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Utilisateur:Orthopediatrie/Brouillon

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Le pied bot varus équin (PBVE ou pied bot) est une déformation congénitale très fréquente qui touche une à deux naissance sur 1000 en France. Il existe deux méthodes de traitement possible : le traitement fonctionnel associant mobilisation du pied et maintien des corrections obtenues par une attelle fémoro-pédieuse (photo) et la méthode de Ponseti où des plâtres successifs sont réalisés avant maintien de la correction dans une attelle de Denis-Brown (photo) Une fois la réduction de la déformation obtenue, un maintien nocturne est recommandée pendant plusieurs années afin de diminuer le risque de récidive.

Origine

A la fin du premier trimestre de grossesse, le pied est enroulé sur lui-même et sa morphologie évoque celui d’un pied bot (ref 7) Normalement entre la 8ème et 14ème semaine de grossesse, le pied se redresse et acquiert sa morphologie normale. Dans le cas du pied bot, ce redressement ne se fait pas pour une raison inconnue. La précocité d’apparition de cette déformation explique les récidives que l’on peut rencontrer au cours du suivi d’un enfant avec un pied bot. En effet, le pied a une mémoire de forme et la croissance du pied de l’enfant peut provoquer une récidive de la déformation. Pour pallier à cela, le traitement par attelle nocturne doit être poursuivi plusieurs années. Le diagnostic peut-être fait lors l’échographie du 2ème trimestre ou à la naissance de l’enfant. Dans plus de 90% des cas, le pied bot est isolé et l’enfant ne présente aucune autre pathologie.

Anomalies anatomiques

Il existe trois anomalies anatomiques qui seront traité par l’équipe d’orthopédistes pédiatres et de kinésithérapeutes. - L’équin : la cheville est bloquée en flexion plantaire (photo). La rétraction du tendon d’Achille participe fortement à cette anomalie - L’Adduction de l’ensemble du pied sous la jambe. Le pied tourne vers l’intérieur - L’Adduction du médio avant pied. L’avant du pied tourne également vers l’intérieur par rapport à l’arrière du pied.

Traitement fonctionnel

Le traitement est débuté par un kinésithérapeute spécialisé une dizaine de jours après la naissance de l’enfant. Le pied est mobilisé selon des modalités très précises afin de corriger les anomalies évoquées ci dessus. A la fin de chaque séance, les progrès réalisés sont maintenus jusqu’à la séance suivante : le pied est fixé sur une plaquette en plastique dur à l’aide de sparadrap adapté puis le membre est placé dans une attelle qui aura été préalablement été moulée (photo). Cette attelle est maintenue 24H/24 sauf pour le bain où elle peut être retiré. Idéalement la période du congé maternité est utilisée pour réaliser 5 séances de kinésithérapie par semaine et permettre ainsi des progrès quotidiens. Les séances peuvent être espacées par la suite en fonction de l’implication des parents dans le traitement et de leur emploi du temps. En effet les parents apprennent très vite à mobiliser correctement le pied de leur enfant et à refixer le pied sur la plaquette.

A l’âge de quatre mois, une petite intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire: la ténotomie d’Achille. Il s’agit d’un allongement du tendon qui permet d’aider la correction de l’équin. Cette intervention dure quelques minutes et n’est réalisée qu’en cas de nécessité. La décision se fait sur des critères radiographiques très précis. Actuellement 60% des enfants traités avec cette méthode n’ont pas besoin de cette intervention.

En quelques mois, la correction du pied est quasi complète mais les attelles doivent êtres maintenus car le risque de récidive est important. Lorsque l’enfant commence à vouloir faire du quatre pattes et à se mettre debout, le chaussage sera autorisé en journée tout en conservant une attelle longue la nuit. Le traitement suit donc le développement moteur de l’enfant.

A partir de la première année, le traitement est grandement simplifié mais reste exigeant. Le port d’une attelle nocturne permet de guider la croissance du pied sans récidive car la croissance de l’enfant s’effectue principalement la nuit. Les séances de kinésithérapie deviennent de plus en plus espacées et laissent place aux exercices ludiques réalisés en famille et à la pratique sportive.

Cette méthode permet la guérison dans plus de 90% des cas sans chirurgie. L’indication d’une correction chirurgicale appelée « libération des parties molles » est posée dans 6% des cas. Les résultats de cette chirurgie sont très bons mais ne dispensent pas du port d’une attelle nocturne pour éviter les récidives.


Traitement par la méthode de Ponseti.

Dans cette méthode, la correction est effectuée de manière séquentielle à l’aide 5 grands plâtres fémoro pédieux (1 par semaine). Après le 5ème plâtre une ténotomie d’Achille est réalisée dans plus de 80% des cas. L’enfant est par la suite placé dans une attelle immobilisant les deux pieds (attelles de Denis-Brown) initialement le jour et la nuit puis uniquement la nuit pour quelques années. Au cours de la petite enfance, une deuxième intervention chirurgicale peut être indiquée : le transfert du tendon du muscle tibial antérieur. Dans une étude récente (Predicting the need of surgical intervention in Patients with idiopathic clubfoot) cette chirurgie était réalisée chez près de 30% des enfants avant l’âge de 5 ans. Dans cette même étude, près de 10% des enfants ont eu une chirurgie de libération des parties molles. Le protocole strict de cette méthode n’inclut pas de kinésithérapie au cours de la première année.

Notes et références : ref 7) ref article PBVE wicart article JPO

Liens externes Site de l’ARKOPE : association réseau kinésithérapeutes et orthopédistes pédiatres Site pied-bot.fr