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Utilisateur:Philgin/Josef Heral

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Crise bancaire de mai 1873

Le tournoi d'échecs de Vienne 1873 a réuni des superstars[1]. Douze joueurs ont pris part au tournoi, dont les derniers étaient d'Autriche-Hongrie. En tête, Joseph Blackburne et Wilhelm Steinitz ont obtenu l'égalité des points (10/11). Bien que le mini-match entre les deux ait été remporté par Blackburne (+2 =1), un match de départage a été disputé, qui a vu Steinitz s'imposer par deux à zéro.

Contexte[modifier | modifier le code]

Le tournoi d'échecs a eu lieu en marge de l'Exposition universelle 1873 (cinquième dans l'ordre à partir de l'Exposition universelle de 1851 à Londres). L'exposition a eu lieu dans le Prater de Vienne et a commencé le 1er mai. Des entreprises des trente-cinq pays participants ont présenté leurs produits et inventions, l'exposition mondiale ayant pour objectif de promouvoir les relations internationales et propager le progrès technique et culturel.

Déroulement du tournoi[modifier | modifier le code]

Le tournoi a eu lieu dans les salles de la Wiener Schachgesellschaft du 21 juin au 29 août. Il s'est joué avec la formule du Tournoi toutes rondes, mais chaque joueur a affronté tous les autres dans un mini-match de trois parties. En cas de victoire des deux premières parties par le même joueur, le match se terminait plus tôt que prévu en faveur du vainqueur (2: 0) et la troisième partie n'était pas jouée. Le vainqueur de chaque mini-match recevait un point, un demi-point pour les deux joueurs en cas d'égalité, et le perdant zéro point.

La limite de temps était de vingt coups pour chaque heure de jeu. Les résultats du tournoi ont été les suivants : crosstable.

Steinitz a reçu un prix de 1 000 florins et 200 ducats d'or, Blackburne 600 florins, Anderssen 300 et Rosenthal 200.

L'empereur d'Autriche François-Joseph Ier, le Baron Albert Salomon von Rothschild (en) et le Baron Ignác Kolisch ont contribué de manière significative aux fonds des prix.

Steinitz et l'avènement du jeu positionnel[modifier | modifier le code]

Alors que les premières parties de Steinitz, tout entières tournées vers l'attaque, se distinguaient peu de celles de ses contemporains[2], il possédait un talent spécial pour les positions fermées[3]. Si la première idée de débuts fermés figurait déjà dans le Manuscrit de Göttingen (écrit vers la fin du XVe siècle), leur usage n'a été consacré qu'à partir de leur emploi par Steinitz au Tournoi d'échecs de Vienne 1873[4]. De fait, d'après Imre König (en) (dans le livre Chess from Morphy to Botwinnik : a century of chess evolution), la Partie Steinitz-Anderssen, Vienne 1873 qui s'est déroulée « entre les plus éminents représentants de l'école « classique » et de l'école « moderne » est vraiment le début du jeu positionnel moderne ». Jusqu'ici Steinitz avait joué dans le style d'attaque usuel à cette époque - il était même connu sous le nom de "Le Morphy autrichien". Au tournoi de Vienne, il a complètement changé de style, passant de fort tacticien à premier grand joueur positionnel. Après le tournoi, presque tout le monde a convenu que Steinitz était le joueur le plus fort du monde à l'époque.

Un autre legs du tournoi[modifier | modifier le code]

Un participant très mal classé, Oscar Gelbfuhs (en), a inventé et proposé là un système de départage (Sonnenborn–Berger)[5].

Anderssen : Un événement rarissime[modifier | modifier le code]

Le recueil rendant compte du tournoi précise qu'au 49e coup d'une partie contre Josef Heral (ru), Adolf Anderssen a accidentellement touché son roi ("versehensweise"), et il a donc dû déplacer cette pièce, ce qui a permis à son adversaire de le mater sur le champ[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Classements Edo des joueurs du tournoi de Vienne 1873
  2. Nicolas Giffard et Alain Biénabe, Le nouveau guide des échecs. Traité complet, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1701 p. (ISBN 978-2-221-11013-3), p. 379
  3. Anthony Saidy, La lutte des idées aux échecs, Paris, Hatier, coll. « Jeux », , 164 p. (ISBN 978-2-221-11013-3), p. 22
  4. Al Horowitz, How to win in the chess openings, Touchstone, , 192 p. (ISBN 978-1-5991-8257-5), p. 136
  5. « Chess History and Chronology by Bill Wall »
  6. Partie d'Anderssen contre Heral

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]