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Utilisateur:Ninopan/Brouillon

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Un parcours singulier[modifier | modifier le code]

Vincent Calabrese est un autodidacte assumé et est reconnu comme l'un des horlogers les plus marquants de notre époque.

Naissance et immigration en Suisse[modifier | modifier le code]

Né à Naples en 1944, c'est à 13 ans qu'il apprend à réparer des montres pour subsister. A son arrivée en Suisse, en 1961, il acquerra la théorie après avoir pratiqué intensivement dans sa ville natale.

Les années 70 :[modifier | modifier le code]

De 1972 à 1977 il gère une horlogerie à Crans-sur-Sierre. Ce fut une période au cours de laquelle Vincent Calabrese a pu murir ses idées.

Il se démarque en 1977 avec la création pour Corum de son premier mouvement : le Golden Bridge. La Corum Golden Bridge qui tient son nom du mouvement est devenu une icône mondiale. La genèse de cette montre est pourtant méconnue car Vincent Calabrese l'invente en opposition aux désirs de certains clients fréquentant son horlogerie. Ils semblent plus attachés à la forme, au paraître qu'à l'essentiel. Avec la Golden Bridge, pour la première fois, le mouvement est au centre de l'attention, sous la forme d'un pont. Vincent Calabrese est toujours ambassadeur de la marque.

L'année 1977 se poursuit par une reconnaissance du Salon des Inventions de Genève (SIG) qui lui décerne la médaille d'or.

Il réalise ensuite les montres de sa toute première série "Spatiales" aux formes alphabétiques et symboliques. Leur particularité étant un mouvement visible qui semble flotter, comme en apesanteur.

Les années 80 :[modifier | modifier le code]

En 1985, il invente le "tourbillon bracelet" qui est destiné à l'alors récente Académie des Horlogers Créateurs Indépendants (AHCI) dont il est co-fondateur. D'illustres noms de l'horlogerie passeront par là (notamment Frank Muller et FP Journe).

1986 le voit récipiendaire du trophée de l'association des horlogers de Madrid.

Parallèlement la collection "Spatiales" s'enrichit du modèle Esprit.

En 1988, il crée le "tourbillon volant" et le cède à la maison Blancpain. Ce mouvement est aussi complexe que fin. Il reste, près de 30 ans après sa création, le tourbillon le plus plat dans le plus petit mouvement 8 jours jamais construit.

Les deux années qui suivent sont marquées par de nouvelles créations dans la collection "Spatiales". Il multiplie mouvement, matériaux et formes. Un hommage à sa terre d'origine est l'Italie de la série "Symboliques".

En 1989, c'est maintenant un maître horloger reconnu.

Cette même année naissent deux modèles : Two-Hands et Baladin. Le premier marie deux mondes : la fixité d'un pendule à la mobilité d'un tourbillon. Le second est aussi la réunion de antagonismes : l'analogique au numérique en plus de l'heure sautante. Une médaille d'argent lui est décernée au Salon des Inventions de Genève.

Les années 90 :[modifier | modifier le code]

Dans sa nouvelle collection "Philosophiques", il présente au cours de l'année 1990, "Commedia" qui deviendra un an plus tard "Mona Lisa". La première est à heure sautante, la deuxième, selon son géniteur, a plutôt l'image sautante. Au second degré, Vincent Calabrese, rend hommage à la femme et à sa libération.

En 1991, il crée pour Minerva la Dual-Time qui sera un jalon pour cette marque.

Il s'ensuivra en 1992 la création de Power, une montre réserve de marche avec un boîtier très plat qui donnera naissance à la collection "Techniques". Cette série se déclinant en plusieurs complications se gérant par le seul canal du remontoir et sa couronne.

Power sera suivie par Transworld avec un mécanisme inédit à deux affichages des heures et des minutes : une fois en 12 heures et une fois en 24 heures.

En 1993 Vincent Calabrese conçoit une belle difficulté technique avec la Daily grâce au fuseau horaire qui contient un sous-cadran semainier.

