Biotite
Biotite Catégorie IX : silicates[1] | |
Biotite - Monte Somma Italie (XX 5 mm) | |
Général | |
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Classe de Strunz | 9.EC.20
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Classe de Dana | 71.02.2b.02
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Formule chimique | K(Mg,Fe)3(OH,F)2Si3AlO10 |
Identification | |
Masse formulaire | 433.53 uma |
Couleur | Vert sombre, brun sombre, à noir |
Système cristallin | monoclinique |
Réseau de Bravais | Centré C |
Classe cristalline et groupe d'espace | prismatique ; C 2/m |
Macle | sur {001} |
Clivage | parfaits {001}, lames de clivage minces, flexibles et élastiques |
Cassure | Inconnue |
Habitus | cristaux tabulaires ou prismatiques à contours hexagonaux ou losangiques |
Échelle de Mohs | 2,5 - 3 |
Trait | blanc |
Éclat | submétallique, vitreux, nacré |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | α=1,565-1,625, β=1,605-1,675, γ=1,605-1,675 |
Biréfringence | Δ = 0,04-0,05 ; biaxe négatif 2V = 16 à 20° |
Fluorescence ultraviolet | aucune |
Propriétés chimiques | |
Densité | 2,8 - 3,4 |
Fusibilité | fond difficilement pour donner un verre magnétique noir |
Solubilité | soluble dans H2SO4 |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | aucun |
Radioactivité | légère |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La biotite est un minéral du groupe des silicates, sous-groupe des phyllosilicates, de la famille des micas. De formule idéale K(Mg,Fe)3(OH,F)2Si3AlO10, elle contient généralement des traces de Mn, Ti, Li, Ba, Na, Sr, Cs et Cl.
La biotite n'est plus reconnue comme une espèce à part entière par l'Association internationale de minéralogie depuis 1998-1999. Le terme biotite peut être considéré comme désignant la série incluant la phlogopite, la sidérophyllite, l'annite (fluorannite, tétraferriannite) et l'eastonite. Le terme est employé par le commun pour désigner les micas de couleur sombre à noire, par opposition aux micas dits "blancs" tels que la muscovite.
Inventeur et étymologie
[modifier | modifier le code]Décrite par Johann Friedrich Ludwig Hausmann en 1847. Le nom de biotite vient de Jean-Baptiste Biot[2], physicien français qui a étudié les propriétés optiques de la famille des micas.
Topotype
[modifier | modifier le code]Monte Somma, Complexe volcanique Somma-Vésuve, Naples, Campanie, Italie.
Cristallographie
[modifier | modifier le code]La biotite est un phyllosilicate de type TOT, où deux couches de tétraèdres contenant majoritairement Si et Al encadrent une couche d'octaèdres surtout occupés par des cations divalents (Mg, Fe) et par l'Al. Les feuillets TOT sont séparés entre eux par des cations dits interfoliaires, tels que K, Na ou Cs. A la différence de la muscovite et des micas blancs dioctaédriques, la couche octaédrique de la biotite est entièrement occupée par des cations : les trois positions octaédriques disponibles (par unité de formule structurale) étant occupées, la biotite est dite trioctaédrique.
La biotite donne plusieurs polytypes au nombre de couches variable. La symétrie dépend de l'empilement des couches en chaque polytype. Les polytypes sont :
- 2M (monoclinique), le plus commun ;
- 1M (monoclinique) ;
- 3T (trigonal).
Gîtologie
[modifier | modifier le code]C'est un des principaux composants des granites, du gneiss et des micaschistes. La biotite est un des minéraux constituant des roches plutoniques (granites, diorites, syénites, surtout dans les familles intermédiaires calco-alcalines), des roches métamorphiques (schistes, gneiss et micaschistes), et plus rarement dans les roches volcaniques (rhyolite, dacite, trachyte, andésite).
Altération
[modifier | modifier le code]L'altération aqueuse de la biotite produit fréquemment de la vermiculite ou de la chlorite, souvent accompagnées de microcristaux de rutile qui accumulent le titane initialement présent dans la biotite.
Minéraux associés
[modifier | modifier le code]Amphibole, andalousite, cordiérite, feldspaths potassiques, grenat, néphéline, muscovite, plagioclase, pyroxène, quartz, spinelle.
Synonymie
[modifier | modifier le code]- lépidomélane (la) (Soltmann) terme générique des micas noirs riches en fer, décrit à Presberg en Wermeland (Värmland, Suède)[3].
- méroxène (le) (Johann August Friedrich Breithaupt); Décrit d'après les cristaux de Monte Somma vert-sombre très brillants[4]
- odénite[5]
- odérite (Berzelius)[6]
Gisements
[modifier | modifier le code]- Leduc Mine, St-Pierre-de-Wakefield, Wakefield, comté de Gatineau, Québec
- La Bastide, Venteuges, Saugues, Haute-Loire, Auvergne[7]
- Chavence, Gilly-sur-Loire, Saône-et-Loire, Bourgogne[8]
- Terre Nères, Mérens-les-Vals, Ax-les-Thermes, Ariège, Midi-Pyrénées[9]
- Monte Somma, Complexe volcanique Somma-Vésuve, Naples, Campanie topotype de l'espèce.
- Mt. Monzoni, Val di Fassa, Trentino-Alto Adige
- Miass (Miask), Monts Ilmen, Chelyabinsk Oblast', Région de l'Oural[10]
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Biotite - Monte Somma Italie - (Vue 2,5 cm) -
Biotite - Monte Somma Italie - (Vue 1,5 cm) -
Biotite e - Ochtendung, Eifel, Allemagne
-
St-Pierre-de-Wakefield, Québec, Canada - 10x6cm
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- MINER Database von Jacques Lapaire - Minéraux et étymologie
- Traité de minéralogie, Volume 4 Par Armand Dufrénoy p. 505 1859
- A glossary of mineralogy Par Henry William Bristow 1861
- Dictionnaire des sciences de la terre: anglais-français, français-anglais Par Magdeleine Moureau,Gerald Brace p. 347
- Mineralogical Magazine, Volume 21 Par Mineralogical Society (Great Britain) 1928
- Pierre G. Pélisson, Étude minéralogique et métallogénique du district filonien polytype de Paulhaguet (Haute-Loire, Massif Central français), thèse de doctorat, Orléans, France, 1989
- MOUREY Y. (1985b) - Le leucogranite à topaze de Chavence. Un nouvel exemple de massif à Sn, W, Li dans le Nord du Massif central français. C. R. Acad. Sci., Paris, t. 300, série II, no 19, p. 951-954.
- Bull. Soc. Franç. Minéralo. Cristallo., 1974, 97, p. 487-490.
- (en) Charles Palache, Harry Berman et Clifford Frondel, The System of Mineralogy of James Dwight Dana and Edward Salisbury Dana, Yale University 1837–1892, vol. II : Halides, Nitrates, Borates, Carbonates, Sulfates, Phosphates, Arsenates, Tungstates, Molybdates, etc., New York (NY), John Wiley & Sons, , 7e éd., 1124 p., p. 885