« Masse corporelle du cheval » : différence entre les versions

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Le '''poids du cheval''' peut être très variable suivant la [[race (cheval)|race]], le modèle, la condition, le but d'élevage et d'utilisation de l'animal. Il existe différents outils pour l'estimer, ainsi que des échelles permettant de déterminer si le cheval présente un poids corporel idéal, sur des critères objectifs et précis. Dans les pays développés, l'[[obésité]] du cheval est devenue un problème de santé récurrent. Elle est directement liée à de multiples pathologies telles que la [[fourbure]], l'[[arthrose]], la [[résistance à l'insuline]] et les [[colique des équidés|coliques]]. Elle favorise aussi le développement d'un [[syndrome de Cushing]] équin.
Le '''poids du cheval''' peut être très variable suivant la [[race (cheval)|race]], le modèle, la condition, le but d'élevage et d'utilisation de l'animal. Il existe différents outils pour l'estimer, ainsi que des échelles permettant de déterminer si le cheval présente un poids corporel idéal, sur des critères objectifs et précis. Les chevaux connaissent des variations de poids saisonnières, étant presque toujours plus gras l'été que l'hiver. La maigreur est associée à la maltraitance, mais des facteurs indépendants du propriétaire tels que l'âge et la maladie peuvent provoquer de spectaculaires pertes de poids chez les chevaux. Dans les pays développés, l'[[obésité]] du cheval est devenue un problème de santé récurrent. Elle est directement liée à de multiples pathologies telles que la [[fourbure]], l'[[arthrose]], la [[résistance à l'insuline]] et les [[colique des équidés|coliques]]. Elle favorise aussi le développement d'un [[syndrome de Cushing]] équin.


== Généralités ==
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== Problèmes liés au poids ==
Les chevaux sont presque toujours plus gras en été qu'en hiver, en particulier s'ils vivent à l'extérieur<ref>{{article|lang=en|auteurs=Sarah L. Giles, Sean A. Rands, Christine J. Nicol et Patricia A. Harris|périodique=Peer J.|année=2014|volume=2|lien doi=10.7717/peerj.299|pmid=PMC3970797|titre=Obesity prevalence and associated risk factors in outdoor living domestic horses and ponies}}</ref> : en été, les changements dans la luminosité entraînent une augmentation de l'appétit et des modifications du [[métabolisme]]<ref>{{article|lang=en|auteurs=W. Arnold, R. Kuntz, C. Kubalek, T. Ruf et F. Tataruch|titre=Seasonal adjustment of energy budget in a large wild mammal, the Przewalski horse (Equus ferus przewalskii) I. Energy intake|périodique=Journal of Experimental Biology|année=2006|volume=209|passage=4557–4565|lien doi=10.1242/jeb.02536}}</ref>{{,}}<ref>{{article|lang=en|auteur=C. McGregor-Argo|titre=Appraising the portly pony|périodique=Veterinary Journal|année=2009|volume=179|passage=158–160|lien doi=10.1016/j.tvjl.2008.04.007}}</ref>, qui se traduisent généralement par une prise de poids. En hiver, au contraire, le métabolisme se modifie pour accroître l'efficacité de la conservation d'énergie quand la nourriture disponible est rare<ref>{{article|lang=en|auteurs=L. Brinkmann, M. Gerken et A. Riek|titre=Adaptation strategies to seasonal changes in environmental conditions of a domesticated horse breed, the Shetland pony (Equus ferus caballus)|périodique=Journal of Experimental Biology|année=2012|volume=215|passage=1061–1068|lien doi=doi: 10.1242/jeb.064832}}</ref>.
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L'[[obésité]] équine est un phénomène récent, propre aux pays développés. Le taux général d'obésité chez les chevaux est à l'augmentation, tout comme chez les chiens et les chats domestiques : à la fin des années 1990, le ''National Animal Health Monitoring System'' (aux États-Unis) estimait que 5 % de la population équine était obèse<ref>{{lien web|url=http://www.thehorse.com/articles/33375/health-concerns-related-to-equine-obesity|lang=en|titre=Health concerns related to equine obesity|périodique=The Horse|auteur=Shannon Pratt-Phillips|mois=février|année=2014}}</ref>. Ce taux monte à 45 % des chevaux de selle étudiés pour les besoins d'une étude écossaise en 2008<ref>{{article|lang=en|auteurs=C.A. Wyse,K. A. McBie, V.J. Tannahil, S. Love et J.K. Murray|titre=Prevalence of obesity in riding horses in Scotland|périodique=Veterinary Record|année=2008|volume=162|passage=590–591|lien doi=10.1136/vr.162.18.590}}</ref>. D'après les données de mars 2015, 31 % des chevaux britanniques sont obèses<ref>{{article|lang=en|auteurs=C. A. Robin, J. L. Ireland, C. E. Wylie, S. N. Collins, K. L. P. Verheyen et J. R. Newton|titre=Prevalence of and risk factors for equine obesity in Great Britain based on owner-reported body condition scores|périodique=Equine veterinary journal|mois=mars|année=2015|volume=47|numéro=2|passage=196-201}}.</ref>. En France, bien qu'aucune étude équivalente n'aie été menée, l'obésité est fréquente chez les chevaux de trait [[Breton (cheval)|Bretons]] et [[Comtois (cheval)|Comtois]] destinés au marché de la viande, favorisée par leurs éleveurs et les juges de concours de ces races<ref>{{article|url=http://www.cheval-savoir.com/1961-obesite-du-cheval-probleme-responsabilite|titre=Obésité du cheval : un problème de responsabilités|auteur=Amélie Tsaag Valren|périodique=Cheval Savoir|année=2015|mois=aout|numéro=65}}</ref>.

