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Utilisateur:Saint Helihot VIII/Brouillon

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Processus de déshumanisation dans les régimes totalitaires[modifier | modifier le code]

Les régimes totalitaires sont des régimes politiques avec une poignée de dirigeants qui contrôlent l’entièreté de la société dans laquelle ils affirment leur pouvoir absolu sur tous les domaines[1]. Pour assurer la survie de son gouvernement, l'État utilise un prétexte de déshumanisation. La déshumanisation permet une plus grande marge de manœuvre, permettant la persécution d'un groupe en particulier sans avoir à justifier ses actes dans les régimes totalitaires.[2] Elle aide donc à enlever le caractère humain d’un certain groupe visé. Ce manque d’humanité leur donne plus de facilité dans la persécution du groupe en question puisque la population perçoit un animal plutôt qu’un humain. Ainsi, les gens oublient la dignité humaine des victimes et ne se révoltent pas, ou bien ils préfèrent ne pas se soulever par peur des répressions qu’ils jugent plus importantes que la vie de ces gens.[3] Donc, c'est la population qui supporte le mouvement et qui fait fonctionner le régime souvent totalitaire étant donné que les propagandes de déshumanisation leur donnent un semblant de différence et de distanciation avec les victimes. Par exemple, dans les régimes comme l'ex-Union soviétique, le principal acteur de cette déshumanisation était le peuple puisque la peur de la dénonciation entre membres de la société, qui se dénonçaient entre eux sans avoir besoin d’un statut social particulier, comme un policier ou bien un militaire.[4] L'état les engageait pour espionner leurs compatriotes ou persécuter un groupe visé, comme la Stasi, une police de contrôle utilisée en dans la République démocratique allemande (RDA).[5] La manière adoptée pour détruire le caractère humain des « traitres » visait à torturer et inciter la dénonciation entre parents, voisins, amis, amoureux, afin que la peur de la trahison et de la torture incite les gens à éviter et isoler les gens susceptibles de révolte. De plus, l’État pouvait garder un meilleur contrôle sur les insurrections qui critiquaient ses actes.[6] Donc, cette déshumanisation creusait cette méfiance entre personne, ce qui empêchaient les mouvements de s’aligner et de se révolter.[7]


[1] UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE. « Totalitarisme », dans Perspective Monde, https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire/1532, page consultée le 10 mai 2023.

[2] COMBEMALE Pascal, « Des hommes ordinaires », Alternatives Économiques, 2009, volume 2, numéro 277, p. 75-75. https://www.cairn.info/magazine-alternatives-economiques-2009-2-page-75.htm, page consultée le 10 mai 2023.

[3] JACQUES, Alexia et Noémie GIRARD. « Corps et souffrances génocidaires: Plongée dans l'univers de la déshumanisation », dans  Dialogue, N°197, p. 31-41, 2012, https://doi.org/10.3917/dia.197.0031, page consultée le 10 mai 2023.

[4] Ibid.

[5] DROIT, Emmanuel. « La Stasi face à la « Révolution pacifique » de l’automne 1989 en République démocratique allemande », dans Vingtième Siècle. Revue d'histoire, N° 128, 2015, p. 63-76, https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2015-4-page-63.htm, page consultée le 10 mai 2023.

[6] Ibid.

[7] Ibid.

  1. « totalitarisme | Définition | Perspective Monde », sur perspective.usherbrooke.ca (consulté le )
  2. Pascal Combemale, « Des hommes ordinaires », Alternatives Économiques, vol. n°277, no 2,‎ , p. 75–75 (ISSN 0247-3739, DOI 10.3917/ae.277.0075, lire en ligne, consulté le )
  3. Alexia Jacques et Noémie Girard, « Corps et souffrances génocidaires: Plongée dans l'univers de la déshumanisation », Dialogue, vol. n° 197, no 3,‎ , p. 31–41 (ISSN 0242-8962, DOI 10.3917/dia.197.0031, lire en ligne, consulté le )
  4. Alexia Jacques et Noémie Girard, « Corps et souffrances génocidaires: Plongée dans l'univers de la déshumanisation », Dialogue, vol. n° 197, no 3,‎ , p. 31–41 (ISSN 0242-8962, DOI 10.3917/dia.197.0031, lire en ligne, consulté le )
  5. Emmanuel Droit, « La Stasi face à la « Révolution pacifique » de l’automne 1989 en République démocratique allemande », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. 128, no 4,‎ , p. 63 (ISSN 0294-1759 et 1950-6678, DOI 10.3917/ving.128.0063, lire en ligne, consulté le )
  6. Emmanuel Droit, « La Stasi face à la « Révolution pacifique » de l’automne 1989 en République démocratique allemande », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. 128, no 4,‎ , p. 63 (ISSN 0294-1759 et 1950-6678, DOI 10.3917/ving.128.0063, lire en ligne, consulté le )
  7. Emmanuel Droit, « La Stasi face à la « Révolution pacifique » de l’automne 1989 en République démocratique allemande », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. 128, no 4,‎ , p. 63 (ISSN 0294-1759 et 1950-6678, DOI 10.3917/ving.128.0063, lire en ligne, consulté le )