Gehlénite
Gehlénite[1] Catégorie IX : silicates[2] | |
Gehlénite - Italie | |
Général | |
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Classe de Strunz | 9.BB.10
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Classe de Dana | 55.04.01.02
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Formule chimique | Ca2Al[AlSiO7] |
Identification | |
Masse formulaire[3] | 274,2 ± 0,01 uma Al 19,68 %, Ca 29,23 %, O 40,84 %, Si 10,24 %, |
Couleur | incolore ; vert grisâtre ; brun ; jaunâtre ; blanc ; verdâtre ; brunâtre ; gris verdâtre ; brun |
Système cristallin | quadratique |
Réseau de Bravais | primitif P |
Classe cristalline et groupe d'espace | tétragonale-scalénoédrique ; |
Clivage | bon sur {001} |
Cassure | irrégulière ; conchoïdale ; esquilleuse |
Habitus | massif ; grenu |
Faciès | prismatique, tabulaire |
Échelle de Mohs | de 5,00 à 6,00 |
Trait | blanc ; blanc gris |
Éclat | vitreux ; résineux ; gras |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | e=1,66, w=1,67 |
Biréfringence | uniaxial (-) ; 0,0100 |
Fluorescence ultraviolet | aucune |
Transparence | transparent - translucide - opaque |
Propriétés chimiques | |
Densité | de 3,03 à 3,04 |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | aucun |
Radioactivité | aucune |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La gehlénite est une espèce minérale du groupe des silicates, sous-groupe des sorosilicates, de formule Ca2Al[AlSiO7] avec des traces : Ti, Fe, Mg, Mn, Na, K.
Historique de la description et appellations
[modifier | modifier le code]Inventeur et étymologie
[modifier | modifier le code]La gehlénite a été décrite par le minéralogiste allemand J. N. Fuchs en 1815, dédiée à Adolf Ferdinand Gehlen (de) (1775-1815), chimiste allemand[4].
Topotype
[modifier | modifier le code]Monti Monzoni, Val di Fassa, Trento, Trentino-Alto Adige, Italie
Synonymes
[modifier | modifier le code]- Velardenite : du nom de Velardena localité mexicaine[5].
Caractéristiques physico-chimiques
[modifier | modifier le code]Cristallochimie
[modifier | modifier le code]- Elle forme une série avec l'akermanite. Si l'on compare la formule de l'akermanite à celle de la gehlénite, on voit que dans le groupement [Si2O7]6−, un atome de silicium est remplacé par un atome d'aluminium, l'électroneutralité provenant du remplacement d'un cation bivalent (le magnésium) par un cation trivalent (l'aluminium).
- Appartient au groupe de la mélilite.
Groupe de la mélilite
[modifier | modifier le code]Ce sont des silicates qui ont pour formule générale [8]X2[4]Y[4]Z2O7, où [N] est le nombre de coordination N.
Ce groupe comprend plusieurs minéraux, les plus importants étant les suivants :
- Akermanite : X = Ca, Y = Mg, Z = Si ; Ca2MgSi2O7
- Gehlénite : X = Ca, Y = Al, Z = (Al, Si) ; Ca2Al[AlSiO7]
- Mélilite : X = (Ca, Na), Y = (Mg, Fe, Al), Z = (Al, Si) ; (Ca,Na)2(Mg,Fe,Al)[(Al,Si)SiO7]
- Okayamalite : X = Ca, Y = B, Z = (Si, B) ; Ca2B(BSiO7)
- Hardystonite : X = Ca, Y = Zn, Z = Si ; Ca2ZnSi2O7
- Gugiaïte : X = Ca, Y = Be, Z = Si ; Ca2BeSi2O7
Tous ces minéraux ont une symétrie tétragonale et un groupe d'espace .
Cristallographie
[modifier | modifier le code]- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 7,69 Å, c = 5,067 Å, Z = 2 ; V = 299,64 Å3
- Densité calculée = 3,04 g/cm3
Gîtes et gisements
[modifier | modifier le code]Gîtologie et minéraux associés
[modifier | modifier le code]On trouve la gehlénite au contact métamorphique des minéraux dans les calcaires.
Elle est associée aux minéraux suivants : antigorite, apatite, augite, calcite, diopside, dolomite, grossulaire, néphéline, leucite, olivine, phlogopite, pyrope, pyroxènes, spurrite, vésuvianite[6].
Gisements producteurs de spécimens remarquables
[modifier | modifier le code]- Allemagne
- Wannenköpfe, Ochtendung, Polch, Eifel Mts, Rhénanie-Palatinat[7]
- Canada
- CNR tunnel, Montréal, Québec[8]
- Italie
- Monti Monzoni, Val di Fassa, Trento, Trentino-Alto Adige Topotype
- Monte Somma, Complexe volcanique Somma-Vésuve, Naples, Campanie[9]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) William Alexander Deer, Robert Andrew Howie et J. Zussman, Rock-Forming Minerals : Disilicates and Ring Silicates, vol. 1B, Geological Society, , 2e éd., 629 p. (ISBN 1-897799-89-6, lire en ligne).
- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (de) J. N. Fuchs, « Ueber den Gehlenit, ein neues Mineral aus Tyrol », Schweigger's Journal für Chemie und Physik, vol. 15, no 4, , p. 377-384 (lire en ligne).
- (en) Waldemar T. Schaller, « Mineralogic Notes, Series S », Journal of the Washington Academy of Sciences, vol. 6, , p. 453-454 (lire en ligne).
- (en) John W. Anthony, Richard A. Bideaux, Kenneth W. Bladh et Monte C. Nichols, The Handbook of Mineralogy : Silica, Silicates, vol. II, Mineral Data Publishing, .
- (de) G. Blass et H. W. Graf, « Die Wannenköpfe bei Ochtendung in der Vulkaneifel und ihre Mineralien », Mineralien Welt, no 6, .
- (en) E. P. Dolan, « The contact metamorphic zone of Mount Royal, Montreal, P.Q. », Transactions of the Royal Society of Canada, 3e série, vol. 17, , p. 127-151.
- (de) Lapis, 1994, no 5, p. 13-23 & 58.