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Utilisateur:Sami.raissa/Brouillon

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En arabe, ʿurf ou ʿorf (arabe : عُرْف) signifie « us et coutume » ou « le convenable ».

Dès ses origines, le droit musulman encore appelé droit coranique qui est un système essentiellement religieux dans lequel la science du droit fait corps avec la théologie a pris en compte le droit coutumier, ensembles de droits locaux qui s'établit par l'usage et par la pratique de la coutume propre à un peuple donné.

Le droit musulman a plusieurs sources dont les sources fondamentales sont le coran(Le texte coranique est la première source principale sur lequel s'est fondé le droit musulman) et la sunna et d'autre part les sources secondaires fondées sur la raison humaine

Les imâms Malik, Abou Hanifa et Ibn Hanbal, Ach-Chafii, fondateurs des quatre écoles juridiques (madhhab) principales du sunnisme, se sont inspirés respectivement des coutumes de Médine qui est une ville situé dans l'est de l'Arabie saoudite, de l'Irak et de La Mecque pour établir la discipline de leurs écoles. Les choses se sont compliquées à partir de l'an 40 de l'Hégire, au fur et à mesure de l'extension de l'empire musulman pour des raisons tenant évidemment aux traditions et habitudes des pays islamisés, par exemple pour les rites de célébration du mariage, les systèmes de poids et mesures, le règlement de l'usure (ribâ, ar. ربا), les règles de métayage, ou de tenure des terres, etc. Plus tard, les sultans ottomans se sont appuyés sur la coutume pour justifier certaines de leurs mesures en matière de fiscalité ou de recrutement des janissaires.

Les janissaires sont des soldats turques d'élites de l'infanterie Ottomane du 14ème au 19ème siècle et appartenant à la garde immédiate du sultan.

Quoi qu'il en soit, les juristes musulmans ont beaucoup débattu pour savoir si la coutume avait la valeur des sources de droit dérivées du Coran et de la sunna, (idjma' et qiyâs), autrement dit pouvait être considérée une source légale (asl). À l'exception de la plupart des auteurs malékites, notamment des malékites maghrébins, ils ont estimé qu'il s'agissait d'une source secondaire, auxiliaire, dont le rôle était d'adapter la loi plutôt que de la modifier.

Il n'empêche que dans tous les pays musulmans, la coutume interfère constamment avec la charia. Tel est le cas, par exemple, dans l'islam indien sunnite, ainsi qu'en Indonésie, où la vie quotidienne est plus commandée par la coutume (appelée 'âda) que par le fiqh. Il en allait de même en Afghanistan sous le régime des talibans, où l'on appliquait la charia dans toute sa rigueur, mais en respectant le code coutumier des tribus pachtounes, le Pachtounwali.[1]

L'histoire du droit musulman[modifier | modifier le code]

L’histoire de la formation du droit musulman est un sujet de controverses. La raison principale tient aux caractéristiques de la documentation. Les documents du premier siècle de l’hégire sont rares et il n’existe qu’un seul grand texte assurément daté de cette époque, le Coran. Les traditions du Prophète, c’est-à-dire sa biographie (sîra) et ses dires (ẖadîth) qui forment ensemble la Sunna (tradition), sont tardives et contestées comme sources fiables par les orientalistes, mais aussi souvent, et dès cette époque, par les musulmans eux-mêmes. Elles véhiculent certainement des souvenirs authentiques, mais dans une mesure fort difficile à déterminer.[2]

Après la conquête d’une bonne partie de l’Empire byzantin, les Arabes musulmans sont entrés en contact avec la philosophie grecque et la théologie chrétienne. Ils ont produit un ensemble de connaissances rationnellement organisées, les sciences religieuses islamiques (al ’ulûm al-islâmîya). Ces sciences sont, dans l’ordre approximatif de leur apparition : le droit musulman (al-fiqh) ; l’étude de la tradition islamique (as-sunna) qui est une science double comportant celle du ẖadîth (dires du prophète2 Muẖammad ou Mahomet) et de la sîra (vie du Prophète) ; le commentaire du Coran (at-tafsîr) ; la théologie (al-kalâm) ; enfin la mystique (at-tasawwuf)- Il existe aussi des matières propédeutiques à celles-ci, comme la grammaire, la lexicographie, et d’autres disciplines proprement scientifiques comme les mathématiques, la médecine, ou littéraires (poésie, etc.).

