Utilisateur:Tom dGr/Brouillon
| Raoul de Giry | |
 Blason de l'ordre du Temple | |
| Titre | Précepteur de Champagne (1289 - 1307) |
|---|---|
| Autre titre | Commandeur de la baillie de Brie (1292-1305) |
| Prédécesseur | Frère Godefroy |
| Successeur | Frère Jean de Mori |
| Allégeance | Ordre du Temple, Royaume de France |
| Autres fonctions | Receveur du Roi en Champagne |
| Biographie | |
| Dynastie | Famille de Giry |
| Naissance | Environ 1255 |
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Raoul de Giry (on trouve aussi Gisy, Gizy, plus rarement Gisi ou Chiri)[1] est un templier né vers 1255 et certainement mort en prison ou exécuté après sa condamnation en 1307. Issu d’une famille noble du Valois, il est reçu au sein de l'Ordre du Temple dans la commanderie templière d’Avalleur, par Hugues de Pairaud en 1274.
Officier du roi, il fut receveur des finances royales en Champagne[2]. Il fut commandeur de plusieurs maisons de l’Ordre à Troyes, à Payns, à Sancey, à Bonlieu, au Mesnil-Saint-Loup, récepteur de Brie[3], puis précepteur de Champagne.
Il est l'oncle de Ponsard de Giry, précepteur de la commanderie de Payns, seul frère à dénoncer les aveux faits sous la torture, lors du procès de l'ordre du Temple.
Précepteur de Champagne[modifier | modifier le code]
Preuve de la confiance royale en la famille de Giry, il fût investi par le roi Philippe IV Le Bel en titre et qualité de receveur des finances royales de Champagne[2], lorsqu’il n’était, il semblerait encore qu’un simple sergent du Temple.
Proche de la famille royale, il fut certainement proche de personnages notables de l’ordre, tels que Jacques de Molay, grand-maître de l’ordre, et de Hugues de Perraud, précepteur d'Epailly puis visiteur de l’ordre en Occident.
Une vie au service de l'Ordre du Temple[modifier | modifier le code]
En même temps qu'il était receveur des revenus de la Champagne, à Troyes, pour le roi (receptor pecunie regie in Campagnia), Raoul remplissait ses devoirs de frère du Temple[2].
D’abord commandeur des maisons de la chevalerie du Temple en la baillie de Brie[4] et de Payens, comme l’atteste ce fragment de compte des années 1295 et 1296, où l'on trouve cette phrase : «per preceptorem Brie, fratrem Radulphum»[5]. C’est même à ce dernier titre qu'il aurait été faire, vers 1305, une réception au Temple de Chevru.
Il fut ensuite commandeur de Troyes, et certains passages du Procès le donnent comme précepteur de la baillie de Lagny-le-Sec et de celle de Beauvais, ou encore de de celle de Sommereux. Il eut quoi qu’il en soit l’occasion de recevoir un nombre respectable de templiers dans les maisons de Sancey, de Payns, de Moisy, de Laigneville, à Bonlieu, au Mesnil-Saint-Loup etc.
D'après un passage du Procès, frère Raoul de Giry aurait été, lui aussi, vers 1306, précepteur de la baillie de Moisy, mais il faut probablement comprendre ici que la maison ou baillie de Moisy était comprise dans la baillie du Temple de Brie et que celui qui pouvait se dire précepteur de la Brie, pouvait à plus forte raison être donné comme maître de la baillie de Moisy.
Quoi qu’il en soit, vers 1301, Jean de Cormeilles assista à Moisy, à la réception de Milon de Saint-Fiacre, qui était prêtre ou le devint un peu plus tard et n'avait que 18 ans, par le même Raoul de Giry, précepteur de Champagne, en présence du chapelain de Moisy, Albert de Reyans et de Guidon de l'Oratoire.
Le dernier précepteur du Temple de Moisy fut Jean de Cormeilles, frère sergent. Il avait été reçu vers 1303 dans la maison même par Raoul de Giry. Outre ce précepteur de la maison, il y avait un précepteur de la baillie de Moisy (« ballivie de Moysiaco « ), frère Jean de Cernay, qui, comme tel, alla procéder à une réception vers 1304, en la chapelle du Temple de la Sablonnière; or nous avons vu plus haut que Jean avait été précepteur du Mont-de-Soissons vers 1302[6].
Raoul de Giry fut enfin commandeur de Champagne de 1289 à 1307, et est cité à plusieurs reprises dans cette fonction, en 1289, 1301, 1304, 1305 et 1307.
