Élection présidentielle guatémaltèque de 2019

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Élection présidentielle guatémaltèque de 2019
(1er tour)
(2d tour)
Corps électoral et résultats
Inscrits 8 150 221
Votants au 1er tour 5 040 423
61,84 % en diminution 7,9
Votes blancs au 1er tour 452 708
Votes nuls au 1er tour 209 444
Votants au 2d tour 3 480 104
42,70 % en diminution 13,5
Votes blancs au 2d tour 33 900
Votes nuls au 2d tour 154 291
Alejandro Giammattei – Vamos
Colistier : Guillermo Castillo Reyes
Voix au 1er tour 608 083
13,89 %
Voix au 2e tour 1 907 801
57,95 %
Sandra Torres – UNE
Colistier : Carlos Raúl Morales
Voix au 1er tour 1 112 939
25,42 %
Voix au 2e tour 1 384 112
42,05 %
Edmond Mulet – PHG
Colistier : Jorge Pérez
Voix au 1er tour 493 710
11,28 %
Thelma Cabrera – MLP
Colistier : Neftaly López
Voix au 1er tour 452 260
10,33 %
Roberto Arzú – PANPodemos
Voix au 1er tour 267 049
6,10 %
Isaac Farchi – ViVa
Voix au 1er tour 259 616
5,93 %
Manuel Villacorta – WINAQ
Voix au 1er tour 229 362
5,24 %
Président de la République du Guatemala
Sortant Élu
Jimmy Morales
FCN
Alejandro Giammattei
Vamos

L'élection présidentielle guatémaltèque de 2019 a lieu le avec un second tour le afin d'élire le président et le vice-président de la République du Guatemala. Le premier tour se déroule en même temps que les élections législatives, les élections de 20 députés au Parlement centraméricain et les élections municipales.

Le second tour voit s'opposer la sociale démocrate Sandra Torres au candidat conservateur Alejandro Giammattei dans un contexte de perte de confiance de la population envers sa classe politique, jugée incapable de lutter contre la corruption, la criminalité et la misère dans le pays[1].

Alejandro Giammattei l'emporte au second tour avec une large avance, totalisant plus de 58 % des voix[2]. Il prend ses fonctions le .

Contexte[modifier | modifier le code]

Le président sortant Jimmy Morales ne peut se représenter, la constitution interdisant d'effectuer deux mandats présidentiels, consécutifs ou non[3].

Mode de scrutin[modifier | modifier le code]

Le président guatémaltèque est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de quatre ans non renouvelable. Si aucun candidat ne recueille la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, un second est convoqué entre les deux candidats arrivés en tête au premier, et celui recueillant le plus de suffrages l'emporte. Chaque candidat se présente avec un colistier, lui même candidat à la vice-présidence. Tous deux doivent être âgés de plus de quarante ans et posséder la nationalité guatémaltèque de naissance[4].

Le vice président remplace le président en cas de vacance du pouvoir, jusqu'au terme de son mandat de quatre ans. Il ne peut se présenter lui même à une élection présidentielle que si ce remplacement n'a pas duré plus de deux ans, tout comme un président dont le mandat a été interrompu. En cas d'empêchement simultané du président et du vice président, le Congrès de la République élit un président à la majorité qualifiée des deux tiers du total de ses membres, pour la durée restante du mandat en cours[4].

Candidatures[modifier | modifier le code]

La candidature de Thelma Aldana est rejetée par les autorités en raison d'affaires de corruption présumées la concernant. Elle dément les accusations et les attribue à ce qu'elle nomme le « pacte des corrompus », composé d'hommes politiques et de chefs d'entreprise du pays. Ancienne procureure générale, elle avait révélé plusieurs grandes affaires de corruption[5].

En , le candidat de centre droit Mario Estrada est arrêté. Il est accusé par les autorités américaines d'avoir pactisé avec le cartel de Sinaloa — duquel il aurait obtenu entre 10 et 12 millions de dollars pour sa campagne électorale — et d'avoir ordonné l’assassinat de candidats rivaux[6].

