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Martine Desjardins
Martine Desjardins lors de la manifestation étudiante du 10 novembre 2011, au Parc Émilie-Gamelin à Montréal.
Martine Desjardins lors de la manifestation étudiante du 10 novembre 2011, au Parc Émilie-Gamelin à Montréal.

Naissance (42 ans)
Montréal, Québec
Origine Canadien
Type de militance Grève d'occupation
Manifestation non violente
Piquet de grève
Lobbyisme
Implication électorale
Cause défendue Gel des frais de scolarité
Grève étudiante de 2012
Féminisme
Années de service 2007

Martine Desjardins (née le à Montréal, au Québec) est une militante étudiante québécoise. Elle a été l'une des figure médiatique de la grève étudiante québécoise de 2012, alors qu'elle dirigeait la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), une fédération étudiante fondée en 1989 et qui est devenu au fil des années le plus grand groupe étudiant au Québec, forte de ses 125 000 membres. Le 14 avril 2012, elle était réélue pour un second mandat[1] à titre de présidente de la FEUQ, mandat qui se terminera le 30 avril 2013. Elle est donc la seule porte-parole à avoir été présente durant le conflit étudiant du printemps 2012 à avoir été présente avant, pendant et après la grève étudiante québécoise de 2012.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issue d'une famille de la classe moyenne de Montréal, Martine Desjardins est l'aînée de trois enfants[2], elle est la seule de sa fratrie à avoir accéder à l'Université. Très impliquée dans son milieu et dans différentes activités sociales et sportives, Martine Desjardins a, notamment, fait partie de l'équipe nationale de handball[3] et elle a été membre de l'équipe de soccer du Vert et Or de l'Université de Sherbrooke.

C'est au collège Régina-Asumpta que Martine Desjardins fait sa scolarité secondaire, pour ensuite aller obtenir son diplôme d'études collégiales (DEC) au collège Bois-de-Boulogne en 2000. De son adolescence et de son passage au cégep, on lui reconnaît un côté studieuse et tranquille[4].

Elle habite toujours Montréal, dans le quartier Pointe-Saint-Charles[5] et est mariée depuis octobre 2011[6].

Parcours académique et implications[modifier | modifier le code]

Martine Desjardins fait son baccalauréat en sciences de l'éducation à l'Université de Sherbrooke. Elle y complétera aussi sa maîtrise, qui portait sur les motivations de grossesse à l'adolescence[7]. Au total, elle enseignera durant cinq ans, à titre de chargée de cours, toujours à la Faculté d'éducation à l'Université de Sherbrooke[8]. C'est aussi durant cette période qu'elle finira de s'impliquer au sein de différentes équipes sportives.

En septembre 2007, elle entame son doctorat à l'Université du Québec à Montréal sur les impacts de l'engagement paternel dans l'adaptation scolaire[9] à la Faculté des sciences de l'éducation. C'est durant cette période qu'elle amorcera son implication au sein des associations étudiantes, d'abord à titre de vice-présidente aux cycles supérieurs en 2009 de l'Association des étudiantes et des étudiants de la Faculté des sciences de l'éducation, puis présidente de l'association en 2010. C'est durant cette période qu'elle se familiarisera avec la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) [10] et y trouvera des affinités avec son mode de fonctionnement, son discours argumenté et sa capacité de mobilisation.

En avril 2011[11], Martine Desjardins est élue à la tête de la FEUQ et commence son mandat le 1er mai 2011 avec comme objectif principal de faire obstacle à la hausse des frais de scolarité.

Rôle pendant la grève étudiante de 2012[modifier | modifier le code]

Martine Desjardins en conférence de presse le lendemain du déclenchement des élections, 2 août 2012

Son principal mandat, dès son élection à titre de présidente de la FEUQ, aura été de faire obstruction à la hausse des frais de scolarité de 1625$ annoncée par le gouvernement Charest. Représentant le plus grand groupe jeune du Québec, Martine Desjardins constitue l'image académique et politique du mouvement étudiant[12]. On attribue à son leadership le maintient de la solidarité entre les associations étudiantes nationales[13], déjouant les tentatives de division du mouvement étudiant notamment en acceptant d'inclure des représentants de la CLASSE au sein de la délégation de la Fédération étudiante universitaire du Québec aux tables de négociations, ce qui aura permis l'ouverture du dialogue avec Québec sans briser la solidarité du mouvement étudiant[14].

