Utilisateur:Vincentmartin84/Brouillon

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Biographie[modifier | modifier le code]

Né le 24 septembre 1944 à Saint-Germain en Laye, est un diplomate français, ancien ambassadeur à Pékin et à Berlin.

Il est Ambassadeur de France dignitaire, et conseiller maitre honoraire à la Cour des Comptes.

Etudes[modifier | modifier le code]

Etudes primaires :

  • collège Saint-Erambert à Saint Germain en Laye (1950-1953)

Etudes secondaires :

  • collège Saint François à Fontenay sous-bois (1954-1956)
  • Lycée Marcel Roby à Saint Germain en Laye (1957-1961)
  • Institut d’Etudes Politiques de Paris (Section Service Public) (1961-1964)
  • Ecole Nationale des Langues Orientales (1961-1964) : chinois, russe
  • ENA (1964- 1968). Promotion Turgot.

Carrière[modifier | modifier le code]

Admis à l’ENA en novembre 1964, Claude MARTIN est affecté, pour la durée du service militaire, à Pékin, où la France vient d’ouvrir une Ambassade. Il y séjourne 18 mois, et assiste au début de la Révolution Culturelle. A sa sortie de l’ENA en juin 1968, il choisit le Quai d’Orsay. Il rejoint le Service en charge des questions européennes. Il poursuivra pendant 40 ans une carrière principalement consacrée, par alternance, aux affaires européennes et asiatiques[1].

De 1968 à 1969, il est chargé des négociations internationales sur le développement. Il est l’adjoint, puis le successeur de Lionel Jospin, et participe à diverses conférences à Genève, New-York, Bangkok, Manille, et Tokyo.

En décembre 1969, au lendemain du Sommet européen de La Haye, il est chargé des négociations avec la Grande-Bretagne. Il sera l’assistant personnel du Ministre des Affaires Etrangères, Maurice Schumann, pour la durée des négociations, conclues par le Traité d’adhésion du 13 juillet 1972.

En avril 1973, il participe, sous la direction du nouveau ministre Michel Jobert, aux côtés de Thierry de Montbrial et Jean-Louis Gergorin, à la création du Centre d’Analyse et de Prévision (CAP), qui deviendra la direction de la prospective du Quai d’Orsay.

En septembre 1973 il est nommé conseiller technique au cabinet de Michel Jobert. Il y est chargé des questions européennes et asiatiques.

Il exerce les mêmes fonctions auprès des ministres suivants, Jean Sauvagnargues (1974-1976), Louis de Guiringaud (1976-1977), et Jean François-Poncet (1978).

En décembre 1978, il est nommé Ministre-Conseiller à l’Ambassade de France à Pékin, où il restera six ans. En qualité d’adjoint des ambassadeurs Claude Arnaud, Claude Chayet, et Charles Malo, et pendant plusieurs mois en qualité de chargé d’affaires, il observe l’ouverture de la Chine, le développement de sa politique de réforme, et contribue au lancement des premiers grands projets de coopération franco-chinoise, dans le domaine nucléaire, pétrolier, ferroviaire, ou aéronautique.

En septembre 1984, il revient en Europe. Représentant permanent adjoint de la France auprès des Communautés européennes, il est notamment en charge des négociations budgétaires et agricoles, et de la création de grand marché intérieur européen.

En septembre 1986, il est nommé Directeur d’Asie-Océanie. C’est dans ces fonctions qu’il conçoit et engage, à partir de janvier 1987, le processus de négociation qui conduira, au bout de quatre ans, au règlement du problème cambodgien. En s’appuyant sur la personnalité incontestée du Prince Sihanouk, il met au point un plan de paix qui obtient, au prix de longues consultations, l’appui des 5 grandes puissances, des pays de la région, et finalement des 4 factions cambodgiennes elles-mêmes.

En juillet 1989, une première Conférence pour la Paix au Cambodge se réunit à Paris. Elle doit suspendre ses travaux au bout d’un mois. La France créé alors un mécanisme de consultation restreint (groupe P5) qui permet de régler les questions les plus importantes. Le cadre général du plan de paix est adopté à l’unanimité par le Conseil de Sécurité puis par l’Assemblée Générale des Nations Unies en juillet 1990. Le Plan prévoit le déploiement d’une Administration Provisoire des Nations Unies (APRONUC) dont les modalités de fonctionnement seront précisées dans des négociations qui se prolongeront encore pendant plusieurs mois. L’accord final sera signé à Paris en 1991.

Claude Martin suit avec attention, pendant les quatre années qu’il passe à la direction d’Asie, les affaires chinoises. Il effectue de fréquents déplacements à Pékin et se trouve présent, sur la Place Tiananmen, dans la nuit du 3 au 4 juin 1989.

En novembre 1990, il est nommé ambassadeur à Pékin[2].

Il s’emploie à reconstruire une relation stable avec la Chine. Celle-ci sera marquée cependant par de fortes turbulences. La décision de la France de vendre à Taiwan des Frégates (1991)[3] puis des Mirage (1992) amène les deux pays au bord de la rupture. L’Ambassadeur s’emploie à maintenir le dialogue, et à convaincre le gouvernement français de revenir sur ses errements. Le changement de majorité en France permet le retour à une relation pacifiée entre les deux pays. Claude Martin rentre à Paris en novembre 1993.

Il est nommé par le Ministre Alain Juppé Secrétaire Général adjoint et Directeur Général des Affaires Européennes et Economiques.

Il dirige, dans ces fonctions, les travaux préparatoires au « grand élargissement » de l’Union Européenne en direction des pays de l’Est. Il négocie avec ces pays des accords d’association qui permettront de les préparer à l’adhésion, et fait des propositions pour une réforme des Institutions. Il négocie parallèlement plusieurs accords avec la Russie, et notamment l’arrangement qui met fin au contentieux sur les emprunts russes.

En avril 1999, il est nommé ambassadeur en Allemagne[4]. Il installe la nouvelle ambassade de France à Berlin, inaugurée par Jacques Chirac le 23 janvier 2003. En 2006, Il se voit conférer la dignité d’Ambassadeur de France.

Au terme d’un séjour de neuf ans, Il quitte l’Allemagne, le 24 septembre 2007, pour rejoindre la Cour des Comptes. Nommé Conseiller Maitre, il siège à la deuxième chambre.

Parallèlement, il conserve une mission de réflexion au Quai d’Orsay. Il siège en 2008 dans la commission de réforme présidée par Alain Juppé et Louis Schweitzer. Il préside, de 2009 à 2012, le Conseil des Affaires Etrangères.

Il quitte la Cour des Comptes et le Conseil des Affaires Etrangères le 24 septembre 2012.

  1. « LesBiographies.com », sur www.lesbiographies.com (consulté le )
  2. « Ambassadeurs en Chine depuis 1964 », sur La France en Chine (consulté le )
  3. « Un feuilleton diplomatico-financier entre France et Chine. A l'origine de l'affaire, la vente d'armes françaises à Taiwan. Récit des négociations en coulisses. », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Ambassadeurs en Allemagne depuis 1955 », sur Frankreich in Deutschland (consulté le )