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Les propriétaires de chevaux n'ont généralement pas conscience des risques induits par l'obésité sur la santé de leur cheval, notamment pour les [[colique des équidés|coliques]], l'[[arthrose]] et la [[fourbure]]<ref>{{article|http://www.cheval-savoir.com/1962-prendre-conscience-de-obesite-equine|titre=Prendre conscience de l'obésité équine|auteur=Amélie Tsaag Valren|périodique=Cheval Savoir|année=2015|mois=aout|numéro=65}}</ref>. L'obésité équine a été mise en cause dans la multiplication des cas de [[résistance à l'insuline]]<ref>{{article|lang=en|auteurs=Philip J. Jonhson et al|titre=Medical Implications of Obesity in Horses—Lessons for Human Obesity|périodique=J. Diabetes Sci. Technol.|année=2009|mois=Janvier|volume=3|numéro=1|passage=163–174}}</ref>. Elle favorise également le déclenchement d'un [[syndrome de Cushing équin]] après treize ans<ref>{{article|lang=en|auteur=Philip J. Johnson|titre=The equine metabolic syndrome peripheral Cushing’s syndrome|périodique=Vet. Clin. North Am. Equine Pract.|mois=aout|année=2002|volume=18|numéro=2|passage=271-93}}</ref>.
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La maigreur est généralement révélatrice de négligences ou d'une maltraitance volontaire du cheval. En compétition d'[[endurance (équitation)|endurance]], l'excès de poids est très pénalisant pour le cheval. Une polémique a éclaté dans ce sport après la découverte d'une jument particulièrement maigre sur une compétition à [[Compiègne]]<ref>{{article|url=http://www.cheval-savoir.com/1708-maigreur-cheval-endurance-suite-polemique-compiegne-analyse-yves-riou|titre=La maigreur du cheval d'endurance|périodique=[[Cheval Savoir]]|numéro=53|mois=mai|année=2014|auteur=Yves Riou}}</ref>.
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== Estimations de l'état corporel ==
== Estimations de l'état corporel ==
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|[[File:Busskirch - Jona (SG) 2011-03-20 17-30-00.jpg|thumb|L'obésité de ce poney est bien visible, la graisse recouvre les flancs et l'encolure est très épaisse]]
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== Problèmes liés aux manques et aux excès de poids ==
{{article connexe|Bien-être du cheval}}

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=== Obésité ===
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L'[[obésité]] équine est un phénomène récent, propre aux pays développés. Le taux général d'obésité chez les chevaux est à l'augmentation, tout comme chez les chiens et les chats domestiques : à la fin des années 1990, le ''National Animal Health Monitoring System'' (aux États-Unis) estimait que 5 % de la population équine était obèse<ref>{{lien web|url=http://www.thehorse.com/articles/33375/health-concerns-related-to-equine-obesity|lang=en|titre=Health concerns related to equine obesity|périodique=The Horse|auteur=Shannon Pratt-Phillips|mois=février|année=2014}}</ref>. Ce taux monte à 45 % des chevaux de selle étudiés pour les besoins d'une étude écossaise en 2008<ref>{{article|lang=en|auteurs=C.A. Wyse,K. A. McBie, V.J. Tannahil, S. Love et J.K. Murray|année=2008|titre=Prevalence of obesity in riding horses in Scotland|périodique=Veterinary Record|année=2008|volume=162|passage=590–591|lien doi=10.1136/vr.162.18.590}}</ref>. D'après les données de mars 2015, 31 % des chevaux britanniques sont obèses<ref>{{article|lang=en|auteurs=C. A. Robin, J. L. Ireland, C. E. Wylie, S. N. Collins, K. L. P. Verheyen et J. R. Newton|titre=Prevalence of and risk factors for equine obesity in Great Britain based on owner-reported body condition scores|périodique=Equine veterinary journal|mois=mars|année=2015|volume=47|numéro=2|passage=196-201}}.</ref>. En France, bien qu'aucune étude équivalente n'aie été menée, l'obésité est fréquente chez les chevaux de trait [[Breton (cheval)|Bretons]] et [[Comtois (cheval)|Comtois]] destinés au marché de la viande, favorisée par leurs éleveurs et les juges de concours de ces races<ref>{{article|url=http://www.cheval-savoir.com/1961-obesite-du-cheval-probleme-responsabilite|titre=Obésité du cheval : un problème de responsabilités|auteur=Amélie Tsaag Valren|périodique=Cheval Savoir|année=2015|mois=aout|numéro=65}}</ref>.

