Vicaire épiscopal

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Ornement extérieur de l'écu d'un vicaire épiscopal.

Un vicaire épiscopal est un membre du clergé désigné librement par l'évêque pour le seconder dans des domaines particuliers. Pour cela, il reçoit délégation des responsabilités de l'évêque. Dans les Églises catholiques de rites orientaux, le titre équivalent au vicaire épiscopal est le syncelle[1].

Fonctions[modifier | modifier le code]

Le vicaire épiscopal est un collaborateur immédiat de l'évêque[2]. Ses fonctions sont semblables à celles d'un vicaire général. Cependant, sa juridiction ne s'applique qu'à une certaine partie territoriale du diocèse, un secteur apostolique particulier ou un groupe déterminé de fidèles. Un vicaire épiscopal à qui l’évêque confie la mission de le seconder sur une portion territoriale de son diocèse peut être appelé archidiacre (cette portion territoriale est alors appelée archidiaconé, regroupant plusieurs doyennés, eux-mêmes composés de plusieurs paroisses).

Révolution française[modifier | modifier le code]

Le titre de vicaire épiscopal prend un sens particulier pendant la Révolution française. Le , la Constitution civile du clergé supprime les chapitres cathédraux et les remplace par des conseils composés de douze à seize vicaires épiscopaux. Les vicaires épiscopaux, nommés par l'évêque et inamovibles, sont à la fois les vicaires de la paroisse cathédrale et les conseillers de l'évêque.

À mi-chemin entre le canonicat de cathédrale et le vicariat général, le vicariat épiscopal constitutionnel est supprimé à l'été 1793 par un décret de la Convention[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dominique Le Tourneau, Les mots du christianisme : catholicisme●orthodoxie●protestantisme, Paris, Fayard, coll. « Bibliothèque de la culture religieuse », , 748 p., 15,3 × 23,5 cm (ISBN 978-2-21362-195-1, présentation en ligne)
  2. « Vicaire épiscopal, Vicaire général » [html], Glossaire, sur eglise.catholique.fr (consulté le )
  3. Bernard Plongeron, « « Théologie et application de la collégialité dans l’Eglise Constitutionnelle » », Annales historiques de la Révolution française,‎ , p. 71-84.

Articles connexes[modifier | modifier le code]