité des évènements de la grossesse et de l'accouchement que sur ses autres aspects, plus intimes.


L'association Doulas de France commença à travailler fin 2006 sur la situation en Europe (nombre d’organismes, de doulas en exercice, leurs activités et statistiques, les différentes formations proposées), aboutissant à la présentation de ''État des Lieux des Doulas en Europe'', premier numéro de la collection des « Cahiers de Doulas de France »<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Les Cahiers de Doulas de France|url=https://doulas.info/cahiers/|site=Association Doulas de France|date=2007-05-01|consulté le=2020-05-28}}</ref>, lors des 5<sup>e</sup> Journées des Doulas de mai 2007 à Paris.
=== Absence d'un cadre légal de la profession ===
En France, il existe un risque supposé d'empiètement sur des compétences qui sont légalement et réglementairement médicales, du fait de l'absence de reconnaissance de la profession, et donc d'un cadre la définissant légalement<ref>[http://www.cote-momes.com/bientot-maman/societe/grossesse-les-doulas-un-accompagnement-controverse-c813.html Côté mômes - Grossesse: les doulas, un accompagnement controversé].</ref>. Le travail d'accompagnement doit être très maîtrisé afin d'éviter l'exercice illégal de la médecine<ref>Voir à ce sujet la transcription de l'atelier ''[http://www.quellenaissancedemain.info/archives/enregistrements/atelier_3.html Accompagner la naissance : le droit, la déontologie, les attentes des usagers]'' aux [[États généraux de la naissance]] 2006, et le texte ''[http://www.projetdenaissance.com/categorie-706070.html Où se situe la responsabilité d’un accompagnant non médical de la naissance ?]'' concernant le droit français.</ref>.


Lors des 5<sup>e</sup> Journées des Doulas, des doulas de Hongrie, Belgique, Portugal, Suisse, Espagne, Allemagne, Autriche, France, Royaume-Uni ont participé à 2 demi-journées consacrées spécifiquement au projet de la création d’une association européenne de doulas. Ce réseau européen existe depuis 2011 et réunit 30 associations et organismes de formation de doulas de 19 pays, partageant une éthique semblable. Ce faisant, l’adhésion à ce réseau vaut reconnaissance d’un cursus de formation de base commun aux doulas exerçant en Europe<ref>{{Lien web|langue=en-GB|titre=European Doula Network - Connecting & supporting doulas across Europe|url=http://european-doula-network.org/|site=European Doula Network|consulté le=2020-05-28}}</ref>.
D'autres prises de position concernent la professionnalisation de cette activité dans le cadre légal français. Le Collège national des [[gynécologue]]s et obstétriciens français (CNGOF), le Conseil national de l'Ordre des [[sages-femmes]] (CNOSF) et l'Académie nationale de médecine se sont prononcés en 2008 contre la reconnaissance de la profession de doula, pour des raisons déontologiques diverses.

== Controverses ==
Comme de nombreuses nouvelles pratiques, des controverses ont surgi lors de l’apparition de cette activité. Le milieu médical s’est ainsi rapidement inquiété d’un possible exercice illégal de la médecine. En France, le Collège national des [[Gynécologue|gynécologues]] et [[Obstétricien|obstétriciens]] français (CNGOF), le Conseil national de l'Ordre des [[sages-femmes]] (CNOSF) et l'Académie nationale de médecine se sont prononcés en 2008 contre la reconnaissance de la profession de doula<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=éditeur|prénom1=Principal|titre=La professionnalisation des doulas|url=https://ciane.net/2007/11/laprofessionnalisationdesdoulas/|site=CIANE|date=1999-11-30|consulté le=2020-05-28}}</ref><ref>Voir à ce sujet la transcription de l'atelier ''<nowiki>Accompagner la naissance : le droit, la déontologie, les attentes des usagers [archive]</nowiki>'' aux [[États généraux de la naissance]] 2006, et le texte ''Où se situe la responsabilité d’un accompagnant non médical de la naissance ?'' concernant le droit français.</ref>. L’Académie nationale de médecine, en particulier, se disait par l’intermédiaire du Professeur [[Roger Henrion]] « ''soucieuse de l’immixtion de personnes insuffisamment formées dans le déroulement de la grossesse et de l’accouchement »''<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=08-04 Les doulas : une profession émergente ?|url=http://www.academie-medecine.fr/08-04-les-doulas-une-profession-emergente/|site=Académie nationale de médecine {{!}} Une institution dans son temps|date=2008-06-09|consulté le=2020-05-28}}</ref>. Il voyait également dans l'émergence du phénomène une demande croissante d'accompagnement psychologique adapté à chaque parturiente. En effet, les sages-femmes sont davantage formées sur la technicité des évènements de la grossesse et de l'accouchement que sur ses aspects plus intimes.


