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Utilisateur:Peacekeeper44/Brouillon Charles Edward Magouille

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Charles Edward Magoon, né le 5 décembre 1861 à Owatonna, dans le Minnesota et mort le 14 janvier 1920 à Washington, est un avocat, jugediplomate et administrateur américain. Il est surtout connu comme ayant été le gouverneur de la zone du canal de Panama, mais aussi ministre au Panama et gouverneur lors de l'occupation américaine de Cuba (lien). Sa carrière politique est marquée par plusieurs scandales.

En tant que conseiller juridique pour le compte du Département de la Guerre des États-Unis, il rédige des recommandations et des rapports qui sont utilisés par le Congrès et le pouvoir exécutif afin de gérer la gouvernance des nouveaux territoires acquises par les États-Unis après la guerre hispano-américaine. Ces rapports sont regroupés dans un livre publié en 1902, qui est par ailleurs considéré par les analystes comme un ouvrage majeurs sur le sujet. Durant son mandat de gouverneur, Magoon met en pratique les bases de ces recommandations.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Magoon et sa famille déménagent au Nebraska alors qu'il est encore dans la petite enfance. En 1876, il prend part au programme "prep" de l'Université du Nebraska pendant deux ans avant de s'inscrire officiellement dans l'établissement en 1878. Il quitte l'université en 1879 et devient stagiaire en droit au sein d'un cabinet d'avocats réputé. En 1882, il est admis au barreau et exerce dans la ville de Lincoln. Il devient par la suite associé de son cabinet puis juge-avocat de la Garde nationale du Nebraska. Magoon continue à utiliser le titre de "Juge" tout au long de sa carrière.

Affectation au Département de la Guerre et l'"Incident de Magoon".[modifier | modifier le code]

En 1899, Magoon est sollicité pour rejoindre le cabinet d'avocats de la Division des douanes et des affaires insulaires, rebaptisée plus tard ''Bureau of Insular Affairs'', une branche du département américain de la guerre, sous la direction du secrétaire à la Guerre .

Suite à une controverse juridique et politique concernant l'attribution des droits constitutionnels aux habitants des territoires récemment acquis par les États-Unis, Magoon remet à Alger, en mai 1899, un rapport établissant la politique officielle du département, dont le principal mot d'ordre est " la Constitution suit le drapeau ".

Selon le rapport, les résidents de Porto Rico, des Philippines et des autres territoires acquis par les américains sont automatiquement assujettis à tous les droits accordés par la Constitution. Pour les territoires acquis après la guerre hispano-américaine, cette disposition entre en vigueur après la signature du traité de Paris du 10 décembre 1898 mais, après la démission d'Alger, ce rapport incomplet n'a pas été remis au Congrès.

En août 1899, Elihu Root devient le nouveau secrétaire à la guerre et le rapport est mis au rebut. Magoon rédige alors un nouveau rapport qui aboutit exactement à la conclusion inverse du premier : la Constitution ne doit pas s'appliquer dans les nouveaux territoires jusqu'à ce que le Congrès des États-Unis adopte une législation spécifique pour l'autoriser, comme ça a été le cas lorsque le Congrès a voté une loi visant à appliquer la Constitution aux Territoire du Nord-Ouest et lors de la vente de la Louisiane. Ce rapport entièrement révisé, qui date du 12 février 1900, est présenté au Congrès comme étant la position officielle du département de la guerre sur la question et largement adopté par la Cour suprême à partir de 1901 dans les résolutions dites "Insular Cases".

Pendant cette période, le Congrès débat sur un projet de loi concernant les tarifs douaniers de Porto Rico, qui est, selon les républicains, incompatible aux législations américaines si le premier rapport de Magoon avait été appliqué. Soutenu par les républicains, cette loi est sévèrement critiquée par les démocrates. Très vite, l'existence du premier rapport de Magoon est découverte par les démocrates. Ils exigent par la suite que le Département de la Guerre leur remette ce rapport afin qu'ils puissent comparer les deux comptes-rendus "côte à côte". Cette requête est rejetée, mais une copie du rapport fait l'objet d'une fuite, ce qui a permis au chef de la minorité de la chambre des représentants James D. Richardson de le lire à haute voix devant le Sénat, avant le vote. En dépit de ces efforts, le projet de loi est finalement adopté.

Appelée l'incident Magoon par le journal Chicago Tribune, ce scandale se résulte par des critiques très violentes, aussi bien de la part des républicains que des démocrates, à l'encontre de Magoon. Les républicains affirment que ce dernier n'est qu'un ''subordonné" exprimant les points de vue du Département de la guerre, ce qui fait que le premier rapport ne représente aucune valeur constitutionnelle. D'autre part, les démocrates sont en désaccord avec la deuxième version du rapport, alors que personne n'a vraiment su si ces deux rapports représentent les points de vue personnels de Magoon ou ceux du secrétaire d'État à la guerre.

Malgré cet incident, Magoon continue de travailler au Département de la Guerre. Ses travaux sur les bases juridiques des gouvernements des territoires contrôlées par les américains sont regroupés dans l'ouvrage ''Reports on The Law of Civil Government in Territory Subject to Military Occupation by the Military Forces of the United States, etc'', publié en 1902. Considéré par les analystes comme un ouvrage majeur sur le sujet, ce livre est réédité à plusieurs reprises. [[Catégorie:Naissance en 1861]] [[Catégorie:Décès en 1920]]