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Les propriétaires de chevaux n'ont généralement pas conscience des risques induits par l'obésité sur la santé de leur cheval, notamment pour les [[colique des équidés|coliques]], l'[[arthrose]] et la [[fourbure]]<ref>{{article|http://www.cheval-savoir.com/1962-prendre-conscience-de-obesite-equine|titre=Prendre conscience de l'obésité équine|auteur=Amélie Tsaag Valren|périodique=Cheval Savoir|année=2015|mois=aout|numéro=65}}</ref>. L'obésité équine a été mise en cause dans la multiplication des cas de [[résistance à l'insuline]]<ref>{{article|lang=en|auteurs=Philip J. Jonhson et al|titre=Medical Implications of Obesity in Horses—Lessons for Human Obesity|périodique=J. Diabetes Sci. Technol.|année=2009|mois=Janvier|volume=3|numéro=1|passage=163–174}}</ref>. Elle favorise également le déclenchement d'un [[syndrome de Cushing équin]] après treize ans<ref>{{article|lang=en|auteur=Philip J. Johnson|titre=The equine metabolic syndrome peripheral Cushing’s syndrome|périodique=Vet. Clin. North Am. Equine Pract.|mois=aout|année=2002|volume=18|numéro=2|passage=271-93}}</ref>.
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=== Maigreur ===
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La maigreur est généralement révélatrice de négligences ou d'une [[bien-être du cheval|maltraitance volontaire du cheval]]. En compétition d'[[endurance (équitation)|endurance]], l'excès de poids est très pénalisant pour le cheval. Une polémique a éclaté dans ce sport après la découverte d'une jument particulièrement maigre sur une compétition à [[Compiègne]]<ref>{{article|url=http://www.cheval-savoir.com/1708-maigreur-cheval-endurance-suite-polemique-compiegne-analyse-yves-riou|titre=La maigreur du cheval d'endurance|périodique=[[Cheval Savoir]]|numéro=53|mois=mai|année=2014|auteur=Yves Riou}}</ref>.
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== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 24 août 2015 à 11:07

Les zones où la graisse se dépose chez le cheval.

Le poids du cheval peut être très variable suivant la race, le modèle, la condition, le but d'élevage et d'utilisation de l'animal. Il existe différents outils pour l'estimer, ainsi que des échelles permettant de déterminer si le cheval présente un poids corporel idéal, sur des critères objectifs et précis. Les chevaux connaissent des variations de poids saisonnières, étant presque toujours plus gras l'été que l'hiver. La maigreur est associée à la maltraitance, mais des facteurs indépendants du propriétaire tels que l'âge et la maladie peuvent provoquer de spectaculaires pertes de poids chez les chevaux. Dans les pays développés, l'obésité du cheval est devenue un problème de santé récurrent. Elle est directement liée à de multiples pathologies telles que la fourbure, l'arthrose, la résistance à l'insuline et les coliques. Elle favorise aussi le développement d'un syndrome de Cushing équin.

Généralités

Les chevaux sont presque toujours plus gras en été qu'en hiver, en particulier s'ils vivent à l'extérieur[1] : en été, les changements dans la luminosité entraînent une augmentation de l'appétit et des modifications du métabolisme[2],[3], qui se traduisent généralement par une prise de poids. En hiver, au contraire, le métabolisme se modifie pour accroître l'efficacité de la conservation d'énergie quand la nourriture disponible est rare[4].

Le poids du cheval entre en compte dans plusieurs sports équestres.