En France, la [[Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires]] a, pour sa part, classé le métier d’accompagnement à la naissance parmi les dérives sectaires en 2007<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires|titre=Rapport de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires|url=http://www.miviludes.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_Miviludes_2006.pdf|site=|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>, soit peu après son apparition sur le territoire, avant de le retirer dès l’année suivante.
Les associations d'usagers du système périnatal ont émis des doutes sur les motivations de ces refus et {{refnec|obtenu un rectificatif de l'Académie nationale de médecine.}}


Progressivement, le rôle des doulas fut mieux compris par le milieu médical, qui reconnut la complémentarité de l’apport de cette nouvelle profession au rôle [[Thérapie|thérapeutique]] joué par le personnel médical<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=éditeur|prénom1=Principal|titre=La professionnalisation des doulas|url=https://ciane.net/2007/11/laprofessionnalisationdesdoulas/|site=CIANE|date=1999-11-30|consulté le=2020-05-28}}</ref>, puisqu'une doula ne s'immisce pas dans le domaine médical<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Association des Doulas de France|titre=Charte|url=https://doulas.info/association/charte/|site=|périodique=|date=|consulté le=}}</ref><ref>{{Lien web|langue=fr|titre=5 professions incontournables de la maternité|url=https://www.journaldesfemmes.fr/maman/grossesse/1128333-5-professions-incontournables-de-la-maternite/|site=www.journaldesfemmes.fr|consulté le=2020-05-28}}</ref>.<sup>.</sup> Elle ne peut donc se substituer à une sage-femme, ni contribuer médicalement à un accouchement, une position fermement défendue par l’Association des Doulas de France<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Questions fréquentes|url=https://doulas.info/une-doula-cest-quoi/questions-frequentes/|site=Association Doulas de France|consulté le=2020-05-28}}</ref>. Ces clarifications contribuèrent à apaiser les relations avec le milieu médical.
=== Dérives sectaires ===
Un rapport de la [[Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires]] publié en janvier 2007, déclare entre autres ({{p.}}68-69) : ''« […] ce nouveau métier d’accompagnement à la naissance sur le registre de l’aide à la relation, pose un certain nombre de questions. Il peut concerner des publics vulnérables, qu’il s’agisse des doulas, éventuellement initiées à l’apprentissage de méthodes « psy », ou des futurs parents confrontés à des difficultés de toutes natures. »''. De plus ce rapport précisait : ''« Leur fonction peut les conduire à empiéter sur les compétences de professions de santé, en particulier sur celles des sages-femmes, et les exposer à des poursuites pour exercice illégal de la médecine. Leurs interventions peuvent se révéler dangereuses pour la mère et l’enfant à divers égards »''<ref>[http://www.miviludes.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_Miviludes_2006.pdf Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires].</ref>.


