Vaillant (navire)

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Vaillant
illustration de Vaillant (navire)
Le Vaillant, à gauche, au combat contre le HMS Centaur en 1760

Type Vaisseau de ligne
Histoire
A servi dans Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Chantier naval Toulon
Quille posée
Lancement [1]
Équipage
Équipage 640 à 650 hommes[N 1]
Caractéristiques techniques
Longueur 44,5 m
Maître-bau 12,19 m
Tirant d'eau 5,79 m
Déplacement 1 100 t
Propulsion Voile
Caractéristiques militaires
Armement 64 canons
Carrière
Port d'attache Arsenal de Toulon

Le Vaillant est un vaisseau de ligne de deuxième rang portant 64 canons sur deux ponts construit à Toulon par Noël Pomet[1]. Il est mis en chantier pendant la vague de construction qui sépare la fin de guerre de Succession d'Autriche (1748) du début de la guerre de Sept Ans (1755)[3]. Il sert dans la Marine française de 1755 à 1783, traversant deux conflits avec l'Angleterre : la guerre de Sept ans et la guerre d'Indépendance américaine[1].

Historique[modifier | modifier le code]

En 1757, le Vaillant est commandé par Surin de Murat lorsqu'il est affecté à la division de 4 vaisseaux du chef d'escadre Noble du Revest qui doit faire voile pour l'Amérique du Nord afin d'y défendre Louisbourg[4]. Le , il appareille de Toulon et réussit à franchir le détroit de Gibraltar malgré la surveillance anglaise et arrive le à destination, participant ainsi à l'importante concentration navale qui sauve Louisbourg de l'invasion cette année-là[5]. En octobre, le Vaillant quitte la place pour rentrer en France. Comme les autres vaisseaux, il est touché par la grave épidémie de typhus qui ravage les équipages[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le ratio habituel, sur tous les types de vaisseau de guerre au XVIIIe siècle est d'en moyenne 10 hommes par canon, quelle que soit la fonction de chacun à bord. C'est ainsi qu'un 100 canons emporte 1 000 hommes d'équipage, un 80 canons 800 hommes, un 74 canons 740, un 64 canons 640, etc. L'état-major est en sus. Cet effectif réglementaire peut cependant varier considérablement en cas d'épidémie, de perte au combat ou de manque de matelots à l'embarquement[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Le Vaillant », sur threedecks.org (consulté le ). Ronald Deschênes, « Vaisseaux de ligne français de 1682 à 1780 du troisième rang », sur le site de l'association de généalogie d’Haïti (consulté le ).
  2. Acerra et Zysberg 1997, p. 220. Voir aussi Jean Meyer dans Vergé-Franceschi 2002, p. 105.
  3. Villiers 2015, p. 126.
  4. Troude 1867-1868, p. 341.
  5. Lacour-Gayet 1902, p. 382-383.
  6. Meyer et Acerra 1994, p. 106-108.

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Archives nationales de France, fonds Marine série B5 carton 3, Liste des vaisseaux du Roy pour l'année 1755.
  • Patrick Villiers, La France sur mer : De Louis XIII à Napoléon Ier, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », , 286 p. (ISBN 978-2-8185-0437-6)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins »,
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Martine Acerra et André Zysberg, L'essor des marines de guerre européennes : vers 1680-1790, Paris, SEDES, coll. « Regards sur l'histoire » (no 119), , 298 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7181-9515-0, BNF 36697883)
  • Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)
  • Alain Demerliac, La Marine de Louis XV : Nomenclature des Navires Français de 1715 à 1774, Nice, Oméga,
  • Onésime Troude, Batailles navales de la France, t. 1, Paris, Challamel aîné, 1867-1868, 453 p. (lire en ligne)
  • Georges Lacour-Gayet, La Marine militaire de la France sous le règne de Louis XV, Honoré Champion éditeur, 1902, édition revue et augmentée en 1910 (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]