« Cheval au Soudan » : différence entre les versions
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Le cheval constitue un héritage culturel soudanais, tout particulièrement dans la région du [[Darfour]], chez les Missairiyah et les [[Rizeigat]], qui ont participé à l'implantation du [[Pur-sang]], notamment dans la région de [[Khartoum]]{{sfn|al-Shafee|2018|p=}}. Au cours du {{s|XX|e}}, une politique d'amélioration de l'élevage est en effet mise en place{{sfn|Rousseau|2014|p=412}}. Les autorités vétérinaires importent des Pur-sang depuis l'Angleterre à partir de 1944, dans l'idée d'« améliorer » le cheptel local et de faire du Soudan un pays exportateur de chevaux vers l'[[Irak]], l'[[Égypte |
Le cheval constitue un héritage culturel soudanais, tout particulièrement dans la région du [[Darfour]], chez les Missairiyah et les [[Rizeigat]], qui ont participé à l'implantation du [[Pur-sang]], notamment dans la région de [[Khartoum]]{{sfn|al-Shafee|2018|p=}}. Au cours du {{s|XX|e}}, une politique d'amélioration de l'élevage est en effet mise en place{{sfn|Rousseau|2014|p=412}}. Les autorités vétérinaires importent des Pur-sang depuis l'Angleterre à partir de 1944, dans l'idée d'« améliorer » le cheptel local et de faire du Soudan un pays exportateur de chevaux vers l'[[Irak]], l'[[Égypte]], la [[Jordanie]] et le [[Nigeria]], dont les officiels apprécient de voir les spectacles équestres tribaux du Soudan{{sfn|al-Shafee|2018|p=}}. Un centre d'élevage est créé à [[Nyala (Soudan)|Nyala]], capable de recevoir de 10 à 90 juments chaque jour{{sfn|al-Shafee|2018|p=}}. Ce centre devient le principal fournisseur de chevaux de course à Khartoum, et importe annuellement 400 à 500 de ces animaux jusqu'en 1974{{sfn|al-Shafee|2018|p=}}. |
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La base de données [[DAD-IS]] répertorie 5 races de chevaux élevées actuellement ou par le passé au [[Soudan]] : le [[Dongola]] (dont le Dongola d'Afrique de l'Ouest), le [[Soudanais (cheval)|Soudanais]], le [[Tawleed]] et le [[Gharkawi]]<ref>{{lien web|titre=Breed data sheet : Sudan, Horse|url=http://www.fao.org/dad-is/browse-by-country-and-species/en/|éditeur=[[DAD-IS]]|consulté le=5 mai 2019}}.</ref>. Le guide Delachaux compte seulement deux races locales, le Gharkawi et le Soudanais{{sfn|Rousseau|2014|p=413}}. Il estime aussi que le nombre total de chevaux du Soudan est d'environ {{unité|20000}} en 2014{{sfn|Rousseau|2014|p=412}}. |
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Version du 5 mai 2019 à 09:45
L'histoire du cheval au Soudan est liée à la politique d'élevage mise en place au XXe siècle.
Histoire
Le cheval constitue un héritage culturel soudanais, tout particulièrement dans la région du Darfour, chez les Missairiyah et les Rizeigat, qui ont participé à l'implantation du Pur-sang, notamment dans la région de Khartoum[1]. Au cours du XXe siècle, une politique d'amélioration de l'élevage est en effet mise en place[2]. Les autorités vétérinaires importent des Pur-sang depuis l'Angleterre à partir de 1944, dans l'idée d'« améliorer » le cheptel local et de faire du Soudan un pays exportateur de chevaux vers l'Irak, l'Égypte, la Jordanie et le Nigeria, dont les officiels apprécient de voir les spectacles équestres tribaux du Soudan[1]. Un centre d'élevage est créé à Nyala, capable de recevoir de 10 à 90 juments chaque jour[1]. Ce centre devient le principal fournisseur de chevaux de course à Khartoum, et importe annuellement 400 à 500 de ces animaux jusqu'en 1974[1].
La crise environnementale et écologique (désertification du Darfour) impacte autant les animaux domestiques que les êtres humains, réduisant les patrouilles à cheval, la pratique du polo, et celle des courses[1].
Pratiques
Le cheval est vraisemblablement surtout utilisé comme moyen de transport, de traction, et animal de loisirs[2]. Des courses de chevaux sont organisées dans la région de Khartoum[2]. Le Soudan est également célèbre pour ses compétitions de tent pegging, importées par les britanniques[1]. Ces dernières sont toujours pratiquées localement, y compris par des membres de la famille Al-Mahdi[2].
L'usage de la police montée pour sécuriser les rues durant la nuit, inspiré par les traditions britanniques, s'est poursuivi tout au long du XXe siècle, avant de disparaître au début du siècle suivant[1].
Élevage
La base de données DAD-IS répertorie 5 races de chevaux élevées actuellement ou par le passé au Soudan : le Dongola (dont le Dongola d'Afrique de l'Ouest), le Soudanais, le Tawleed et le Gharkawi[3]. Le guide Delachaux compte seulement deux races locales, le Gharkawi et le Soudanais[4]. Il estime aussi que le nombre total de chevaux du Soudan est d'environ 20 000 en 2014[2].
Comme d'autres pays d'Afrique du Nord et du Moyen-orient, la région de Khartoum est frappée par des épidémies de peste équine qui induisent une forte mortalité chevaline[5].
Impact culturel
Le cheval est souvent mentionné dans les poèmes et les chansons traditionnelles du Soudan[1]. À l'occasion des fêtes, notamment des mariages, des cavaliers richement harnachés accompagnent les processions[1].
Notes et références
- al-Shafee 2018.
- Rousseau 2014, p. 412.
- « Breed data sheet : Sudan, Horse », DAD-IS (consulté le ).
- Rousseau 2014, p. 413.
- (en) Siham T. Karamalla, Ahmed I. Gubran, Ibrahim A. Adam et Tamadur M. Abdalla, « Sero-epidemioloical survey on African horse sickness virus among horses in Khartoum State, Central Sudan », BMC Veterinary Research, vol. 14, no 1, , p. 230 (ISSN 1746-6148, PMID 30068335, PMCID PMC6090883, DOI 10.1186/s12917-018-1554-5, lire en ligne, consulté le )
Annexes
Liens externes
- [al-Shafee 2018] (en) Rogia al-Shafee, « Sudan: Horses in Sudan », All Africa,
Bibliographie
- [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453)
- [Rousseau 2014] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Tous les chevaux du monde, Delachaux et Niestlé, , 544 p. (ISBN 2-603-01865-5)