Vera Moutaftchieva

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Vera Moutaftchieva
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
SofiaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Petar Moutaftchiev (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Boyan Mutaftschiev (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Archives conservées par
Archives nationales de Bulgarie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Vera Petrova Moutaftchieva (en bulgare : Вера Петрова Мутафчиева ; ISO-9 : Vera Petrova Mutafčieva ; SBOTCC : Vera Petrova Mutafchieva), née le à Sofia et morte le dans la même ville, est une historienne et écrivaine bulgare.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née en 1929 à Sofia[1], elle est la fille de Petar Moutaftchiev (bg), lui-même historien bulgare, et la sœur du physico-chimiste franco-bulgare Boyan Mutaftschiev (bg)[2]. Elle effectue ses études à l'université Saint-Clément-d'Ohrid de Sofia, où elle obtient un doctorat en 1958.

Spécialiste de l'histoire socio-économique de l'Empire ottoman et des Balkans, elle a notamment nuancé l’analyse de la période de domination ottomane sur le territoire bulgare, présentée traditionnellement comme une période de répression brutale. Et ceci alors qu’elle a exercé essentiellement à une époque où la Bulgarie appartenait au bloc de l’Est et était sous protection de l'Union soviétique, qui s'appuyait sur l’hostilité des Bulgares envers les Turcs[1].

Elle est, outre ses essais historiques, l'auteur de nombreuses fictions[1],[3]. Ses romans historiques sont réédités à plusieurs reprises en Bulgarie et sont traduits dans plusieurs langues[4]. Elle est aussi connue pour son roman Moi, Anne Comnène[5].

Elle rédige également le scénario du péplum bulgare Khan Asparoukh, réalisé par Lioudmil Staïkov et sorti en 1981, qui retrace le règne d’Asparoukh[1].

En tant qu'auteur, elle reçoit plusieurs prix bulgares et internationaux, notamment le prix Herder en 1980, ou encore le prix Ivan-Vazov en 2005[1]. Elle est aussi membre de l'Académie bulgare des sciences[6].

Elle meurt à Sofia le [7]. Un site Internet, VeraMutafchieva.net, est créé à sa mémoire quelques mois plus tard[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Marie Vrinat-Nikolov, « Mutafčieva, Vera [Sofia 1929 - Id. 2009] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3097-3098
  2. Academician Vera Mutafchieva
  3. Bernard Margueritte, « Priorité au niveau de vie », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Krasimira Mutafova, « Vera Mutafchieva – a phenomenon in Bulgarian science », Journal Epohi, no 26,‎ , p. 123-142 (lire en ligne).
  5. Marie Vrinat-Nikolov, « L'Affaire Džem et Moi, Anne Comnène de Vera Mutafčieva : de l'Histoire-héros à l'Histoire prétexte », Revue des études slaves, vol. 73 (fascicule 1),‎ , . 185-195 (lire en ligne)
  6. (en) « Vera Mutafchieva will be a guest to the American university », Bulgaria Gazette,‎ (
  7. (en) « Renown Bulgarian Historian, Writer Vera Mutafchieva Dies at 80 », Sofia News Agency,‎ (lire en ligne)
  8. (en) « Cultural Newsbriefs », Radio Bulgaria,‎ (

Liens externes[modifier | modifier le code]