Ainsi, au Royaume-Uni, des hôpitaux publics emploient des doulas et d’autres les acceptent dans les services maternité comme bénévoles pour soutenir les nouvelles mères<ref>{{Lien web|langue=en-GB|titre=About doulas|url=https://doula.org.uk/about-doulas/|site=Doula UK|consulté le=2020-05-28}}</ref>. La principale association de doulas, Doula UK créée en 2001, est reconnue par le Collège royal des sage-femmes (Royal College of Midwives, RCM) et reconnaît que de « nombreuses sage-femmes parviennent à collaborer de manière très positive avec les doulas », à partir du moment où les rôles de chacun-e sont clairs<ref>{{Lien web|langue=anglais|auteur1=The Royal College of Midwives|titre=Position Statement - Doula|url=https://www.rcm.org.uk/media/2291/doulas.pdf|site=|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>.
Bien que les accusations du rapport ne visent pas directement l'association ''Doulas de France'', l'adresse du site était néanmoins mentionnée en bas de page. C'est pourquoi l'association a publié, le 27 janvier, un communiqué de presse dans lequel elle précise :{{citation|Que certaines formations autour de la naissance, comme le « rebirth » cité dans le rapport, puissent poser question au niveau déontologique est possible. Cependant, en tant qu’association nationale, travaillant dans un souci d’éthique et de transparence, nous récusons les accusations qui nous sont portées, car notre démarche n’est pas sectaire mais citoyenne regrette qu'une formation (« rebirth ») soit citée dans le rapport alors qu'elle n'entre pas dans le cadre spécifique de l'accompagnement de la doula, projetant ainsi une fausse impression de toute la profession.}}


En Pologne, la profession de doula est reconnue par le gouvernement depuis janvier 2015<ref>{{Lien web|titre=Wortal Publicznych Służb Zatrudnienia prowadzony przez Ministerstwo Rodziny, Pracy i Polityki Społecznej - aktualna strona : Wyszukiwarka opisów zawodów|url=https://psz.praca.gov.pl/rynek-pracy/bazy-danych/klasyfikacja-zawodow-i-specjalnosci/wyszukiwarka-opisow-zawodow//-/klasyfikacja_zawodow/zawod/532906|site=psz.praca.gov.pl|consulté le=2020-05-28}}</ref>.
Ces dérives sectaires ne sont cependant plus présentes dans les derniers rapports de la MIVILUDES, le lien entre doulas et « rebirth » n'est plus avéré, et l'Association Doulas de France notamment précise dans sa charte que les pratiques des doulas ne doivent pas sortir du champ scientifique et ne doivent en aucun cas être liées à des activités médicales, et il n'y a aucune mention d'activités spirituelles<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Charte|url=https://doulas.info/association/charte/|site=Association Doulas de France|consulté le=2019-07-03}}</ref>. Il semblerait donc que les dérives sectaires concernent plutôt des doulas n'ayant pas reçu une formation adéquate et/ou pratiquant leur activité en dehors de toute règle déjà établie sur les pratiques liées au service à la personne ou à la médecine.


Il faut donc considérer les éventuelles dérives qui ont peu se produire par le passé<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=TF1 News|titre=Maternité - Décès de bébé : une accoucheuse illégale mise en examen|url=http://lci.tf1.fr/science/sante/2008-09/décès-de-bebe-une-accoucheuse-illegale-mise-en-examen-5519599.html|site=|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>, au demeurant plus médicales que sectaires, comme le fait de doulas n'ayant pas reçu une formation adéquate et/ou pratiquant leur activité en dehors de toute règle déjà établie sur les pratiques liées au service à la personne ou à la médecine.
=== Décès d'un enfant ===
----
Le décès d'un enfant, fin août 2008, en [[Ariège (département)|Ariège]], né à domicile avec l'accompagnement d'une sage-femme américaine dont le diplôme n'avait pas été validé en France, a relancé cette polémique<ref>[http://lci.tf1.fr/science/sante/2008-09/décès-de-bebe-une-accoucheuse-illegale-mise-en-examen-5519599.html TF1 News : Maternité - Décès de bébé : une accoucheuse illégale mise en examen]</ref>. Selon une information de la radio [[Europe 1]] en septembre 2008 ''« Une accoucheuse a été mise en examen récemment pour "exercice illégal de la profession de sage-femme". Fin août, un bébé qu'elle venait d'aider à mettre au monde au domicile de ses parents en Ariège est décédé.»''<ref>[http://www.europe1.fr/Info/Actualite-France/Justice/Une-fausse-sage-femme-mise-en-examen Source Europe 1]</ref>. La ''« fausse [[sage-femme]] »'' qui selon les journalistes se présentait comme doula ''« n'ayant pas su lui donner les soins nécessaires »''<ref>[http://www.rmc.fr/edito/info/60489/un-bebe-meurt-a-cause-dune-fausse-sage-femme/ Source RMC]</ref>. Plus généralement, la presse et certains organismes professionnels ont de la même manière présenté l'accompagnante comme une « fausse sage-femme » qui se serait attribué le titre de « doula ». Ces affirmations ont suscité, après enquête, une mise au point du Collectif interassociatif autour de la naissance (CIANE)<ref>http://cianewiki.naissance.asso.fr/CommuniqueDecesAriege.</ref>.
:
À la suite de ce décès<ref>[http://www.ordre-sages-femmes.fr/actualites/communiques08/commui08-15.htm Communiqué officiel de l'ordre des sages femmes à la suite du décès d'un nouveau né].</ref>, un communiqué de l'ordre des sages-femmes indique qu'il est nécessaire de :
: « sensibiliser la population sur les dangers que peuvent représenter le suivi des grossesses et la réalisation d’accouchements mal encadrés par des personnes dont la compétence se résume à leur seule expérience personnelle. »