Estimations de l'état corporel

Il existe différentes échelles d'estimation de l'état corporel du cheval[5], prenant généralement en compte une évaluation de l'état de chair par palpation[6].

Échelle de Henneke

L'échelle de Henneke (Henneke horse body condition scoring system) est une échelle numérique utilisée pour évaluer la quantité de graisse sur le corps d'un cheval. Elle a été développée par Don R. Henneke à la Texas A&M University (1983) dans l'objectif de créer une échelle universelle pour évaluer le poids des chevaux[7]. Ce système normalisé peut être utilisé pour toutes les races de chevaux, sans équipement spécialisé. La condition corporelle est évaluée visuellement et par palpation[8]. Les scores vont de 1 à 9, 1 étant celui d'un cheval en pauvre condition et 9 étant obèse. La condition idéale pour la plupart des animaux se situe de 4 à 6[8].

Le tableau ci-dessous donne une description des possibles scores de l'état corporel du cheval. Le système est basé sur l'évaluation à la fois visuelle et tactile de la graisse présente sur six points du corps du cheval. Le système est utilisé par les organismes anglo-saxons d'application de la loi comme méthode objective pour déterminer la condition physique d'un cheval dans les cas de cruauté envers les chevaux[9].

Descriptions des scores de condition corporelle du cheval sur l'échelle de Henneke[10]
Score Description Image
1. Émacié Extrêmement émacié, aucun dépôt de gras n'est visible. Vertèbres, côtes, attache de queue, os du garrot, épaule et encolure très apparents.
Cheval évalué avec un score de 1 sur l'échelle de Henneke
2. Très maigre Émacié, légère couverture musculaire sur les os, les vertèbres et les côtes, bien visibles. L'attache de la queue, les os du garrot et des épaules, l'encolure sont visibles
Cheval évalué avec un score de 2 sur l'échelle de Henneke
3. Maigre Dépôt de graisse très léger sur tout le corps, les vertèbres et les côtes sont apparents mais pas discernables individuellement. Le garrot, les épaules et l'encolure n’apparaissent pas comme maigres.
Détail sur un vieux cheval amaigri à la fin de l'hiver
4. Modérément mince La ligne de la colonne vertébrale et les grandes lignes de côtes sont visibles ; l'attache de la queue peut être visible en fonction de la race ; le garrot, les épaules et l'encolure ne semblent pas trop maigres
Cheval « sec » en condition
5. Optimal La colonne vertébrale et les côtes peuvent ne pas être visibles mais sont faciles à sentir; la base de la queue est spongieuse ; le garrot, les épaules et l'encolure sont arrondis et lisses
Cheval à son poids de forme.
6. Modérément dodu Pli léger en bas de la colonne vertébrale ; les côtes et l'attache de la queue sont recouverts d'un léger dépôt de gras ; dépôts de graisse détectables le long du garrot et de l'encolure, ainsi que derrière les épaules.
Cheval dans une bonne condition
7. Gras Pli en bas de la colonne vertébrale, les côtes présentent un remplissage de graisse entre elles ; la base de la queue est spongieuse; dépôts de graisse le long du garrot et de l'encolure, ainsi que derrière les épaules.
Un poney présentant des dépôts de graisse bien visibles
8. Très gras Pli apparent vers le bas la colonne vertébrale, côtes difficile à sentir, graisse molle entourant la base de la queue, dépôts de graisse le long du garrot, derrière les épaules et à l'intérieur des cuisses.
Cheval évalué avec un score de 8 sur l'échelle de Henneke
9. Obèse Dépôt évident de graisse tout le long de la colonne vertébrale, dépôts de graisse sur les côtes, dépôt de graisse à la base de la queue, du garrot, derrière les épaules, et sur l'encolure ; la graisse recouvre les flancs et la face interne des cuisses.
L'obésité de ce poney est bien visible, la graisse recouvre les flancs et l'encolure est très épaisse

Problèmes liés aux manques et aux excès de poids

Article connexe : Bien-être du cheval.

Obésité

Galerie : Chevaux obèses
Cheval Comtois obèse.

L'obésité équine est un phénomène récent, propre aux pays développés. Le taux général d'obésité chez les chevaux est à l'augmentation, tout comme chez les chiens et les chats domestiques : à la fin des années 1990, le National Animal Health Monitoring System (aux États-Unis) estimait que 5 % de la population équine était obèse[11]. Ce taux monte à 45 % des chevaux de selle étudiés pour les besoins d'une étude écossaise en 2008[12]. D'après les données de mars 2015, 31 % des chevaux britanniques sont obèses[13]. En France, bien qu'aucune étude équivalente n'aie été menée, l'obésité est fréquente chez les chevaux de trait Bretons et Comtois destinés au marché de la viande, favorisée par leurs éleveurs et les juges de concours de ces races[14].