Alors que le gouvernement du Québec procède par des propositions unilatérales[15] visant à conclure le conflit étudiant, Martine Desjardins rédige et présente les alternatives[16] de la FEUQ à ces propositions, ce qui permettra à nouveau d'ouvrir le dialogue avec Québec. Encore une fois, Martine Desjardins se démarque par l'acuité de son travail académique derrière les propositions de la Fédération et confirme sa place de leader étudiante appuyée sur le discours et la rigueur intellectuelle.

La FEUQ fonctionnant selon le modèle fédératif, les associations étudiantes membres délèguent des mandats à leurs représentants pour que ceux-ci fassent avant les dossiers et les causes qui sont prioritaires. Martine Desjardins, en plus d'être porte-parole de l'organisation, en est aussi sa dirigeante et a assumé la coordination et la représentation de l'équipe de négociation[17] de la FEUQ en plus d'intervenir dans les médias. Elle aura donc à assumer la planification, la recherche et l'exécution des différentes stratégies, tant de campagne que de négociations[18] ainsi que les conséquences liées à celles-ci.

En juin 2012, alors que les rumeurs d'élections semblaient se concrétiser, Martine Desjardins décide faire prendre un virage crucial à son organisation, la FEUQ[19]. Elle met en place une stratégie prête à être déployée dès l'amorce d'éventuelles élections afin de s'assurer que les étudiants auraient leur mot à dire dans la campagne et qu'ils contribueraient à défavoriser l'élection de candidat en faveur de la hausse des frais de scolarité[20]. Multipliant les interventions publiques et talonnant les partis politiques sur leurs engagements par rapport à la jeunesse, Martine Desjardins contribuent à clarifier les différentes positions concernant les enjeux qui préoccupent les étudiants[21].

Au lendemain des élections du 4 septembre, qui aura vu un changement de gouvernement, Martine Desjardins reçoit la confirmation de la part du bureau de la nouvelle première ministre, Pauline Marois, que le gouvernement du Parti Québécois allait respecter leurs engagements formulés dans le cadre de la campagne électorale et annuler la hausse des frais de scolarité et annuler la loi 12[22]. Dès lors, les prises de parole de Martine Desjardins changent de ton et sont moins inscrites dans une mode de confrontation. Le 20 septembre, le gouvernement du Québec annule de manière effective par décret la hausse des frais de scolarité[23]. Martine Desjardins qualifie alors cette journée «d'historique» en ce sens qu'elle affirme qu'il s'agit de la plus grande victoire du mouvement étudiant. Elle usera de ces mots: «Si individuellement nous ferons les notes de bas de page, collectivement nous avons écrit un chapitre de l'histoire!»[24]. Elle affirmera aussi qu'il s'agit «d'une victoire pour la justice et l'équité».


Distinctions et honneurs[modifier | modifier le code]

Martine Desjardins a été récipiendaire d'une bourse d'excellence du Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture (FQRSC) pour son ouvrage au doctorat[25] en août 2008. Elle a aussi reçu l'hommage du Relais-femme pour son implication féminine au courant de la grève étudiante québécoise de 2012 en septembre 2012.


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. [1]
  2. [2]
  3. [3]
  4. [4]
  5. [5]
  6. [6]
  7. [7]
  8. [8]
  9. [centrejeunessedemontreal.qc.ca/recherche/PDF/Projets/Fiches/Fiche331.pdf]
  10. [chttp://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/conflit-etudiant/201204/21/01-4517650-martine-desjardins-une-jeune-fille-sage-et-tranquille.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4517649_article_POS1]
  11. [9]
  12. [10]
  13. [11]
  14. [12]
  15. [13]
  16. [14]
  17. [15]
  18. [16]
  19. [17]
  20. [18]
  21. [19]
  22. [20]
  23. [21]
  24. [22]
  25. [23]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Michèle Ouimet, [24], La Presse, 21 avril 2012 (portrait biographique)
  • Sarianne Cormier, [25], Nous sommes les filles, 29 mai 2012 (portrait biographique)