Le droit musulman, al-fiqh, comme les autres sciences islamiques est donc une science sacrée. Comme elles, il dit puiser sa matière dans les sources fondamentales de l’islam , le Coran, la Sunna (tradition), l’unanimité (ijmâ’) des Compagnons du Prophète, mais il puise aussi dans des procédés techniques de raisonnement dont le principal est l’analogie (qiyâs), raisonnement qui doit s’appliquer sur les sources fondamentales. Le fiqh a donc deux versants, l’un énonciatif, c’est-à-dire rapportant la tradition, l’autre déductif, commentant et développant cette dernière. Celui qui pratique le fiqh est le faqîh, pl. fuqahâ’, que nous traduisons par juriste(s). Le mot fiqh signifie “intelligence ou compréhension” (d’un discours), et peut désigner, dans les textes les plus anciens l’ensemble des matières religieuses.

Dans les débuts de l’islam le mot fiqh désignait plus particulièrement le second versant dont on a parlé, celui des procédés de raisonnement. Il correspondait alors au mot ra’y, opinion, jugement indépendant des sources fondamentales. Il s’opposait au ’ilm, science, qui désignait prioritairement la connaissance religieuse révélée, rapportée. C’est elle qu’il faut aller chercher jusqu’en Chine selon le célèbre dire (ẖadîth) du prophète Muhammad. Par la suite le fiqh engloba les deux sens, mais en revanche il ne désigna plus que les matières juridiques au sens large, excluant celles qui devinrent l’objet de la théologie ou de la moral

Certains auteurs ce sont intéressé au droit musulman en s'inspirant à la succession des générations. Quatre générations furent ainsi distinguées: celle des compagnons du prophète (As-sahâba) qui comporte deux générations à savoir les grands compagnons (kibâr as-sahâba) et les petits (sighâr as-sahâba). Puis ils distinguaient des générations des suivants.[3] Au total il y eu quatre générations.

L'histoire du droit musulman est assez vaste. Pour mieux comprendre ce droit musulman, il paraît nécessaire de l'appréhender au regard de certaines pratiques tel le cas du mariage, de la filiation


La formation du mariage en droit musulman: cas de l'Afrique[modifier | modifier le code]

Comme dans toute coutume ou religion, il existe des conditions de mariage. Le non respect de ses conditions peut être considéré comme un motif pour ne pas contracter le mariage. Le mariage pour être contracté doit respecter un certain préalable. Il y a l'étape de fiançailles et le mariage proprement dit.

Les fiançailles[modifier | modifier le code]

C'est une promesse réciproque entre deux personnes qui prennent l'engagement d'entrer prochainement dans les liens du mariage.[4]Au Comores, les fiançailles résultent d'une promesse solennelle de mariage lorsqu'il y a un consentement mutuel entre les futurs époux et dès lors qu'ils aient au moins 18ans révolu.[5] Dans le droit comorien, chacun doit donner son accord en connaissance de cause indépendamment de celui des parents. Tout africain ayant besoin de l'acceptation de ses parents qui est considéré comme une bénédiction pour les futurs époux.

Rupture des fiançailles[modifier | modifier le code]

Les fiançailles ne constituent pas un contrat mais leur rupture abusive peut engager la responsabilité civile de l'auteur de la rupture.[5]

La dot[modifier | modifier le code]

Elle est un préalable à la formation du mariage. Dans les coutumes africaines, la dot est essentielle voir obligatoire car elle permet de montrer la considération et le respect que le futur époux devra à sa femme.

Le mariage[modifier | modifier le code]

C'est l'union d'un homme et d'une femme qui décident de vivre une vie commune ensemble. En pays musulman elle se fait généralement devant le responsable religieux dit «Imam». Mais il est spécifique en ce sens que dans certains cas il est réservé au libre choix des parents des futurs mariés de marier leurs enfants.