Sondages[modifier | modifier le code]

Premier tour[modifier | modifier le code]

Second tour[modifier | modifier le code]

Résultats[modifier | modifier le code]

Résultats de la présidentielle guatémaltèque de 2019[7],[8],[9]
Candidat Parti Premier tour Second tour
Voix % Voix %
Sandra Torres Union nationale de l'espérance 1 112 939 25,42 1 384 112 42,05
Alejandro Giammattei Vamos 608 083 13,89 1 907 801 57,95
Edmond Mulet Parti humaniste du Guatemala 493 710 11,28
Thelma Cabrera Mouvement pour la libération des peuples 452 260 10,33
Roberto Arzú Parti de l'avance nationalePodemos 267 049 6,10
Isaac Farchi Vision avec valeurs 259 616 5,93
Manuel Villacorta Winaq 229 362 5,24
Estuardo Galdámez Front de convergence nationale 180 414 4,12
Julio Héctor Estrada Engagement, renouveau et ordre 165 031 3,77
Fredy Cabrera Todos 138 333 3,16
Amílcar Rivera Victoire 111 998 2,56
Pablo Ceto Unité révolutionnaire nationale guatémaltèque 95 531 2,16
Pablo Duarte Unioniste 62 679 1,43
Manfredo Marroquín Rencontre pour le Guatemala 50 594 1,16
Aníbal García Libre 41 800 0,95
Benito Morales Convergence 37 579 0,86
Luis Velásquez Unidos 26 921 0,61
José Luis Chea Urruela Parti productivité et travail 23 962 0,55
Danilo Roca Avanza 21 410 0,49
Votes valides 4 378 271 86,86 3 291 913 94,59
Votes nuls 209 444 4,16 154 291 4,43
Votes blancs 452 708 8,98 33 900 0,97
Total 5 040 423 100 3 480 104 100
Abstention 3 109 798 38,16 4 670 117 57,29
Inscrits / participation 8 150 221 61,84 8 150 221 42,71


Représentation des résultats du second tour :

Alejandro
Giammattei
(57,95 %)
Sandra
Torres
(42,05 %)
Majorité absolue

Accusations de corruption[modifier | modifier le code]

Le site d'investigation salvadorien El Faro révèle en février 2022 qu'Alejandro Giammattei est accusé « d'avoir financé sa campagne avec des pots-de-vin versés par une entreprise de construction ». Il aurait négocié en 2019 avec José Luis Benito, ministre au sein du gouvernement de Jimmy Morales, « une contribution de 2,6 millions de dollars à sa campagne électorale (...) En échange de cet argent Giammattei a promis au ministre (...) de le maintenir en poste pendant un an pour qu'il puisse continuer à mettre en œuvre un système de corruption de plusieurs millions de dollars dans le cadre de contrats de construction et d'entretien de routes »[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Guatemala: le candidat de droite Alejandro Giammattei élu président », sur La Croix, (consulté le )
  2. « Election présidentielle au Guatemala : victoire du conservateur Giammattei », sur Le Monde, (consulté le )
  3. « Présidentielle au Guatemala: qui des deux éternels candidats l’emportera? », sur fr.news.yahoo.com (consulté le )
  4. a et b « Constitution », sur www.constituteproject.org (consulté le ).
  5. « Guatemala: la candidature de l'ex-procureure rejetée », sur Le Figaro,
  6. « Guatemala. Un candidat à la présidentielle arrêté pour complot avec un cartel », Ouest France,‎ (lire en ligne)
  7. (es) « TSE Guatemala - Elecciones Generales y al Parlamento Centroamericano 2019 », sur resultados2019.tse.org.gt (consulté le )
  8. (es) « TSE oficializa que Torres y Giammattei disputarán el balotaje », sur elperiodico.com.gt (consulté le )
  9. (es) « TSE Guatemala - Resultados preliminares Segunda Elección Presidencial 2019 », sur preliminares2019.tse.org.gt (consulté le )
  10. « À la Une: au Honduras, l’ex-président Hernández bientôt arrêté? », sur RFI,