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==

Version du 28 mai 2020 à 21:31

Une doula est une personne (homme ou femme) qui apporte soutien et accompagnement moral et pratique à une femme enceinte ou un couple durant la grossesse, la naissance, et la période néonatale[1]. Ce mot vient du grec ancien doúla (δούλα) qui signifie servant(e) à la femme. D'autres termes sont utilisés dans le monde francophone (accompagnant(e) à la naissance, accompagnant(e) en périnatalité) pour désigner des formations spécifiques

Bien que similaire à nombre de pratiques, de cultures et époques diverses, le métier de doula est un nouveau métier qui émerge à la fin du XXe siècle dans l'Occident moderne[2]. Sa définition apparaît pour la première fois dans le dictionnaire Hachette en 2011. Son apport est complémentaire du rôle thérapeutique joué par le personnel médical, puisqu'elle ne pratique pas d'acte médical (pas d'usage de matériel médical, pas d'examen ni d'interprétation, pas de diagnostic, etc.). Elle ne prend pas non plus de responsabilité médicale (décision, prescription, etc.)[1].

En France, environ 300 doulas ont suivi une formation[3], mais seulement la moitié est reconnue et répertoriée[4] par l'Association des Doulas de France. L'association britannique Doula UK estimait pour sa part en 2015 qu’environ 5 000 femmes utilisaient les services d’une doula[5].

Présentation

La doula ou accompagnante est disponible pour le couple dès la grossesse, pendant l'accouchement et peut durer jusqu’à plusieurs mois après la naissance. Elle apporte un soutien émotionnel et pragmatique, offre une écoute, répond aux questions, discuter des problèmes rencontrés et aide à trouver, si possible, des solutions. Elle accompagne dans les situations très difficiles comme une maladie, une dépression postnatale ou lors du décès d’un enfant. De manière générale, une doula accompagne les couples dans leurs choix sans influencer leurs choix[6].

Enfin, elle s’engage à la confidentialité et se soumet au secret professionnel.

Bénéfices

Une étude prospective randomisée sur le territoire américain[7] portant sur 686 femmes compte parmi les bénéfices de l'accompagnement par une doula :

  • un accouchement plus facile,
  • abaissement de 50 % du taux de césarienne,
  • diminution de 25 % de la durée du travail,
  • diminution de 60 % de l'utilisation d'une péridurale,
  • de 40 % d'utilisation d'ocytociques,
  • et l'utilisation des forceps est diminuée de 30 %

Plusieurs autres études ont également montré des bénéfices similaires[8],[9],[10],[11]. Ainsi plusieurs d'entre elles montrent également une diminution de 30 % de l'utilisation des médicaments pour soulager la douleur.

