Vuk Drašković
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| Vuk Drašković | ||
.jpg) Vuk Drašković en 2010. | ||
| Fonctions | ||
|---|---|---|
| Président du Mouvement serbe du renouveau | ||
| – (34 ans, 3 mois et 28 jours) |
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| Prédécesseur | Parti créé | |
| Successeur | Aleksandar Cvetković | |
| Ministre serbe des Affaires étrangères | ||
| – (11 mois et 11 jours) |
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| Président du gouvernement | Vojislav Koštunica | |
| Gouvernement | Koštunica I | |
| Prédécesseur | Fonction créée | |
| Successeur | Vuk Jeremić | |
| Ministre des Affaires étrangères de Serbie-et-Monténégro | ||
| – (2 ans, 3 mois et 2 jours) |
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| Président | Svetozar Marović | |
| Prédécesseur | Goran Svilanović | |
| Successeur | Fonction abolie | |
| Biographie | ||
| Date de naissance | ||
| Lieu de naissance | Međa (RS de Serbie, RFS de Yougoslavie) | |
| Nationalité | Serbe | |
| Parti politique | SKJ (jusqu'à 1982) SPO (depuis 1990) |
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Vuk Drašković, né le à Međa en RS de Serbie (RFSY), est un journaliste, écrivain et homme politique serbe, ministre des Affaires étrangères de Serbie-et-Monténégro de 2004 à 2006 puis de Serbie de 2006 à 2007.
Après plusieurs années en tant que journaliste, il s'engage en politique dans les années 1990, d'abord du côté de Slobodan Milošević, puis dans l'opposition, fondant le Mouvement serbe du renouveau. Il est victime de deux tentatives d'assassinat orchestrées par les autorités en 1999 et 2000. Après plusieurs années dans l'ombre, il devient ministre en 2004.
Biographie
[modifier | modifier le code]Études et entrée en politique
[modifier | modifier le code]Après avoir suivi des études à la faculté de droit de l'université de Belgrade, Drašković travaille comme journaliste au sein de l'agence Tanjug de 1969 à 1980. Il est aussi écrivain, auteur de plusieurs romans.
Fervent partisan de la restauration de la monarchie[1], il crée en 1990 le Mouvement serbe du renouveau (SPO), participe à la vie politique serbe et devient un opposant à Slobodan Milošević, après avoir pendant un temps soutenu son régime[2]. Sa position reste cependant ambiguë comme l'indique Le Courrier des Balkans en juillet 1999 en se demandant « Dans quel camp Vuk Draskovic se trouve-t-il vraiment ? »[3].
Tentatives d'assassinat
[modifier | modifier le code]Le , Vuk Drašković est victime d'une tentative d'assassinat alors que son convoi de deux véhicules circule sur la Route magistrale 22, dite « route de l'Ibar ». Un poids lourd vert rempli de sable se déporte du mauvais côté de la route et percute délibérément le convoi, tuant son beau-frère et plusieurs responsables du SPO. Cependant, Vuk Drašković survit « miraculeusement » à l'attaque en n'étant que blessé[4].
La thèse de l'accident est d'abord évoquée, mais les circonstances suspectes permettent rapidement de l'écarter et des responsables d'opposition comme Zoran Đinđić font part de leur suspicion. Drašković accuse des militants radicaux et la Gauche yougoslave (en) (JUL) d'avoir commis un acte de « terrorisme d'État » mais ne s'en prend pas directement à Slobodan Milošević. Selon l'historien et journaliste Timothy Garton Ash, « il craint pour sa vie ». L'attentat le pousse à mettre en place des unités d'autodéfense au sein du Mouvement serbe du renouveau[5]. Les enquêtes réalisées par la suite permettent de retrouver l'origine du camion utilisé pour l'attaque[4] et de prouver l'implication de l'Unité des opérations spéciales (JSO) de Milorad Ulemek, dit « Legija », qui a organisé l'attentat, et du Département de la sécurité de l'État (RDB). L'événement donne lieu à plusieurs procès successifs.
Vuk Drašković est victime d'une seconde tentative d'assassinat le à Budva, au Monténégro[6]. Un homme lui tire dessus à plusieurs reprises depuis la fenêtre de son appartement et le blesse à la tête, mais il survit encore une fois[7]. Parmi les organismes impliqués dans cette attaque figurent à nouveau la JSO[8] et le RDB. En 2012, plusieurs fonctionnaires gouvernementaux sont condamnés à des peines de prison pour leur implication, dont l'ancien directeur du RDB Milan Radonjić, à l'issue d'un procès rallongé par l'abondance de preuves[9].
Suite et fin de carrière politique
[modifier | modifier le code]Peu avant la Révolution des bulldozers, Vuk Drašković est l'un des leaders de l'opposition à Milošević, avec le futur Premier ministre Zoran Đinđić.
Après la chute de Milošević à l'automne 2000, il est marginalisé et il lui faut attendre avril 2004 pour revenir sur le devant de la scène en devenant ministre des Affaires étrangères de l'Union de Serbie-et-Monténégro jusqu'à la dissolution de cette dernière le avec l'accession à l'indépendance du Monténégro. Il devient alors ministre des Affaires étrangères de la république de Serbie jusqu'au .
Son parti, le Mouvement serbe du renouveau, intègre par la suite la coalition La Serbie ne doit pas s'arrêter qui soutient Aleksandar Vučić.
Le , il prend sa retraite politique et quitte la présidence de son parti, cédant la place à Aleksandar Cvetković[10].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Matija Jovanović, « Familles royales des Balkans (4/5) • Serbie : la restauration de la monarchie, un fantasme régressif et autoritaire », sur Le Courrier des Balkans,
- ↑ « Vuk Draskovic : Accident ou tentative d’assassinat ? », sur Le Courrier des Balkans, (consulté le )
- ↑ « Serbie : Vuk Draskovic, dissident ou agent double ? », sur Le Courrier des Balkans, (consulté le )
- « L'attentat contre Vuk Draskovic: le camion parle », sur Le Soir, (consulté le )
- ↑ Timothy Garton Ash, « Anarchie et folie dans les Balkans », Le Débat, no 109, , p. 21-38 (ISSN 0246-2346, DOI 10.3917/deba.109.0021)
- ↑ « Monténégro : Attentat contre Vuk Draskovic, leader du parti du Renouveau », sur Le Courrier des Balkans, (consulté le )
- ↑ (sr) « Zvezdanove staze », Vreme, (consulté le )
- ↑ « ENQUÊTE. Le système enfin mis en échec », sur Courrier international, (consulté le )
- ↑ « Serbie : les cerveaux de l’assassinat manqué de Vuk Drašković sous les verrous », sur Le Courrier des Balkans, (consulté le )
- ↑ « Après plus de 30 ans, Vuk Drašković a pris sa retraite de la tête du SPO, le nouveau président est Aleksandar Cvetković », sur KoSSev, (consulté le )
Liens externes
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