Vâlmîki

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Vâlmîki
Vālmīki écrivant le Rāmāyana. Miniature du xviiie siècle
Biographie
Naissance
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
IIe siècle av. J.-C.Voir et modifier les données sur Wikidata
Prononciation
Œuvres principales

Vālmīki (sanskrit ; devanāgarī : वाल्मीकि ; qui signifie « Fils de la termitière[n 1] ») est un poète indien légendaire et auteur selon la tradition du Rāmāyaṇa[1], racontant l'épopée du prince Rāma parti à la recherche de Sītā. Cette œuvre monumentale composée de pas moins de vingt-quatre mille strophes de quatre vers est l'un des joyaux de la littérature indienne antique, avec le Mahābhārata. Mais on date ce poème seulement du début de l'ère chrétienne ; son attribution à Valmiki provient d'éléments internes au texte (plus précisément d'une partie récente où le poète apparaît comme personnage). La tradition attribue à Valmiki l'invention du mètre épique (śloka)[2]. Il est surnommé « Adi kavi », le « Premier poète ».

Premier shloka de Valmiki[modifier | modifier le code]

Selon la tradition, Valmiki composa ses premiers vers spontanément, dans la colère d'avoir vu un chasseur abattre l'un des deux oiseaux d'un couple[3], shloka prenant forme de malédiction contre le chasseur :

« मा निषाद प्रतिष्ठां त्वमगमः शाश्वतीः समाः।यत्क्रौञ्चमिथुनादेकमवधीः काममोहितम्॥ ; mā niṣāda pratiṣṭhā tvamagamaḥ śāśvatīḥ samāḥyat krauñcamithunādekam avadhīḥ kāmamohitam [4]; Tu ne trouveras nul repos pendant de longues années d’éternité,/ Pour avoir tué un oiseau amoureux et sans méfiance[5] ! »

Selon la tradition, cette strophe née du chagrin de Valmiki face à la douleur de l'oiselle qui pleurait son compagnon tué par un chasseur, est le premier shloka de la littérature sanskrite.

Traductions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La légende raconte qu'ayant renoncé à une vie de brigand, il médita si longtemps sur le mot "mort" (māra) que son corps fut recouvert d'une termitière, lieu sacré dans la culture hindoue où l'on peut trouver des murti (sculptures) naturelles, auto-formées, de divinités. Source : Le Râmâyana de Vâlmiîki, bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1999, (ISBN 2-07-011294-2), page 1813

Références[modifier | modifier le code]

  1. Dictionnary of Hinduism par W.J. Johnson publié par Oxford University Press, page 340, (ISBN 9780198610250)
  2. The Sanskrit Heritage Dictionary de Gérard Huet
  3. Monier Monier-Williams, A Sanskrit-English Dictionary, Oxford University Press, , 1029–1030 p. (lire en ligne)
  4. Sacred-Texts.com
  5. Buck, William and van Nooten, B. A. Ramayana. 2000, page 7

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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