L’OMS a reconnu en 2012 qu’ « au  vu de tous les avantages et de toutes les économies possibles que la présence d’une doula peut offrir au système de santé (moindre probabilité des césariennes et de recours aux analgésiques), les décideurs politiques devrait considérer la possibilité d’une prise en  charge publique d’un recours aux services d’une doula. »[12]

D’autres études réalisées sur une dizaine de milliers de femmes dans une vingtaine de pays confirment que la présence rassurante et continue d’une accompagnante réduit les risques et le recours à des analgésiques.[13][14][15][16][17]

Formation des doulas

Une doula se forme grâce à divers organismes et associations privés à tout ce qui concerne la périnatalité, la relation d'aide et la relaxation. L'accompagnante est souvent une mère qui a elle-même expérimenté la grossesse, la naissance, et élève un ou des enfants. Elle complète cette expérience personnelle par des connaissances en physiologie de la grossesse, l'accouchement, le nouveau-né, les techniques d'écoute, de communication, en allaitement, portage, maternage.

La formation des doulas peut se faire en présentiel ou à distance. Elle dure entre 80 et 200 heures selon les pays et permet d'aborder tous les sujets liés à la grossesse, l'accouchement et le postnatal immédiat. Tout comme celle des étudiants sages-femmes, elle aborde également des aspects plus difficiles tels que le deuil périnatal.

L’association Doulas de France (DDF), unique association professionnelle de doulas en France, répertorie uniquement des doulas ayant suivi un cursus de base de 144 heures de formation[18]. Il existe à ce jour quatre organismes de formation en langue française : l’institut Doula de France, le Centre Pleine Lune, basé au Québec, Paramanadoula, basé à Londres, et, depuis juillet 2020, le Centre Galanthis. Ces organismes proposent, outre le cursus de base, des modules complémentaires (ex : allaitement, portage). Ces formations ne donnent pas lieu à un diplôme reconnu, et les contenus, tout comme les durées, peuvent être discutables[19]. Néanmoins, une prise en charge est possible en France par Pôle Emploi dans le cadre de l’Aide Individualisée à la Formation. En outre, l’Institut Doulas de France propose une formation qui inscrit l’accompagnement non médical à la naissance dans le cadre légal français et dans le respect du suivi médical choisi par les parents. Quant à l’association Doula de France (photo ci-dessous), elle demande aux doulas qu’elle répertorie d’adhérer à une charte rappelant les principes fondateurs et points fondamentaux les engageant[20], et propose une session d’Information « Positionnement et Éthique » où elle détaille les bases nécessaires à la pratique de la doula dans le cadre de la législation française.

Origine de la profession actuelle

Le Dr. Marshall Klaus, néonatologiste, et le Dr. John H. Kennell, pédiatre, conduisaient des recherches sur le lien parent-enfant à l’université américaine de Case Western Reserve au début des années 1960. Leurs travaux ont montré que les enfants en bonne santé, prématurés et très malades ne bénéficiaient pas de la même qualité de contact avec leurs parents. Ils ont également mis en évidence les bénéfices d’un soutien émotionnel et physique constant de la part d’une tierce personne au cours de l’accouchement[21].

En s’appuyant sur ces résultats, ces deux docteurs ainsi que de trois autres experts de la santé néonatale, Phyllis Klaus, Penny Simkin, et Annie Kennedy, fondèrent en 1992 DONA, Doulas Of North America (les doulas d’Amérique du Nord) afin de former des doulas au soutien à la naissance et durant le post-partum et ainsi de professionnaliser ce rôle. Le mot doula a été choisi pour désigner les personnes qui soutiennent les familles pendant le travail en souvenir des servantes de l’antiquité grecque[21].

En voyant l’association prendre de l’importance et les nombre de doulas croître à travers le monde, il devient évident que DONA ne pouvait plus être seulement l’association des doulas d’Amérique du Nord, aussi l’association a-t-elle changé son nom à l’été 2004 pour devenir officiellement DONA International. A ce jour, DONA International est la plus importante organisation certifiant des doulas au monde. Depuis sa création en 1992, plus de 12 000 doulas ont été formées par DONA dans plus de 50 pays[21].

