Xerocomellus porosporus

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Bolet fissuré

Xerocomellus porosporus, le Bolet fissuré, est une espèce de champignon (Fungi) basidiomycète du genre Xerocomellus dans la famille des Boletaceae. Comestible moyen, il est caractérisé par sa chair gris noirâtre dans la moitié inférieure de son pied à la coupe.

Taxonomie[modifier | modifier le code]

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Xerocomellus porosporus (Imler ex Watling) Šutara[1].

L'espèce a été initialement classée dans le genre Boletus sous le basionyme Boletus porosporus Imler ex Watling[1].

Synonymes[modifier | modifier le code]

Xerocomellus porosporus a pour synonymes[1] :

  • Boletus porosporus var. americanus A.H.Sm. & Thiers
  • Boletus porosporus Imler
  • Boletus porosporus Imler ex G.Moreno & Bon
  • Boletus porosporus Imler ex Watling
  • Xerocomus porosporus (Imler ex Watling) Contu
  • Xerocomus porosporus Imler

Phylogénie[modifier | modifier le code]

Collection de sporophores de Xerocomellus porosporus.

Ce bolet a été décrit et a reçu le nom scientifique de Xerocomus porosporus en 1958 par Louis Imler (1900 - 1993), fondateur du Cercle Mycologique d'Anvers. Le nom scientifique actuellement accepté de Xerocomellus porosporus date d'une publication de 2008 du mycologue tchèque Josef Šutara, qui a étudié en détail les caractéristiques morphologiques de ce bolet et d'autres espèces de bolets étroitement apparentés - depuis lors confirmées par des études d'ADN.

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'épithète spécifique porosporus fait référence aux spores tronquées distinctives de cette espèce.

Description du sporophore[modifier | modifier le code]

Les bolets sont des champignons dont l'hyménophore constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques morphologiques de Xerocomellus porosporus, le Bolet fissuré, sont les suivantes :

Son chapeau mesure de 3 à 8 cm, en général brun terne, brun olive à brun-gris noirâtre, mais aussi parfois rouge, se craquelant typiquement très tôt, en tous sens et laissant voir la chair blanche[2].

L'hyménophore présente des tubes jaunâtres, puis jaune olivâtre terne, bleuissants. Les pores sont concolores aux tubes[2].

Son stipe mesure de 3 à 8 cm x 0,5 à 2 cm, jaunâtre terne au sommet mais gris olivâtre fuligineux, voire gris noirâtre en allant vers la base[2].

Spores de Xerocomellus porosporus.

La chair est pâle, blanchâtre ou jaunâtre, parfois tachée de rouge vineux, gris fuligineux à gris noirâtre dans la base du pied, faiblement bleuissante[2].

Caractéristiques microscopiques[modifier | modifier le code]

Ses spores mesurent 11 à 15 μm x 4,5 à 6,5 μm, elles sont allongées-fusoïdes, tronquées au sommet[2].

Variétés et formes[modifier | modifier le code]

Xerocomus marekii est aujourd'hui considéré comme une forme rouge de X. porosporus[2].

Galerie[modifier | modifier le code]

Habitat et distribution[modifier | modifier le code]

Il s'agit un champignon ectomycorhizien, poussant surtout sous les chênes, parfois sous d'autres feuillus (rare sous conifères)[2].

Comestibilité[modifier | modifier le code]

Comme tous les Xerocomus au sens large, le Bolet fissuré est une espèce d'intérêt culinaire donné comme moyen de par son faible goût et sa petite taille. Elle est comestible après cuisson, de préférence en retirant le pied et en privilégiant les jeunes spécimens dont les tubes ne sont pas très développés[3].

Confusions possibles[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 12 février 2024
  2. a b c d e f et g Guillaume Eyssartier & Pierre Roux, Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017
  3. italien, « GUIDA RAGIONATA ALLA COMMESTIBILITÀ DEI FUNGHI »