Utilisateur:Pj44300/Brouillon9
Type | |
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Destination initiale |
Minoterie |
Architecte |
Lenoir et Étève |
Construction |
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Pays | |
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Département | |
Commune |
Coordonnées |
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La Minoterie des Grands Moulins de Loire est un ancien bâtiment industriel situé à Nantes dans le quartier Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne. Il fut l'une des premières constructions industrielles édifiée en béton armé en 1895. Réhabilité au début des années 2020, il abrite actuellement le musée Jules-Verne.
Localisation[modifier | modifier le code]
Le bâtiment se trouve sur les bords de la Loire, quai Marquis-d'Aiguillon, face la carrière de Misery.
Histoire[modifier | modifier le code]
En 1894, Paul Perraud, propriétaire d'une minoterie depuis le milieu du XIXe siècle à Issé, souhaite développer son activité. Il acquiert un terrain occupé naguère par deux bâtiments : une minoterie qui sera détruite par incendie 1886 et une raffinerie de sucre de canne qui fut la propriété de la « société Louis Say et Compagnie »[1].
Perraud souhaite alors y édifier une « grande usine à vapeur, avec ses annexes pouvant moudre 400 tonnes de blé par jour », idéalement située entre la Loire et la voie ferrée, face à l'ancienne carrière de Miséry. Il fait appel aux architectes nantais Lenoir et Étève, auteurs notamment du Lycée Georges-Clemenceau, et Raoulx, architecte manceau spécialisé dans l'architecture industrielle, lesquels s’associent aux ingénieurs Sée, basés à Lille, concessionnaires du procédé Hennebique dont ce bâtiment sera la premier à adopter ce système constructif à une échelle aussi importante[1].
Néanmoins, trois ans après sa mise en service, la compagnie créée par Perraud fait faillite en 1899 : le bâtiment, trop grand, ne permet pas à la « société anonyme des Moulins de Nantes » de disposer des capacités financières nécessaire pour maintenir son activité. La « société anonyme des Moulins nantais » est alors créée et devient l'une des principales firmes de meunerie du département. Celle-ci fusionne en 1921 avec ses deux principales concurrentes pour fonder la société anonyme des « Grands Moulins de la Loire »[1].
Au début de la Seconde Guerre mondiale, l'activité de minoterie cesse. Le matériel est alors démonté et les bâtiments sont loués à la Coopérative Agricole de Nantes, centrale d’achats et de ventes de 150 syndicats agricoles, qui le transforme en entrepôt. En 1972, le bâtiment est vendu à la SCI CAP 44 qui le reconvertit en bureaux (le nom d'« immeuble CAP 44 » sera dès lors donné au bâtiment). L'architecte Feronnière est chargé de la réhabilitation : il fait démolir les allèges et recalibrer les fenêtres selon une taille unique dans l'esprit de composition du mur rideau, puis recouvre les quatre façades du bâtiment d'un bardage métallique bleu[1].
Après 40 ans d’occupation tertiaire, le bâtiment est inoccupé depuis les années 2010 et acheté par Nantes Métropole Aménagement en 2018[1]. Dans le cadre de l'aménagement de la carrière de Miséry, le devenir de l'immeuble se posa : entre sa démolition totale et sa conservation intégrale, la métropole prie le partie d'une destruction partielle tout en rénovant dans leur état d'origine les parties conservées[2]. Dès lors, l'ancienne minoterie accueillera à l'horizon 2023-2024, les collections enrichies du musée Jules-Verne, une bibliothèque, un restaurant et des terrasses offrant une vue panoramique sur le fleuve[3],[4].
Références[modifier | modifier le code]
- Site Nantes Patrimonia, « Grands Moulins de Loire », sur patrimonia.nantes.fr (consulté le )
- Ouest-France, « Nantes. Pas de démolition pour Cap 44, mais une transformation », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- Nantes Métropole | Ville de Nantes, « Bas-Chantenay : le Cap44 deviendra une Cité de l’imaginaire dédiée à l’univers exubérant de Jules Verne », sur metropole.nantes.fr (consulté le )
- Presse Océan, « Nantes. Un grand musée Jules-Verne ouvrira vers 2024-2025 en bord de Loire », sur Presse Océan, (consulté le )