Aspects financiers

Rémunérations de l'intervention d'une doula

A l’instar des thérapeutes et psychopraticiens, chaque doula est libre de fixer ses tarifs. En règle générale, une doula propose un tarif pour une rencontre individuelle, ainsi que des forfaits incluant ou non la présence à la naissance. Les rencontres sont rémunérées entre 40 et 70 € selon le statut professionnel (CESU, micro-entreprise, coopérative d’entrepreneurs…), tandis que les forfaits fluctuent entre 500 € à 1000 € en fonction du nombre de rendez-vous choisis, de la présence à la naissance ou non, et du statut professionnel[22].

A ce jour, le soutien offert par les doulas ne donne pas lieu à une prise en charge par la Sécurité sociale, ni par des organismes de complémentaire santé, et les organismes de doulas ne bénéficient pas non plus de subventions publiques, ce qui pourrait permettre de réduire les tarifs. En France, les séances de "préparations à naissance et à la parentalité" sont encadrées par la loi et uniquement des sages-femmes peuvent les animer[23]. En revanche, comme le rôle d’une doula relève du service à la personne, il est possible d’utiliser les chèques emplois services universels (CESU), ce qui permet aux femmes enceintes de bénéficier d’un avantage fiscal.

Enfin, il existe des assurances professionnelles pour doulas, qui peuvent donc en souscrire une en fonction du statut sous lequel elle exerce sa profession.

Coûts de formation d'une doula

Les organismes privés de formation dispensent en général une partie théorique et une partie pratique. Cette formation théorique varie entre 1 000 € et environ 2 000 € selon les organismes pour les formations en personne en France et en Belgique[24], et 400 € pour la formation à distance avec le Québec.

Organisation des doulas en Europe

La création de liens entre les associations de doulas européennes fut évoquée en premier lieu lors des 3e Journées des Doulas de mai 2005 à Paris. À la même période, un groupe de doulas de pays européens qui participaient au Congrès sur la Naissance à Graz, en Autriche, ont fait connaissance et se sont rendu compte que dans les autres pays d’Europe, le mouvement des doulas se développait et qu’elles ignoraient tout de leurs activités respectives. Une liste de diffusion européenne a été créée en janvier 2006. Un projet de collaboration a pris forme au cours des ateliers et tables rondes organisés par l’association française Doulas de France (DDF) lors des 4e Journées des Doulas de mai 2006. Il s’est ensuivi l’organisation d’une réunion plus formelle des doulas européennes (dont des représentantes de DDF) pour coïncider avec la conférence de Midwifery Today de Bad Wildbad en octobre 2006, puis une autre à Graz en novembre de la même année.

L'association Doulas de France commença à travailler fin 2006 sur la situation en Europe (nombre d’organismes, de doulas en exercice, leurs activités et statistiques, les différentes formations proposées), aboutissant à la présentation de État des Lieux des Doulas en Europe, premier numéro de la collection des « Cahiers de Doulas de France »[25], lors des 5e Journées des Doulas de mai 2007 à Paris.

Lors des 5e Journées des Doulas, des doulas de Hongrie, Belgique, Portugal, Suisse, Espagne, Allemagne, Autriche, France, Royaume-Uni ont participé à 2 demi-journées consacrées spécifiquement au projet de la création d’une association européenne de doulas. Ce réseau européen existe depuis 2011 et réunit 30 associations et organismes de formation de doulas de 19 pays, partageant une éthique semblable. Ce faisant, l’adhésion à ce réseau vaut reconnaissance d’un cursus de formation de base commun aux doulas exerçant en Europe[26].

Controverses

Comme de nombreuses nouvelles pratiques, des controverses ont surgi lors de l’apparition de cette activité. Le milieu médical s’est ainsi rapidement inquiété d’un possible exercice illégal de la médecine. En France, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes (CNOSF) et l'Académie nationale de médecine se sont prononcés en 2008 contre la reconnaissance de la profession de doula[27][28]. L’Académie nationale de médecine, en particulier, se disait par l’intermédiaire du Professeur Roger Henrion « soucieuse de l’immixtion de personnes insuffisamment formées dans le déroulement de la grossesse et de l’accouchement »[29]. Il voyait également dans l'émergence du phénomène une demande croissante d'accompagnement psychologique adapté à chaque parturiente. En effet, les sages-femmes sont davantage formées sur la technicité des évènements de la grossesse et de l'accouchement que sur ses aspects plus intimes.

En France, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires a, pour sa part, classé le métier d’accompagnement à la naissance parmi les dérives sectaires en 2007[30], soit peu après son apparition sur le territoire, avant de le retirer dès l’année suivante.

Progressivement, le rôle des doulas fut mieux compris par le milieu médical, qui reconnut la complémentarité de l’apport de cette nouvelle profession au rôle thérapeutique joué par le personnel médical[31], puisqu'une doula ne s'immisce pas dans le domaine médical[32][33].. Elle ne peut donc se substituer à une sage-femme, ni contribuer médicalement à un accouchement, une position fermement défendue par l’Association des Doulas de France[34]. Ces clarifications contribuèrent à apaiser les relations avec le milieu médical.

Ainsi, au Royaume-Uni, des hôpitaux publics emploient des doulas et d’autres les acceptent dans les services maternité comme bénévoles pour soutenir les nouvelles mères[35]. La principale association de doulas, Doula UK créée en 2001, est reconnue par le Collège royal des sage-femmes (Royal College of Midwives, RCM) et reconnaît que de « nombreuses sage-femmes parviennent à collaborer de manière très positive avec les doulas », à partir du moment où les rôles de chacun-e sont clairs[36].

En Pologne, la profession de doula est reconnue par le gouvernement depuis janvier 2015[37].

Il faut donc considérer les éventuelles dérives qui ont peu se produire par le passé[38], au demeurant plus médicales que sectaires, comme le fait de doulas n'ayant pas reçu une formation adéquate et/ou pratiquant leur activité en dehors de toute règle déjà établie sur les pratiques liées au service à la personne ou à la médecine.


Bibliographie

  • Apfel, Alana., Law, Victoria., Federici, Silvia. et Pruvost, Geneviève., Donner naissance : doulas, sage-femmes et justice reproductive[39].
  • Adela Stockton, Marie-Cécile Baland et Emmanuelle Burr, Les doulas: une présence tout en douceur à la naissance[40]

