Porcelaine dure

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Vase en porcelaine dure, Meissen vers 1735, musée des arts décoratifs, Paris

La porcelaine dure est un matériau céramique produit initialement à partir d'un composé de pétunsé (en)[1], de feldspath et de kaolin cuit à très haute température. Les experts chinois considèrent que les premières porcelaines dures apparaissent en Chine autour du IIe siècle (dynastie des Han de l'Est[2].)

Porcelaine dure dans un atelier de la manufacture nationale de Sèvres

Historiquement, le terme porcelaine dure se réfère aux porcelaines d'Asie préparées à partir de ces matières premières. Le secret de leur fabrication n'était pas connu en Europe jusqu'en 1709, lorsque Johann Friedrich Böttger de Meissen, Allemagne découvrit un gisement de kaolin connu en Occident et put grâce à lui produire une pâte dure équivalente à celle des porcelaines orientales.

Malgré les tentatives pour garder la formule secrète, elle se propagea à d'autres manufactures de céramique allemandes avant de se diffuser dans toute l'Europe.

Elle est connue sous l'appellation porcelaine allemande jusqu'à ce qu'Alexandre Brongniart, directeur de la manufacture de Sèvres, ne standardise, après 1800, la composition de cette céramique exceptionnellement dure[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir l'article « pétunsé » sur le Wiktionnaire.
  2. He Li, La Céramique chinoise, 2006, p. 39
  3. Vocabulaire technique de la Céramique, ouvrage collectif, éditions du patrimoine, 2001 (ISBN 2-85822-657-1).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Brongniart 1844] Alexandre Brongniart, Traité des arts céramiques ou Des poteries considérées dans leur histoire, leur pratique et leur théorie (2 tomes et atlas : t. 1, XXVIII-592 p. ; t. 2, 706 p. ; Atlas, 60 pl. + 80 p.), Paris, Béchet jeune, A. Mathias (réimpr. 1877) (1re éd. novembre 1844), sur gallica (BNF 36023945).
  • [Guettard 1765] Jean-Étienne Guettard, Histoire de la découverte, faite en France, de matières semblables à celles dont la porcelaine de la Chine est composée, Paris, Imprimerie royale, , 23 p., sur gallica (lire en ligne).
  • [Milly 1761] Nicolas-Christiern de Thy Milly, L'Art de la porcelaine (Description des arts et métiers, faites ou approuvées par Messieurs de l'Académie royale des Sciences. Avec figures en taille-douce), Paris, Sayant & Nyon / Desaint, , 8 pl. + 60, sur gallica (lire en ligne).
  • [Réaumur 1727] René-Antoine Ferchault de Réaumur, « Idée générale des différentes manières dont on peut faire la Porcelaine et quelles sont les véritables matières de celle de la Chine », Annales de l'Académie royale des sciences,‎ , p. 185-203 (lire en ligne [PDF] sur academie-sciences.fr, consulté en ).
  • [Réaumur 1729] René-Antoine Ferchault de Réaumur, « Second mémoire sur la porcelaine ou suite des principes qui doivent conduire dans la composition des porcelaines de différents genres et qui établissent les caractères des matières fondantes qu'on ne peut choisir pour tenir lieu de celle qu'on employe à la Chine », Annales de l'Académie royale des sciences,‎ , p. 325-344 (lire en ligne [PDF] sur academie-sciences.fr, consulté en ).
  • [Réaumur 1739] « Art de faire une nouvelle espèce de Porcelaine par des moyens extrêmement simples et faciles ou de transformer le verre en porcelaine - Premier mémoire où on examine les qualités et la nature de la nouvelle porcelaine, et où l'on donne une idée générale de la manière de faire », Mémoires de l'Académie royale des sciences,‎ , p. 370-388 (lire en ligne [PDF] sur academie-sciences.fr, consulté en ).

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