Yasumasa Morimura
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森村泰昌 |
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Yasumasa Morimura (森村 泰昌, Morimura Yasumasa ) est un artiste contemporain japonais. Il est né à Ōsaka le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Morimura vit et travaille dans le quartier de Tsuruhashi à Osaka[1]. Il expose depuis 1980 et s'est spécialisé dans le détournement (ou l'appropriation) de peintures ou de photographies en substituant son visage à celui de portraits célèbres, une façon d'interroger les relations artistiques entre le Japon et l'Occident à partir de l’ère Meiji[2].
En 1985, il s'introduit ainsi dans des autoportraits de Vincent van Gogh[2].
Un autre projet est une série « d'actrices » où il se déguise et se grime pour imiter des artistes connues, comme Marilyn Monroe ou encore Frida Kahlo.
En 2010, il réalise « A Requiem (Unexpected Visitor/ Japan 1945) », œuvre dans laquelle il se représente deux fois, en Hirohito et en Douglas MacArthur dans la photographie historique de leur rencontre[2].
Dans une autre série, Morimura s’insère dans des peintures japonaises modernes célèbres, notamment des tableaux de Shigeru Aoki, Tetsugorō Yorozu, Kaita Murayama et Shunsuke Matsumoto, des artistes qu'il redécouvre à l'occasion de l'annulation de son exposition au Musée d'art moderne d'Iwate après le grand tremblement de terre de 2011 qui lui permet de circuler librement dans les collections du musée[2].
Dans les séries « Handmaidens Reborn in the Night » (basée sur les Menines de Velázquez) et « Hermitage 1941-2014 » interroge le thème de l'absence et de la pérennité de la mémoire d’œuvres absentes[2].
En 2016, il réalise sa première longue vidéo « My Art, My Story, My Art History - A Symposion on Self-Portraits », une conversation entre douze autoportraits inspirés d’œuvres occidentales[2].
En 2018, il recrée et photographie, près de la gare de Tsuruhashi à Osaka, le happening « Sixth Mixer plan » du collectif artistique d'avant-garde Hi-Red Center (en), qui avait eu lieu à Tokyo en 1963[3].
Yasumasa Morimura a été finaliste du premier Prix Hugo Boss en 1996.
Son travail a été rapproché de celui de Miran Fukuda, avec qui il a souvent exposé.
Il est marqué par l'humour[1].
Musée
[modifier | modifier le code]Yasumasa Morimura ouvre son propre musée dans le quartier de Kitakagaya à Osaka en novembre 2018[1]. Le musée accueille deux expositions par an[4].
Expositions rétrospectives
[modifier | modifier le code]- The Self-Portraits of YASUMASA MORIMURA: My Art, My Story, My Art History; Musée National des Beaux-Arts d'Osaka; -[5]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- C. Stephens, Behind the Mask: The Yasumasa Morimura Museum, artscape Japan (Novembre 2018).
- Y. Uematsu, "The Self-Portraits of Yasumasa Morimura: My Art, My Story, My Art History - An Exegesis", The Self-Portraits of Yasumasa Morimura: My Art, My Story, My Art History (Osaka, 2016), p. 165-167.
- Yasumasa Morimura, High, Red, Central, Action (Tokyo, 2018).
- Site officiel.
- Site officiel du Musée
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- J. Yoon, "SEEING HIS OWN ABSENCE: Culture and Gender in Yasumasa Morimura's Photographic Self-Portraits", Journal of Visual Art Practice 1.3 (2002), p. 162-169.
- E. Kley, "Impersonations: Morimura, Colette, and Dellsperger in Costume", PAJ: A Journal of Performance and Art 25.3 (2003), p. 91-94.
- K. Brandes, "Morimura/Duchamp: Image Recycling and Parody", Paragraph 26.1/2 (2003), p. 52-64.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :