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Omar Yagoubi est un compositeur français, pianiste, né à Lens (France) en 1957 d'une mère polonaise et d'un père algérien.

Biographie[modifier | modifier le code]

En 1964, à l’âge de sept ans, il débute le piano, écrit à 8 ans ses premières partitions. C'est en 1970 qu'il entre, sur audition, en classe supérieure au Conservatoire de Douai, grâce à l'intuition de Henri Vachey. Il dévore avec passion les ouvrages de théorie musicale. En 1973, à l’âge de 16 ans, il donne son premier récital. Il commence alors une carrière de soliste et parcourt la France, explorant des univers musicaux divers : il joue Liszt, Chopin et Beethoven, mais aussi du jazz au Festival de Grenoble. En 1980, suite à un enregistrement des œuvres de Jean Wiener qu’il a préparé pour une émission de France-Musique, il rencontre le Maître qu’il attendait : Aldo Ciccolini, qui le découvre, le conforte et le guide . En 1987, à 29 ans, il est nommé meilleur soliste français aux Victoires de la musique, pour son interprétation et sa création de l'œuvre pour piano de Jean Wiener. [1]

Il s'installe alors à Paris où il vit de 1980 à 1989. Il se lie d'amitié avec des personnalités diverses comme Vladimir Jankélévitch, Claude Nougaro et Pierre Prévert entre autres. Ces rencontres essentielles élargissent son horizon et modèlent sa personnalité musicale. Il découvre les perspectives nouvelles offertes par « les années folles », Le bœuf sur le toit et le Groupe des six (Poulenc, Milhaud, Honegger, Tailleferre, Auric, Durey). C'est alors que naît et se cristallise son écriture musicale, originale, faite "d'esprit français, de romantisme slave et de poésie orientale". En 1989, François Mitterrand le reçoit à l’Élysée à l'occasion de sa transcription pour piano des douze hymnes nationaux de l'Europe.

A la suite des Victoires de la Musique, Omar Yagoubi parcourt le monde « telle une comète » : 38 pays en 3 ans, et revient en France en 1990. A 32 ans, il a besoin de se poser, de réfléchir et surtout de composer. « Après tant d'événements et d'émotions contradictoires, j'étais devenu un mystique pragmatique » dit-il dans une interview donnée à La Voix du Nord en 1992. Il compose alors coup sur coup l'oratorio La Vie Eternelle d'après le roman de Jacques Attali (1991), Le Cantique des Cantiques de l'Ancien Testament (1992). En 1993, Jean-Claude Casadesus dirige son poème symphonique Hadrien d'après l'œuvre de Marguerite Yourcenar. 1994 et 1995 sont composés le Concerto pour percussions et le Concerto pour piano, créés au Japon par le Kyoto Symphony Orchestra dirigé par Naoto Ôtomo et en France par l'Orchestre Symphonique de Douai dirigé par Bruno Membrey. En 1996 l'Orchestre National de Lille crée en France le Concerto pour percussions.

En 1999 et 2001, les décès de sa grand-mère et de sa mère lui inspireront deux de ses grandes œuvres, le Stabat Mater pour soprano, chœur et orchestre et Poloniae Anima (marche funèbre et transfiguration) pour piano solo.

Omar Yagoubi compose également pour le cinéma (Jean Marbeuf et Philippe Venault, Sellani, Syriakyn), de la musique de chambre (quatuor à cordes, trio avec piano) et des transcriptions pour orchestre de Mozart et de Bach. Toujours ouvert à la richesse de la musique dans toute sa diversité, et en hommage à un quartier de Lille qu’il affectionne, il compose en 2001 l’Hymne de Wazemmes sur des paroles d’Allain Leprest. Cet hymne sera créé par Zaza, Jean-Christophe Tant, une vingtaine de musiciens et un choeur d'une trentaine de choristes, composé notamment par les Belles Lurettes, Arnaud Vanlacker, Claude Vadasz, Gérard Buisine.[2][3]

En 2004, L’Oratorio sur Saint Augustin est créé à Paris. Le Concerto pour accordéon est créé par l’Orchestre Symphonique de Douai en 2011, puis en Ukraine par la Filarmonia de Kharkov en 2012. Toujours en 2012, il compose une Toccata pour harpe et Les Météores pour piano ainsi qu’une Cantate, Le Testament, d’après Taras Chevchenko, créée à Kharkov en 2013 par la Filarmonia et le choeur de cette ville d’Ukraine. [4]