La répudiation[modifier | modifier le code]

C'est une forme de rupture du mariage dont l'initiative est seulement réservé à l'époux. Plusieurs causes peuvent être à l'origine de la répudiation tel: la maladie, la vieillesse, l'infidélité. L'époux qui répudie sa femme n'est pas obligé d'en donner des explications devant le juge. La répudiation est une pratique propre aux musulmans mais de nos jours, elle fait l'objet de critiques.

Le comportement du musulman dans la société[modifier | modifier le code]

Le musulman comme tout chrétien doit respecter sa religion. Il doit respecter les commandements et les préceptes du Coran. Il est obligatoire pour un musulman voir fondamental de faire le jeune communément appelé "carême". Exception est faite pour les personnes malades, fatigués à cause du vieillissement, les enfants et aussi les femmes qui sont en période de menstruation. Un musulman qui a raté un jour de jeune doit le rattraper plus tard à la fin du carême. En temps de carême, l'aumône est souhaité afin d'avoir plus de bénédictions auprès de Allah. Le bon musulman fait cinq prières par jour. La prière est indispensable dans la vie d'un musulman. Il doit refléter le bon exemple dans la société dans laquelle il vit. Ce respect se manifeste à travers ses comportements et agissements. Que ce soit un homme ou une femme, il y a des règles de conduite à respecter.

Le comportement de l'homme musulman au sein de la société[modifier | modifier le code]

Nombreux sont les préjugés sur le comportement d'un homme musulman au sein de la société. On les assimile pour la plupart à des sauvages. Mais, en tant que chrétien, le bon musulman est tenu de refléter l'image et le bon exemple comme prévu dans le coran. Il doit avoir une bonne conduite et notamment dans ses agissements, par sa manière de s'exprimer, son mode de vie, son style vestimentaire et dans son couple. Le musulman doit s'habiller de façon descente. Il pèse sur lui une obligation de bien éduquer ses enfants conformément à la pratique musulmane. Il est tenu de respecter sa femme. Le bon musulman doit avoir une relation intime avec son Dieu dit «Allah» en Islam. Il doit être humble et avoir le sens du pardon.[6]

Le comportement de la femme musulmane au sein de la société[modifier | modifier le code]

La femme musulmane doit être un bon modèle au yeux de la société. Elle doit obéissance et respect à son entourage. En matière de mariage, l'interdiction pèse sur la femme musulmane de se marier avec un non musulman. Si cela advenait le non musulman était tenu de se convertir à l'islam avant de pouvoir se marier avec elle. Cette pensée a été traduite dans plusieurs versets coraniques: Ne mariez pas une musulmane avec un associateur. La communauté est en consensus sur le fait qu'un associateur ne peux en aucun cas avoir une relation sexuelle avec une musulmane.[7] Cette interdiction vise à préserver les coutumes musulmanes. Mais il a été levé très récemment.[8]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Loi du 3 juin 2005 portant Code de la famille des Comores
  • Introduction historique à l’étude du droit musulman de François-Pierre BLANC, BALZAC éditeur, 2015
  • Droit musulman tome 1 de Hervé BLEUCHOT
  • Coran la grande perte
  • Introduction à l'étude du droit musulman de Louis Milliot, Sirey, 1953, p. 156

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. Louis milliot, Introduction à l'étude du droit musulman, sirey, , 156 p.
  2. Hervé Bleuchot, Droit musulman
  3. Hervé bleuchot, Droit musulman
  4. Lexique des termes juridiques, DALLOZ, 2017-2018, 1200 p. (ISBN 978-2-247-16942-9, www.éditions-DALLOZ.fr), p517 les fiançailles
  5. a et b Code de la famille des Comores, art 8, al. 1
  6. « Sourate La grande perte », Verset 14,‎
  7. Al JAMI' LI Ahkam Al Quran, « Sourate », École Malikite,‎ vers 600, p. 461 (vol 3)
  8. « Circulaire », Tunisie,‎

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

  • La Charia
  • Droit coutumier islamique
  • La répudiation

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Droit musulman de la famille et des successions en Suisse – Sami A. Aldeeb Abu-Sahlieh – Rev. crit. DIP 2007. 491
  • Conditions d'application du statut personnel de droit musulman à des Français ressortissants de l'île de Mayotte en matière de filiation – Cour de cassation, 1re civ. 25 février 1997 – D. 1997. 453