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Philippe DE LEENER
Philippe DE LEENER, né à Etterbeek (Bruxelles/Belgique) le 1 novembre 1945, est journaliste, pilote, organisateur, initiateur. Journaliste depuis 1969, il est passé derrière le volant en 1971 pour se spécialiser dans les courses d’endurance ; il a, à son actif, 18 participations aux « 24 Heures de Francorchamps ». Il est aussi initiateur et organisateur d’événements automobiles, dont le niveau amateur des courses en circuit qui ont permis à tant de pilotes de se forger, de sortir de l’ombre avant de se hisser aux niveaux les plus élevés.
Journaliste professionnel
Après avoir fréquenté l’Université Libre de Bruxelles (ULB), Philippe De Leener s’est consacré dans un premier temps à l’enseignement primaire, avec une agrégation complémentaire de morale.
Journaliste de réputation internationale, il s’est faire une solide réputation dans le domaine de l’automobile sous toutes ses formes, puis de la mobilité. Sa plume et son verbe ne sont pas passés inaperçus ; il a au le courage de dire la vérité sur les voitures qu’il a essayées (inutile de compter, il y en a trop, et de tous les niveaux et de tous les budgets !), assurant ainsi ses « suiveurs » (comme on dit aujourd’hui) d’avoir des avis objectifs et sérieux !
Il a fait ses débuts journalistiques au quotidien « Les Sports », à la rubrique automobile, et à son supplément hebdomadaire « SportMoteur ».
A la revente du quotidien, il a suivi Pierre STASSE, propriétaire de l’édition, pilote réputé et personnalité très impliquée dans l’organisation de courses automobiles (dont les 24 Heures de Francorchamps). Durant 2 ans, il a collaboré à « SportMoteur » devenu bimestriel (et bilingue, l’édition néerlandaise étant « Motoren Sport »).
En 1973, Philippe De Leener est retourné au quotidien « Les Sports » où il a pris la direction de la rubrique « sports mécaniques ».
Sa carrière journalistique a ensuite été marquée par ses collaborations au « Moniteur de l’Automobile » (devenu « Moniteur Automobile »), le quotidien « La Libre Belgique » où il a tenu durant 25 ans la rubrique automobile, « Auto Moto », « AutoTrends », « Touring Magazine », « Le Ligueur » , à la chaîne RTL TVi (émission « Essais » durant 8 ans),…
Sa carrière journalistique a aussi été marquée par la création et l’édition du magazine « Rétro » spécialisé dans le suivi des sports automobiles amateurs en Belgique. Il a, par ce biais, créé le niveau amateur du sport automobile au travers des courses sur circuits évoquées plus loin.
Pilote automobile
Champion de Belgique Criterium « rallyes, slaloms, courses de côte » en 1972, Philippe De Leener s’est fait les dents en circuit dans les Coupes Ford Escort Mexico (1973 et 1974), puis Coupe Simca Rallye II (1975 et 1976).
Mais sa discipline préférée – « la plus humaine » comme il dit – est l’endurance. Il s’y est illustré et a réalisé de très nombreux succès en endurances/circuit dont 5 Coupes du Roi aux 24 Heures de Francorchamps, 22 années de compétition en sprints, endurances, slaloms, courses de côte) sur Alfa Romeo, Audi, Toyota, Renault, Honda, BMW, Lotus.
Organisateur.
Philippe De Leener a créé, en 1967, du « RAC Junior » (division jeunesse 15-25 ans du Royal Automobile Club de Belgique) qu’il a animé plusieurs années jusqu’à son départ au… service militaire. La régression des activités de ce club de jeunes durant son absence lui a fait décliner la demande du RACB de reprendre les rênes du sympathie club national (plus de 3000 membres à son départ vers le « S.M. » !).
Organisateur dans l’âme, et profitant d’un cruel manque dans la structure du sport automobile belge, Philippe De Leener a été l’initiateur et organisateur du sport automobile amateur en Belgique et en France dès 1974 (son club, « rétrorganisation » a compté plus de 800 pilotes licenciés par an à partir de 1976).