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

  1. a et b Charte des doulas de France.
  2. https://doulas.info/une-doula-cest-quoi/historique.
  3. Association des Doulas de France, « Mini-sondage »
  4. https://doulas.info/annuaire/ Annuaire Doulas de France.
  5. (en) « Pregnant women employ ‘doulas’ for support during labour as NHS », sur The Independent, (consulté le )
  6. « Questions fréquentes », sur Association Doulas de France (consulté le )
  7. (en) Étude prospective randomisée menée par le département de pédiatrie de l'Université Case Western Reserve de Cleveland, Ohio, États-Unis.
  8. (en) Klaus, Marshall H., John Kennel et Phyllis Klaus. Mothering the Mother: How a Doula Can Help You Have a Shorter, Easier, and Healthier Birth. Reading, Massachusetts: Addison-Wesley Publishing House, 1993.
  9. (en) Hodnett ED, Gates S, Hofmeyr GJ, Sakala C. « Continuous support for women during childbirth » Cochrane Database Syst Rev. 2003.
  10. (en) Scott KD, Klaus PH, Klaus MH. « The obstetrical and postpartum benefits of continuous support during childbirth » J Womens Health Gend Based Med. 1999.
  11. (en) Scott KD, Berkowitz G, Klaus M. « A comparison of intermittent and continuous support during labor: a meta-analysis » Am J Obstet Gynecol. 1999.
  12. Rose Wilcher et Willard Cates, « Reproductive choices for women with HIV », Bulletin of the World Health Organization, vol. 87, no 11,‎ , p. 833–839 (ISSN 0042-9686, DOI 10.2471/blt.08.059360, lire en ligne, consulté le )
  13. « RHL », sur extranet.who.int (consulté le )
  14. ND Vignesvaran, « Massage Therapy », dans Alternative Therapies for Medical Professionals, Jaypee Brothers Medical Publishers (P) Ltd., (ISBN 978-81-8448-361-1, lire en ligne), p. 226–226
  15. Meghan A Bohren, G Justus Hofmeyr, Carol Sakala et Rieko K Fukuzawa, « Continuous support for women during childbirth », Cochrane Database of Systematic Reviews,‎ (ISSN 1465-1858, DOI 10.1002/14651858.cd003766.pub6, lire en ligne, consulté le )
  16. Patricia Rosen, « Supporting Women in Labor: Analysis of Different Types of Caregivers », Journal of Midwifery & Women's Health, vol. 49, no 1,‎ , p. 24–31 (ISSN 1526-9523, DOI 10.1111/j.1542-2011.2004.tb04404.x, lire en ligne, consulté le )
  17. Kathleen G. Auerbach, « Midirs Midwifery Digest », Journal of Human Lactation, vol. 7, no 4,‎ , p. 207–207 (ISSN 0890-3344 et 1552-5732, DOI 10.1177/089033449100700429, lire en ligne, consulté le )
  18. « Équivalence des formations », sur Association Doulas de France (consulté le )
  19. Sophie Gamelin-Lavois, Accompagner la future maman, Jouvence,
  20. « Charte », sur Association Doulas de France (consulté le )
  21. a b et c (en-US) « History of DONA International », sur DONA International (consulté le )
  22. « Questions fréquentes », sur Association Doulas de France (consulté le )
  23. « Questions fréquentes », sur Association Doulas de France (consulté le )
  24. « A.F.A | Formations », sur www.formations-afa.be (consulté le )
  25. « Les Cahiers de Doulas de France », sur Association Doulas de France, (consulté le )
  26. (en-GB) « European Doula Network - Connecting & supporting doulas across Europe », sur European Doula Network (consulté le )
  27. Principal éditeur, « La professionnalisation des doulas », sur CIANE, (consulté le )
  28. Voir à ce sujet la transcription de l'atelier Accompagner la naissance : le droit, la déontologie, les attentes des usagers [archive] aux États généraux de la naissance 2006, et le texte Où se situe la responsabilité d’un accompagnant non médical de la naissance ? concernant le droit français.
  29. « 08-04 Les doulas : une profession émergente ? », sur Académie nationale de médecine | Une institution dans son temps, (consulté le )
  30. Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, « Rapport de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires »
  31. Principal éditeur, « La professionnalisation des doulas », sur CIANE, (consulté le )
  32. Association des Doulas de France, « Charte »
  33. « 5 professions incontournables de la maternité », sur www.journaldesfemmes.fr (consulté le )
  34. « Questions fréquentes », sur Association Doulas de France (consulté le )
  35. (en-GB) « About doulas », sur Doula UK (consulté le )
  36. (en) The Royal College of Midwives, « Position Statement - Doula »
  37. « Wortal Publicznych Służb Zatrudnienia prowadzony przez Ministerstwo Rodziny, Pracy i Polityki Społecznej - aktualna strona : Wyszukiwarka opisów zawodów », sur psz.praca.gov.pl (consulté le )
  38. TF1 News, « Maternité - Décès de bébé : une accoucheuse illégale mise en examen »
  39. Apfel, Alana., Law, Victoria., Federici, Silvia (1942-....). et Pruvost, Geneviève. (trad. de l'anglais), Donner naissance : doulas, sages-femmes & justice reproductive, Paris, Cambourakis, 205 p. (ISBN 978-2-36624-290-4, OCLC 1011094947, lire en ligne).
  40. Adela Stockton, Marie-Cécile Baland et Emmanuelle Burr (trad. de l'anglais), Les doulas : une présence tout en douceur à la naissance, Gap, Éd. le Souffle d'or, , 189 p. (ISBN 978-2-84058-446-9, OCLC 805018155, lire en ligne)