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Utilisateur:Porlmat.1234/Brouillon

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Droit de l'avortement

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Pour être en mesure d’offrir le service d’interruption volontaire de grossesse, les établissements doivent instaurer un Comité d’avortement thérapeutique (CAT).[1] Les décisions prises par chaque assemblée de médecins sont établies selon un jugement critique des cas présentés. Le verdict final du comité est basé sur une analyse jugeant le niveau de danger pour la santé ou la vie de la femme[1]. Selon les régions, certains médecins refusent d’instaurer un comité d’avortement thérapeutique, en raison de leurs opinions face au débat éthique. À cet égard, seulement une petite proportion d’hôpitaux pratique la procédure.[2]Malgré l’adoption de la loi fédérale sur la légalisation de l’avortement thérapeutique en 1970, le Québec reste l’une des provinces canadiennes les plus difficiles en termes d’accès à la procédure. En 1973 on compte 3141 avortements thérapeutiques procédés au Québec, tandis que l’Ontario en compte 22 603. L’un des facteurs de cet écart se présente par le fait que 13 des 27 centres hospitaliers ont mis en place un CAT.[3]  

Mouvement pro-choix

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En 1969, le gouvernement fédéral autorise l’avortement thérapeutique pour certains hôpitaux agrées . Le manque de ressources pèse sur les centres de santés en augmentant les délais et l’accessibilité aux services. Ce rapport d’inégalité incite de nombreuses femmes à s’associer dans des groupes féministes, afin de lutter pour l’avortement libre et gratuit .[4]Les difficultés liées à l’interruption volontaire de grossesse entraînent les militantes à prendre en charge l’organisation des services pour assurer à chacune des femmes des soins égaux.[5] Les réformistes encadrent la prise des rendez-vous pour les femmes dans le besoin. Ces mesures sont réalisées grâce à un réseau de médecins participants aux mouvements. Un groupe d’étudiantes en médecine de l’université de McGill publie une brochure intitulée Birth Control Handbook.[6] La documentation imprimée sur du papier journal abordait de nombreuses informations sur les diaphragmes, les stérilets, les contraceptifs oraux et l’avortement.[6] La demande d’exemplaires croissante était distribuée dans les campus Canadien et partout aux États-Unis. Les institutions étaient encouragées à distribuer gratuitement les fascicules aux étudiants et étudiantes. De ce fait, plusieurs institutions participantes intégraient une copie dans le dossier d’inscription des élèves.[6]

Couverture et pages intérieures de la 2e édition du "Birth Control Handbook"
  1. a et b Béatrice Godard, « L'avortement, un acte médical? L'évolution des attitudes des médecins », Recherches sociographiques, vol. 33, no 1,‎ , p. 29–54 (ISSN 0034-1282 et 1705-6225, DOI 10.7202/056660ar, lire en ligne, consulté le )
  2. Marie Mathieu, « Derrière l'avortement, les cadres sociaux de l'autonomie des femmes : refus de maternité, sexualités et vies des femmes sous contrôle : une comparaison France-Québec », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant, Université du Québec à Montréal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Michèle Rivet, « Quelques réflexions sur le droit à l'avortement dans le monde anglo-saxon », Les Cahiers de droit, vol. 13, no 4,‎ , p. 591–597 (ISSN 0007-974X et 1918-8218, DOI 10.7202/1005058ar, lire en ligne, consulté le )
  4. Sylvie Lévesque et Audrey Gonin, « Un état des lieux de l’accès à l’avortement au Québec : entrevue avec Anne Marie Messier, du Centre de santé des femmes de Montréal », Nouvelles pratiques sociales, vol. 30, no 1,‎ (ISSN 1703-9312, DOI 10.7202/1054257ar, lire en ligne, consulté le )
  5. Diane Lamoureux, « La lutte pour le droit à l’avortement (1969-1981) », Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 37, no 1,‎ , p. 81–90 (ISSN 0035-2357 et 1492-1383, DOI 10.7202/304126ar, lire en ligne, consulté le )
  6. a b et c (en) Dianne Dodd, « The Canadian Birth Control Movement: Two Approaches to the Dissemination of Contraceptive Technology », Scientia Canadensis : canadian Journal of the History of Science, Technology and Medicine / Scientia Canadensis : revue canadienne d'histoire des sciences, des techniques et de la médecine, vol. 9, no 1,‎ , p. 53–66 (ISSN 0829-2507 et 1918-7750, DOI 10.7202/800205ar, lire en ligne, consulté le )