Il est cité à de multiples reprises pour avoir reçu dans l’ordre un grand nombre de frères, dont Geoffroy de Fère à Provins en 1289, Gilles de Chevru à Chevru en 1295, Foulques de Troyes à Sancy en 1297, Nicolas de Compiègne à Les Vallées en 1299, Raoul de Salt à Chevru en 1300, Jean de Pont l'Évêque à Sancy en 1301, Jean de la Maison Dieu à Hubercourt en 1301, son frère Jean de Giry à Laigneville en 1304, Pierre de Laigneville à Lagny-le-Sec[7] en 1305, Jean de Provins à Payns en 1305, frère Toussaint à Laigneville en 1305, Nicolas de Serra à Sancy en 1307, et Bernard de Paris à Lagny-le-sec en 1307.
Faits notables[modifier | modifier le code]
Alors précepteur de la Brie, et receveur des revenus de la Champagne pour le roi, il donne en 1295, une réception en la chapelle du Temple de Chevru, puis, au mois de novembre de la même année, reçoit encore à Chevru, celui qui, en 1307 deviendra lieutenant du précepteur du Temple de Fresnoy non loin de Provins.
Le grand-maitre Jacques de Molay est Paris en 1295 ; il y est encore vers 1297, car le commandeur du Temple des Correaux en Picardie, aurait été reçu, cette année même, en la chapelle du Temple de Paris, par le grand-maitre lui-même, assisté du visiteur Hugues de Perraud, de Raoul de Gisy, receveur de Champagne pour le roi, et d'un prêtre bien connu, frère Robert de Saint-Pantaléon, alias de Beauvais.
Vers 1298 ou 1299, le précepteur de la maison de Provins est frère Henri Flamain, et nous le trouvons comme témoin d'une réception faite, en sa maison, par le nouveau précepteur de Brie, frère Raoul de Gisy, en même temps receveur de Champagne pour le roi[8].
Raoul de Gisy y aurait encore fait des réceptions en 1299, en 1300 en présence du frère sergent Remi, alors précepteur de Coulommiers, ainsi qu'en 1302 ou 1303, et enfin en 1305 au dire d'un frère sergent du nom de Jean de Meaux, qui déposa, en 1310, en Chypre, et dit avoir été reçu par Raoul de Gisy, alors précepteur de la Brie en France, en la maison de « Gerrut » , dans le diocèse de Meaux.
En 1301, à Coulommiers, alors commandeur de la baillie de Brie, il reçoit madame Lore de la Grange-Justain qui fait foy et hommage de trois arpents de bois appelés le Buisson de la Grange, assis en la couture d'Essette.
Visite de la commanderie de Payns à diverses reprises, vers 1302, 1303 et vers 1305[9].
En 1306, la salle de la grande cheminée de la commanderie d’Avalleur est témoin d’un entretien historique entre Raoul de Giry et Hugues de Payraud, visiteur de France et d’Angleterre, au sujet des pratiques de l’Ordre lors de la réception des frères (depuis Jérusalem, le maître de l'ordre envoyait un représentant appelé « Visiteur », chargé de visiter les provinces de l'ordre en Europe. Il s’agissait alors de la plus haute fonction dans la hiérarchie de l'ordre du Temple en Occident).
L'année 1307 vit s'accomplir aussi des réceptions, et l'une d'elles se serait faite dans la chapelle du visiteur « in capella visitatoris Templi Parisiensis », le jour des Cendres ; le recevant Hue de Perraud étant assisté des frères Raoul de Gisy, receveur de Champagne pour le roi, et Pierre de Tortainville, précepteur de la maison
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Considerantes dudum
- Hiérarchie de l'ordre du Temple en Occident
- Jacques de Molay
- Liste des maîtres de province de l'ordre du Temple
Notes et sources[modifier | modifier le code]
- Arch. Nac. S 5177, dossier 20, pièce 1 ; copie S 6863, fol. 123
- De Trudon des Ormes : Revue de l'Orient Latin - tome V - 1897
- Bibliothèque de l'École des chartes, 19e année, volume 4. sur Google Livres, 1858. Acte de l'année 1214
- Acte n°205737 dans Chartae Galliae. Édition électronique: Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2014. (Telma). En ligne [archive] ; Carrière 1919, p. (doc. 159)
- Mémoire sur les opération financières des Templiers, etc., pages 176,177,190.
- Procès, tome I, page 520. « domus Templi de Moysiaco, Meldensis diocesis.
- Lagny-le-Sec. Oise, arr. de Senlis, canton de Nanteuille-llaudouin
- Procès des Templiers, tome II, page 389. « Receptus in domo de Pruvino, octo vel novem anni sunt elapsi, per fratrem Radulphum de Gisi receptorem Campanie.
- Procès des Templiers, tome I, page 571, et Procès des Templiers, tome II, page 354)