Quelques mots sur l’esprit de l’œuvre de Omar Yagoubi[modifier | modifier le code]

« Mes mains sont slaves, mes jambes sont sémites, ma tête est française, mon âme est ailleurs, quant à mon cœur, il est déjà pris. » aime à dire Omar Yagoubi. De par ses origines, sa formation , ses rencontres, l’œuvre d’Omar Yagoubi est marquée par le métissage, la liberté, l’ouverture, la curiosité. De l’écartèlement naît la richesse. Sa formation au Conservatoire de Douai est solidement classique. Dès l’enfance, il se passionne pour les ouvrages de théorie musicale : il lui semblait aussi important d’apprendre à lire et écrire la musique que la langue.[5] Plus tard, ses préférences vont à Liszt, Prokofiev, Stravinsky, Mahler. Mais il se passionne aussi pour Kurt Weil et pour l’œuvre de Jean Wiener. Fervent défenseur de la « musique française », Omar Yagoubi n’en oublie pas pour autant ses origines. De ses ascendances maghrébines, il garde une relation particulière à la rythmique, une certaine conception paisible du temps, typiquement orientale. La Danse d’Abdel particulièrement associe musique orientale et ensemble orchestral moderne. [6]Quant à la Pologne, elle affleure partout. C’est toute l’âme slave, ses rires et ses pleurs, qui vibre ainsi dans Poloniae Anima, dédié à sa grand mère maternelle.[7] Et son attachement à la culture du Nord de la France s’exprime dans le choix d’écrire des œuvres pour carillon ou fanfare et surtout dans Le concerto des deux mondes pour accordéon et orchestre, composé à la mémoire de Denis Cacheux, figure emblématique du Festival « Wazemmes l’Accordéon » de Lille (France). Le concerto des deux mondes est d’ailleurs l’illustration parfaite de ce métissage musical : « classique et populaire, Nord et Sud, Algérie et Pologne… j’ai toujours vécu entre deux mondes » dit Omar Yagoubi.[8]

Sa curiosité, son ouverture à la musique sous toutes ses formes l’amènent à composer quelques musiques de films et quelques chansons, et surtout à composer des œuvres, concerto ou musique de chambre, pour des instruments moins attendus que d’autres, moins « classiques » : accordéon, carillon, fanfare, harpe, marimba, percussions. Musivum Opus par exemple, concerto pour percussions et orchestre, explore la diversité et la créativité de l’univers des percussions.[9]

C’est une œuvre qui se place à la croisée des arts. Sensible et curieux de tous les arts, Omar Yagoubi trouve souvent son inspiration dans la littérature : L’Ancien Testament, un quatrain d’Omar Kahyyam, Les mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar, La Vie éternelle de Jacques Attali, ou encore dans l’émotion suscitée par une photographie pour le Stabat Mater.

L’œuvre d’Omar Yagoubi est par essence symphonique. Même les œuvres pour piano seul voyagent dans son esprit, accompagnées par l’orchestre. Ses œuvres sont par ailleurs résolument modales. Loin de les mépriser, il est attaché à la mélodie et à l’expression des sentiments dans ce que celles-ci peuvent avoir de « noblement populaire » . C’est une musique qui se veut, qui se sent, narrative, faite de sensations, de goûts, d’odeurs et inspirée d’ailleurs très souvent par des romans comme Le Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien (Le Grimoire harmonique et Les Météores) ou une biographie romancée : Les Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar, ou encore La vie éternelle de Jacques Attali. [10] Enfin Omar Yagoubi se veut un artiste impliqué dans le devenir du monde et des hommes. Le Stabat Mater lui a été inspiré par La Vierge d’Alger, la célèbre photo d’une mère pleurant son jeune fils mort dans un attentat. « J’ai écrit cette musique contre la folie des hommes. La violence est le dernier refuge de l’incompétence. Et j’ai la conviction que la musique donne une clef universelle pour mieux vivre ensemble  ». Quant à La vie éternelle, le roman de Jacques Attali qui lui inspira un oratorio, il évoque « un monde futur qu’il faudra bien gérer autrement ». [11] C’est une œuvre libre et originale qui jaillit et se développe par delà les modes, par delà les normes. Souvent épique, parfois tendre ou intimiste, cette musique est toujours lyrique, spatiale, et comme cinématographique.