Car il apparaissait évident que, pour trouver les meilleurs pilotes, il était incontournable de permettre à un maximum d’amateurs de se faire les dents à moindres frais pour montrer leurs capacités. Sans vergogne – et personne ne peut en dire autant, pas mêmes les responsables actuels du sport automobile ! – « rétrorganisation » a permis à toute une génération de grands pilotes de sortir de l’ombre, de s’illustrer au niveau international jusqu’à briguer jusqu’aux titres mondiaux !
rétrorganisation
Créé en 1974, et jusque 1990, l’association a organisé la bagatelle de 8 week-ends de courses chaque année, sur les circuits de Nivelles, Zolder, Mettet, Gosselies (devenu l’aéroport de Brussels South), Saint Hubert, Croix en Ternois, Rocroix,… Cela grâce à une équipe soudée autour de Philippe, équipe qui a fait des miracles pour mener ces organisations à bien et au succès de participation, dont les « Coupes de l’Espoir » (sprints), « Coupe Proformula » (monoplaces jusque 1600cc), « Coupes Citroën 2CV » (dès 1975, à Nivelles, sous la neige !), et bien sûr les endurances dont les « 24 Heures de Zolder » déplacée vers Mettet (d’où le nom curieux de « 24 Heures de Zolder à Mettet » vu la jalousie qu’ont porté les responsables du circuit limbourgeois face au succès de ces « 24 heures » pour amateurs !
On doit à « rétrorganisation » la première apparition et la généralisation de l’informatique dans l’établissement des classements, sur du matériel… Tandy (Radio Shack aux USA). Ces programmes ont également été utilisés dans le chronométrage des « 24 Heures de Liège » motos à Francorchamps, et les motocross organisés par la Fédération Motocycliste belge (FMB).
Fin 1990, sans doute conscient de la fatigue subie par son équipe d’organisation au fil des années, Philippe De Leener a décidé d’arrêter les organisations « circuit pour amateurs », ce qui a sans doute été une très mauvaise idée.
Car, depuis, personne n’a ensuite repris le flambeau, ou en tous cas n’a eu assez de sagesse, de dynamisme et d’humilité pour mener cette tâche comme il se devait. Le sport automobile circuit pour amateurs est tombé rapidement dans les oubliettes, faut-il le dire poussé dans le dos par les autorités sportives belges qui ont cru pouvoir récupérer à leur profit ( !) les quelques 800 licences annuelles engendrées par « rétrorganisation » ! Erreur !... A l’heure d’écrire ces lignes, le sport automobile amateur ne se porte plus bien du tout ! Cherchez la cause…
Mais, les visions d’organisateur de manifestations automobiles ne se sont pas arrêtées là !
Eco Marathons
Philippe De Leener, avec le soutien du pétrolier Shell et particulièrement de son directeur de la communication Marc NEEFS, a initié et organisé dès 1994 des « Eco Marathons » en Belgique, précisément au cœur de Bruxelles, au Bois de la Cambre, haut lieu de la capitale belge, et au pied de l’Atomium. Ces « Eco Marathons » sont des courses pour véhicules imaginés, construits et assemblés par des jeunes étudiants destinés à consommer le moins possible d’énergie. La meilleure performance en Belgique est encore aujourd’hui de 2350 km pour 1 litre d’essence !
A noter, au passage, que l’appellation d’Eco Marathons est une de ses créations ; à l’époque, les courses de cette veine, souvent sponsorisées par Shell, s’appelaient « Mileage Marathon » en Angleterre, « Marathon Shell » en France,… Vu la mixité des langues en Belgique, il fallait trouver un nom polyglotte, ce que « Eco Marathon », rebaptisé un moment « Shell Eco Marathon » était !
"Sur les Traces" : la découverte des déserts
Le hasard de ses pérégrinations journalistiques, Philippe De Leener a découvert les grands espaces et leurs charmes, particulièrement le Sahara aux dunes infinies qu’il a voulu mettre à portée de tous les européens à la fibre automobile.
Dès 1985, son association « Sur les Traces… Organisation » a initié et organisé de nombreuses randonnées-découvertes, particulièrement en Tunisie, dont les « Renault Express Raid » et « Renault Twingo Raid » (concours de sensibilisation au tourisme pour jeunes de 18 à 25 ans ; participation : 5000 puis 11500 candidats), « Sur les Traces de Citroën », Sahara Trophy,…
En point d’orgue, la « Revanche des Nanas », créée en Tunisie, en 2001. Cette randonnée-découverte est réservée aux femmes, avec un challenge basé sur l’orientation, les découvertes, les franchissements, mais surtout la découverte particulièrement séduisante un pays mal connu pour autre chose que ses clubs de vacances : la Tunisie.
Fidèle à ses principes de respect de l’environnement, de respect des autres (ceux qui n’ont cure des sports mécaniques), et réduction maximale des frais, Philippe De Leener a orienté toutes ses organisations sur la participation avec des véhicules de série, strictement de série, à l’exception des « Eco Marathons » bien sûr où toute l’ingéniosité des jeunes participants était mise à contribution !
Une vie déjà bien remplie, durant laquelle, comme il le dit : « Je me suis vraiment bien amusé jusqu’ici ; il n’y a pas de raison que cela change ! ».