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Utilisateur:Tetefer26/Brouillon

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Le sport pendant la guerre froide

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Durant la période de la Guerre Froide (1945-1991) marque une période de tension internationale. Alors que les deux grands, l'URSS et les Etats Unis, cherchent à étendre physiquement leur influence dans les pays européens européens et les tiers-mondes, un combat idéologique se déroule en parallèle entre les deux superpuissances. Le sport émerge très rapidement comme un instrument du soft power. Comme le font remarquer Norbert Elias et Eric Dunning, « les Jeux olympiques permettent aux représentants des différentes nations de s’affronter sans s’entre-tuer. » Si la dissuasion nucléaire empêche désormais toute confrontation directe, le sport permet néanmoins de donner une connotation physique au conflit idéologique, et par conséquent de tester et confronter les modèles communistes et capitalistes en profitant de la forte visibilité de ces événements.

1. Un moyen d'affrontement indirect

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1.1 Le sport comme vitrine des modèles communistes et capitalistes

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Si en 1945 l'URSS ne participe pas encore aux compétitions internationales, la culture sportive y est déjà très ancrée. De nombreuses infrastructures encadrent déjà la discipline. Pour l'URSS, le sport était un moyen de former et de rendre plus productif ses ouvriers, puis s'est peu-à-peu imposé comme un moyen d'unifier les différentes Républiques soviétiques. Considérant d'abord les Jeux Olympiques comme une promotion de l'impérialisme, l'URSS de Staline comprend rapidement l'enjeu du sport comme vitrine idéologique et comme moyen de prouver la supériorité du modèle communiste.

Si l'URSS n'engage aucun athlète en 1948, ne se considérant pas prête à se confronter aux autres pays, elle fait une entrée fracassante lors des Jeux Olympiques de Helsinki en 1952. En raison du contexte international, le rideau de fer atteint le village olympique qui se voit séparé en deux, d'une part le village occidental et d'une autre le village oriental. A l'instar de l'ordre mondial, les Etats-Unis et l'URSS finissent respectivement 1er et 2ème des jeux, avec un court écart de 5 médailles.

De part la forte médiatisation des événements, les rencontres sportives deviennent politiques : chaque victoire est perçue comme preuve de supériorité, et chaque défaite comme un désaveux. Les nombreux succès de l'Union soviétique permet à la Pravda d'écrire en 1972 que "Les grandes victoires de l'Union soviétique et des pays-frères constituent la preuve éclatante que le socialisme est le système le mieux adapté à l'accomplissement physique et spirituel de l'homme".

2.2 Un lieu d'affrontement pour les superpuissances

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Durant la période de la guerre froide, les deux superpuissances vont s'adonner à une véritable course aux médailles. La deuxième et troisième participation de l'URSS en 1956 et 1960 voit le modèle soviétique triompher, mais les Etats-Unis reprennent le dessus en 1964 et 1968. Ensuite les soviétiques remportent tous les jeux jusqu'à Séoul en 1988, a l’exception de Jeux de Los Angeles en 1984 qu'ils boycottent. L'intensité de l'affrontement idéologique va amené des faits marquant l'opinion publique.

2.2.1 La finale de Basket-ball à Munich (1972)

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(voir article détaillé)
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La finale de Basket des Jeux olympiques de Munich en 1972 vit s'affronter les deux superpuissances. A 3 secondes de la fin, les Etats-Unis mènent 50 à 49. Après l'échec de l'action suivante, la fin du match est sifflée donnant les Américains vainqueurs. Mais l'arbitre prend une décision très controversée : il permet à l'URSS de rejouer les 3 dernières secondes, qu'elle concrétise en marquant, obtenant la victoire par 51 à 50. Alors que les spectateurs commencent à s'agiter, les Américains quittent le terrain face à ce résultat qu'ils jugent scandaleux, et refusent leur médaille d'argent.

2.2.2 La coupe du monde de Football de 1974

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Voir article détaillé

Lors de la coupe du monde de football se déroulant en RFA en 1974, les deux Allemagnes se rencontrent en poule pour un match sans enjeu sportif (les deux équipes étaient qualifiées). Mais politiquement, ce match intervient dans un contexte de détente et de rapprochement entre la RFA et la RDA et donc synonyme de tensions. A l'époque, il était dit couramment qu'au final c'est l'Allemagne qui gagne : malgré la victoire 1-0 de la RDA, la RFA remportera les Jeux olympiques. En outre, les deux équipes firent un geste fort un échangeant leur maillot malgré l'interdiction formelle qu'impose l'URSS à la RDA de montrer des signes amicaux.

2.2.3 La gymnastique à Montréal en 1976

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Article détaillé

Les Jeux Olympiques de 1976 joués à Montréal sont une véritable consécration pour les pays communistes. En effet, à 14 ans la gymnaste roumaine Nadia Comaneci est la première athlète à obtenir la note de 10/10. Elle devient le symbole de l’excellence communiste.

2.2.4 La finale de Hockey sur glace (1980)

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Article détaillé

Lors des Jeux olympiques d'hiver de 1980 à Lake Placid, la finale de hockey sur glace voit s'affronter l'hégémonique équipe de l'URSS face à celle des Américains. Contre toute attente, les Américains remportent la victoire. L'entraineur de l'équipe Herb Brooks déclare alors "cela trouve que notre mode de vie est le bon''.

2.3 Une arme diplomatique

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Si les événements sportifs constituent un lieu d'affrontement, ils sont également devenus un moyen de pression diplomatique. En 1956, de nombreux pays européens boycottent les jeux olympiques de Melbourne afin de dénoncer la bipolarisation du monde après la crise de Suez et l'ingérence soviétique en Hongrie. En outre, la Chine décide quant à elle de quitter les Jeux après que le drapeau de Taïwan ait été hissé.

En 1979, l'URSS envahit l'Afghanistan. En représailles, les États-Unis appellent à boycotter les JO de Moscou de 1980. De nombreux pays pays occidentales y répondent. Face à cela, Moscou appelle au boycott des Jeux Olympiques de Los Angeles. Mais c'est un puissant désaveux pour l'URSS : avec 140 pays, dont des Etats communistes, ces jeux olympiques sont ceux qui comptent le plus de participant.