« Je souhaite à beaucoup de musiciens d'avoir la sincérité musicale d'Omar Yagoubi » Aldo Ciccolini

Catalogue des œuvres[modifier | modifier le code]

Piano[modifier | modifier le code]

Les Passions pour Vivre, piano solo (1980)

Le Grimoire Harmonique, huit études pour piano solo (1984)

Poloniae Anima (1999)

Les Météores pour piano (2012 )


Concerti[modifier | modifier le code]

Musivum Opus, concerto pour percussions (1995)

A Cosima, concerto pour piano et orchestre (1996)

Variations sur un pied-de-nez pour piano et orchestre (1996)

Les deux mondes, concerto pour accordéon et orchestre (2011)


Symphonique[modifier | modifier le code]

Hadrien, poème symphonique d’après l’œuvre de Maguerite Yourcenar (1991)

Les Hommes d’About pour fanfare et batterie fanfare 1998

Moussem, pour orchestre (1999)

La Danse d’Abdel (2003)


Musique Sacrée et profane[modifier | modifier le code]

La Vie Eternelle, d’après Jacques Attali, oratorio pour chœur et orchestre (1991)

Le Cantique des Cantiques pour chœur, maîtrise, soliste et orchestre (1992)

Stabat Mater (1998)

Sancti Augustini Verba, pour cordes, soprano et percussions (2004)

Résonance pour chœur d’enfants et carillon ( 2004)

Le Testament pour chœur et orchestre, sur le poème de Taras Chevchenko (2012)


Musique de chambre[modifier | modifier le code]

Comme un cheval fou pour piano, clarinette et percussions (1996)

Essentiae, pour quatuor à cordes (1997)

Pour une fin de siècle, quatuor avec marimba (1999)

Danse des Djinns et Songes des Djinns pour piano, marimba et xylophone (1999)


Pédagogie et transcription[modifier | modifier le code]

Histoire sans Paroles Jean Wiener/Omar Yagoubi, 12 pièces pour le piano

Mozart, Fantaisie kv 608 pour quatuor à cordes

Mozart, Fantaisie kv 608 pour orchestre

Bach, Choralvorspiele bwv 659, pour orchestre


Musique de film[modifier | modifier le code]

Billard à l’étage de Jean Marbeuf

L’été des hannetons de Philippe Venault

Mea culpa de Boucq

Etrangers des deux rives de Djamel Sellani (documentaire)


Chansons[modifier | modifier le code]

L’hymne à Wazemmes Leprest/Yagoubi

L’amour c’est toujours un soupir De Rudder/Yagoubi

La ducasse Boireaud/Yagoubi

Tout va bien Yagoubi/Yagoubi

Discographie[modifier | modifier le code]

Les Passions pour Vivre, piano Omar Yagoubi (Sonart Disque Grenoble 1980)

Le Grimoire Harmonique, piano Omar Yagoubi (VDE-Gallo Lausanne 1984)

12 Hymnes nationaux transcrits pour piano (Pyano 1989)

Œuvres pour piano Jean Wiener / piano : Omar Yagoubi (Le chant du monde 1986)

Le jardin des Délices (Stabat Mater, La vie éternelle, Danse d’Abdel, Musivum Opus, Concerto pour piano et orchestre, Poloniae Anima, Le Grimoire Harmonique) édité et produit par VOY en 2005.


Liens externes[modifier | modifier le code]

Radio[modifier | modifier le code]

La presse en ligne[modifier | modifier le code]

Quelques œuvres en écoute[modifier | modifier le code]

  • « Stabat Mater », www.dailymotion.com (consulté le )

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La Voix du Nord Lens 22/05/2011
  2. La Voix du Nord région 09/10/2010
  3. La Voix du Nord métropole lilloise 25/05/2011
  4. L'ensemble de la biograhie a pour sources le livret du coffret CD "Le jardin des délices" VOY 2005 ainsi que les différents articles de journaux référencés dans les liens externes
  5. Tapage Nocturne France Musique 18/01/2013
  6. Tapage Nocturne France Musique 18/01/2013
  7. livret du coffret "Le jardin des délices" VOY 2005
  8. La Voix du Nord métropole lilloise 25/01/2011
  9. Livret du coffret CD Le jardin des délices VOY 2005
  10. Tapage Nocturne France Musique 18/01/23013
  11. Livret du coffret CD "Le jardin des délices" Voy 2005