Les propriétaires de chevaux n'ont généralement pas conscience des risques induits par l'obésité sur la santé de leur cheval, notamment pour les coliques, l'arthrose et la fourbure[15]. L'obésité équine a été mise en cause dans la multiplication des cas de résistance à l'insuline[16]. Elle favorise également le déclenchement d'un syndrome de Cushing équin après treize ans[17].

Maigreur

Jument maigre avec son poulain au Pérou.
Galerie : Chevaux maigres

La maigreur est généralement révélatrice de négligences ou d'une maltraitance volontaire du cheval. En compétition d'endurance, l'excès de poids est très pénalisant pour le cheval. Une polémique a éclaté dans ce sport après la découverte d'une jument particulièrement maigre sur une compétition à Compiègne[18].

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Notes et références

  1. ↑ (en) Sarah L. Giles, Sean A. Rands, Christine J. Nicol et Patricia A. Harris, « Obesity prevalence and associated risk factors in outdoor living domestic horses and ponies », Peer J., vol. 2,‎ (PMID PMC3970797)
  2. ↑ (en) W. Arnold, R. Kuntz, C. Kubalek, T. Ruf et F. Tataruch, « Seasonal adjustment of energy budget in a large wild mammal, the Przewalski horse (Equus ferus przewalskii) I. Energy intake », Journal of Experimental Biology, vol. 209,‎ , p. 4557–4565
  3. ↑ (en) C. McGregor-Argo, « Appraising the portly pony », Veterinary Journal, vol. 179,‎ , p. 158–160
  4. ↑ (en) L. Brinkmann, M. Gerken et A. Riek, « Adaptation strategies to seasonal changes in environmental conditions of a domesticated horse breed, the Shetland pony (Equus ferus caballus) », Journal of Experimental Biology, vol. 215,‎ , p. 1061–1068
  5. ↑ http://www.haras-nationaux.fr/information/accueil-equipaedia/alimentation/comprendre-la-nutrition/estimation-du-poids.html
  6. ↑ http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/horses/facts/98-102.htm
  7. ↑ (en) Don R. Henneke, G.D. Potter, J.L. Kreider et B.F. Yeates, « Relationship between condition score, physical measurements and body fat percentage in mares », Equine Vet. Journal, vol. 15, no 4,‎ , p. 371–2 (PMID 6641685, lire en ligne)
  8. ↑ a et b (en) Les Burwash, « Body Condition Scoring your Horse », Alberta Agriculture, Food and Rural Development (consulté le )
  9. ↑ (en) « Henneke Body Condition Scoring table including photos », Habitat for horses, (consulté le )
  10. ↑ (en) Susan Novak et Anna Kate Shoveller, « Evaluating your Horse's Condition », dans Nutrition and Feeding Management for Horse Owners, Alberta Agriculture and Rural Development, (ISBN 0-7732-6078-1), p. 1–3
  11. ↑ (en) Shannon Pratt-Phillips, « Health concerns related to equine obesity », The Horse,
  12. ↑ (en) C.A. Wyse,K. A. McBie, V.J. Tannahil, S. Love et J.K. Murray, « Prevalence of obesity in riding horses in Scotland », Veterinary Record, vol. 162,‎ , p. 590–591
  13. ↑ (en) C. A. Robin, J. L. Ireland, C. E. Wylie, S. N. Collins, K. L. P. Verheyen et J. R. Newton, « Prevalence of and risk factors for equine obesity in Great Britain based on owner-reported body condition scores », Equine veterinary journal, vol. 47, no 2,‎ , p. 196-201.
  14. ↑ Amélie Tsaag Valren, « Obésité du cheval : un problème de responsabilités », Cheval Savoir, no 65,‎ (lire en ligne)
  15. ↑ Amélie Tsaag Valren, « Prendre conscience de l'obésité équine », Cheval Savoir, no 65,‎
  16. ↑ (en) Philip J. Jonhson et al, « Medical Implications of Obesity in Horses—Lessons for Human Obesity », J. Diabetes Sci. Technol., vol. 3, no 1,‎ , p. 163–174
  17. ↑ (en) Philip J. Johnson, « The equine metabolic syndrome peripheral Cushing’s syndrome », Vet. Clin. North Am. Equine Pract., vol. 18, no 2,‎ , p. 271-93
  18. ↑ Yves Riou, « La maigreur du cheval d'endurance », Cheval Savoir, no 53,‎ (lire en ligne)

Annexes

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