La Mobil avec un fuseau horaire et son affichage particulier est présentée en 1994. L'inventivité mise en œuvre dans cette collection permet de multiplier les complications dans un même boîtier.

En 1995 sont présentées tour à tour la Night & Day dont l'affichage des heures en alternance de chiffres arabes est le symbole d'un monde en paix et pour Universal, "Janus double face". Cette même année de nouveaux modèles viennent rejoindre la collection "Symboliques".

L'année d'après, il reçoit le prix Gaïa, décerné à la Chaux-de-Fonds, berceau de l'horlogerie mondiale. Ce prix est considéré comme le prix Nobel de cet art.

Toujours en 1996, il rachète les droits de son Baladin et crée la collection "Les Ludiques".

Pour fêter ses 52 ans, il crée la "52", montre offrant une multitude d'informations nécessaires à la vie quotidienne comme la date, les jours de la semaine, les mois, les semaines plus d'autres indication qui en font une pièce particulièrement recherchée. Une curiosité parmi d'autres veut que les noms des mois ne proviennent pas d'une seule langue mais sont pourtant identifiables par tous.

1997 permet la naissance de l'EQUUS qui représente un cheval cambré, PEGASE qui à la forme du mythique cheval ailé, JAPAN représenté par les 4 îles de son archipel ainsi que REGULUS, considérée par les connaisseurs comme la plus pure exécution d'un tourbillon régulateur. Dans un boîtier en saphir blanc bat un cœur mécanique épuré qui rappelle à quel point la simplicité peut être complice d'une complication extrême.

En 1998, dans la collection "Ludiques", l'"Horus" bouscule les codes esthétiques.

Le tournant du siècle :[modifier | modifier le code]

La "Vincent", au mouvement éponyme, est sa nouvelle création. Un double jeu de mots sur son prénom et sur le nombre de siècles écoulés (20 x 100) lui rende hommage. Ce modèle est construit sur la base d'une illusion d'optique. Le verre Saphir dissimule alors l'intérieur de la montre par simple inclinaison. Son boîtier est conçu en s'inspirant de la forme d'une soucoupe volante. Une montre au design extrêmement épuré en est le résultat.

Un deuxième modèle est la "2T" (2 temps). Réalisée à 20 exemplaires fonctionne avec un mécanisme particulier de double affichage heures et minutes apparié avec une grande date et un semainier.

En 2001, la "Sun-Tral" est un nouvelle exemple de maîtrise technique. L'affichage de l'heure sautante est placé dans un guichet au centre du cadran.

En 2002 et 2003, Vincent Calabrese s'est concentré sur diverses réalisations de mécanismes pour des grandes maisons. Il continue aussi de créer des montres pour sa collection "Spatiales". Situées dans le haut de gamme, elles allient une personnalisation à l'esthétique et la fonctionnalité.

En 2004, un nouveau modèle s'ajoute à la collection et il lance alors sa nouvelle marque : Nouvelle Horlogerie Calabrese. Cette dernière fait ses débuts de manière retentissante à la foire de Bâle grâce à deux premières mondiales.

En 2005, la collection Ora est plus poétique avec son affichage vagabond de messages.

En 2006, est l’occasion pour lui de réaliser un mouvement pour Blancpain le faisant entrer dans l’histoire. En effet, il réalise un Carrousel avec un balancier central qui effectue une révolution en une minute. En outre, il procède à une démonstration théorique montrant que l’invention en 1892 de Bonniksen était nettement supérieure à celle de Breguet. Il a ainsi mis fin de manière magistrale à une querelle d'experts aussi longue qu'elle fut inutile.

En 2008, il intègre Blancpain comme créateur constructeur. Les trois années qui suivent seront particulièrement prolixes avec 9 demandes de brevets.

En 2012, il décide de retrouver son indépendance et entreprend, en parallèle, la perpétuation des magnifiques constructions de son ami Jean Kazès.

En 2015 malgré plus de 35 brevets, une capacité technique hors pair (rappelons ici qu’il reste le seul à avoir créé des mouvements en platine), des modèles d’exceptions qui font l’orgueil des plus grandes maisons, Vincent Calabrese continue son œuvre.